LE CADASTRE NAPOLĂONIEN DE BAIS – 1826 -1828
LA TABLE DES MATIĂRES
CHAPITRE I – BAIS –ĂTYMOLOGIE ET HISTOIRE DE BAIS
CHAPITRE II – BAIS – LES TOPONYMES – LES LIEUX DITS DE LA COMMUNE DE BAIS – ĂTYMOLOGIE DES LIEUX DITS
CHAPITRE II – BAIS –ĂTYMOLOGIE DES NOMS DES PARCELLES
CHAPITRE III –LES PHYTHOTOPNYMES – LES ARBRES – Ă FRUITS – ARBUSTES – ARBRISSEAUX – LES VERGERS
CHAPITRE IV – LES CHĂTAIGNERAIES – LES BOIS – LANDES – HAIES – DIVERS – LES PLANTES – HERBES – CĂRĂALES – DIVERS – LES VIGNES – LES PARCELLES AVEC LES NOMS D’ANNIMAUX
CHAPITRE V –LA CULTURE DU CHANVRE
CHAPITRE VI –BAIS SES RIVIĂRES – SES RUISSEAUX – SES FONTAINES
CHAPITRE VII –LES MOULINS Ă EAU – LES MOULINS Ă VENT
CHAPITRE VIII –LES CROIX DE BAIS
CHAPITRE IX – DES VOIES ROMAINES Ă BAIS – LES CHEMINS VICINAUX DE BAIS AU DĂBUT DU XIX ĂME SIĂCLE
LE CADASTRE NAPOLĂONIEN DE BAIS – 1826 -1828
INTRODUCTION
Voici le dĂ©but de lâhistoire du cadastre NapolĂ©onien, pour Bais et pour toute la France. La loi de finances du 15 septembre 1807 est Ă lâorigine du cadastre parcellaire, elle prĂ©voit une expertise concernant lâimpĂŽt foncier. Un arpentage gĂ©nĂ©ral de toutes les parcelles du territoire français est dĂ©cidĂ©. Le cadastre NapolĂ©onien de Bais dans tous ses Ă©tats. Câest quoi au juste, une immense photographie historique de la commune depuis lâantiquitĂ© en passant par le Moyen Ăge et nous trouvons dans un Ă©tat des lieux au 19Ăšme siĂšcle de la commune de Bais.
Le cadastre est divisĂ© en huit sections, voir ci dessous. Voici quelques lignes de lâhistoire de Bais Ă©cris par lâancien vicaire de Bais, Jean-Marie Guet. Le territoire de Bais Ă©tait autrefois en gĂ©nĂ©ral une terre trĂšs fertile, Ă©tait naguĂšre morcelĂ© en une infinitĂ© de petites propriĂ©tĂ©s. Beaucoup ont disparu, dâune part par la rĂ©union de plusieurs propriĂ©tĂ©s en une seule, pour former les fermes actuelles, et aussi par lâanĂ©antissement presque complet du commerce des toiles, qui jusquâĂ lâinvention du tissage mĂ©canique fut la grande industrie du pays.
Quand on traverse les villages, on est frappé de la quantité de maisons abandonnées, ou en ruines. La superficie totale de la commune est 3514 hectares, 74 ares. NaguÚre sur ces terres, il y avait eu des riviÚres et des ruisseaux et au cadastre nous trouvons en terre labourable pour 2741 hectares, prés et pùturage : 536 ha, bois 138 ha, vergers et jardins : 58 ha. Mares et canaux : 8 ha, landes et terres incultes : 149 ha. Superficie des propriétés bùties : 30 ha, contenance non imposable : 131 ha, constructions de toute nature 842. Moulins 9.
Comme raconte lâabbĂ© Guet (1), cette situation nâest plus vraie aujourdâhui. Les bois ont Ă©tĂ© en partie dĂ©frichĂ©s, les mares comblĂ©es, partout oĂč il nâĂ©tait pas nĂ©cessaire de les conserver comme abreuvoirs. Les landes et terres incultes furent dĂ©chirĂ©es par la charrue. Les labours sont engraissĂ©s par une abondante fumure, qui se couvrent chaque annĂ©es de riches moissons. Les cours dâeau sont devenus trop faibles, les Ă©tangs que transforme les chaleurs dâĂ©tĂ© en fiĂ©vreux marĂ©cages, les moulins ont presque tous disparus.
Nous allons avoir lâoccasion de reparler du cadastre napolĂ©onien, car le principal intĂ©rĂȘt est bien de connaĂźtre lâhistoire de la commune de Bais, aprĂšs avoir dĂ©pouillĂ©, parcouru pendant plus de 2 mois les huit sections du dit cadastre, dâavoir enregistrĂ© les 9072 noms des parcelles. Laissons la place Ă la page rĂ©sumĂ© aux toponymes.
Que pouvons-nous dĂ©couvrir dans notre cadastre napolĂ©onien. Il sâagit avant tout dâune immense photographie de la commune, la premiĂšre Ă©tude Ă©tant celle de sa toponymie. Qui donnera naissance aux lieux-dits. Nous allons ainsi dĂ©couvrir que notre territoire est gĂ©ographiquement variĂ©, de part la nature de son sol et sous-sol, qui influence sur la culture. Terres riches et pauvres. Bais possĂšde un rĂ©seau hydrographique trĂšs important, ce qui en a fait historiquement la source de ses racines pour son nom.
Ce livre sur le cadastre napolĂ©onien de Bais va ĂȘtre divisĂ© en diffĂ©rentes catĂ©gories. Anthropotoponymes et toponymes, phytotoponymes etc..




Le livre des états des sections est divisé en plusieurs colonnes, le nom des propriétaires, le numéro de la parcelle, son nom, le type de parcelle, sa surface, et son revenu en francs. Pour facilité la lecture des tableaux du livre sur les pages internet, et aussi pour respecter une certaine confidentialité vis à vis des propriétaires des terrains, il a été supprimé les noms et les revenus. Ces livres états des sections est consultable en mairie.

Le cadastre Napoléonien comporte 22 planches, certaines sont plus ou moins abßmées, avec des ratures, des annotations, celle-ci ont été restaurées au mieux

Le cadastre Napoléonien comporte 22 planches, aprÚs restauration de chaque planche
LE CADASTRE NAPOLĂONIEN EST DIVISĂ EN HUIT SECTIONS
Section du bourg | 1221 |
Section de La Fosse | 1086 |
Section de Goué | 876 |
Section de La Haye | 1203 |
Section de Millac | 1249 |
Section de Montigné | 959 |
Section de Nantillé | 1329 |
Section du Teillais | 1149 |
TOTAL | 9072 |

Route de la Guerche

Le centre bourg, la place du marché
2 – Archives paroissiales de Bais.
3 – Dom Morice, Preuves de lâHistoire de Bretagne, tome I.
Collection Gilbert Chesnel pour les reproductions de ses cartes postales de la commune de Bais.
CHAPITRE I
ĂTYMOLOGIE ET HISTOIRE DE BAIS
On rencontre la premiĂšre appellation concernant Bais avec Baez (Bediscum en 889, soyons prudent concernant cette source), puis ecclesia Beisci (en 1157), Baes (en 1164), Bais (en 1212), Bedeseum (en 1213), Baiscum (en 1516).
Nous devons la premiĂšre mention de Bais dans une charte dâAlain, Ă©vĂȘque de Rennes (2), datant de 1152. Celle ci Ă©numĂšre les possessions des monis de lâabbaye Saint Melaine de Rennes, parmi lesquelles on trouve une chapelle Saint Pierre situĂ©e Ă Bais (capella Sancti Petri de Bedesio). Les premiĂšres mentions de Bais date donc du Moyen Age. Les sources Ă©manent de deux grandes abbayes. La premiĂšre trace Ă©crite sous la forme vulgaire dĂšs le XIIĂšme siĂšcle, date de 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci ». Concessio : action de concĂ©der. Presbyteri : prĂȘtre nom masculin dĂ©signant celui qui exerce un ministĂšre sacrĂ©. Ecclesia LâEcclesia ou ekklesia (en grec ancien – lâassemblĂ©e) dĂ©signe lâAssemblĂ©e du peuple citoyen dans de nombreuses poleis antiques et notamment dans la citĂ© dâAthĂšnes. Le mot a donnĂ© en français Ăglise (assemblĂ©e des fidĂšles) ou ecclĂ©siastique.
Selon une version donnĂ©e par les prĂȘtres de la paroisse de Bais, il fut implantĂ© deux prieurĂ©s, Ă priori, le seul prieurĂ© serait celui de Saint-Pierre, et encore ce terme est peut ĂȘtre erronĂ©. Quand Ă celui de Saint Mars, selon les dires du Chanoine, Jean-Baptiste Russon, il nâa jamais a Ă©tĂ© dĂ©crit comme tel dans un quelconque document de lâĂ©poque. Le prieurĂ© de Saint-Pierre, qui appartenait Ă lâAbbaye de Saint-Melaine de Rennes dĂšs 1152, Ă©tait situĂ© dans le village, dit du Bourg-Saint-PĂšre (Pair) et de la Chapelle-Saint-Pierre. Il est uni dĂšs 1411 Ă la mense abbatiale. Son Ă©glise subsiste jusquâau XVIIĂšme siĂšcle. Le prieurĂ© de Saint-Mars (ou Saint-Marse), non il sâagit dâune erreur commise par les prĂȘtres. Il nây a jamais eu de prieurĂ© Saint-Mars, la dĂ©finition suivante, elle plus plausible. Celle dâune maison qui est devenue un prieurĂ©-cure et prieurĂ© paroissial ou le terme exact, une maison priorale, elle relevait de lâAbbaye de Saint-Sulpice vers 1164.
Les BĂ©nĂ©dictins de Saint-Melaine et les religieuses de Saint-Sulpice fondĂšrent Ă Bais deux Ă©tablissements existant au XIIĂšme siĂšcle. Mais les premiers se retirĂšrent de bonne heure devant lâabbesse de Saint-Sulpice, et leur prieurĂ© de Saint-Pierre de Bais fut rĂ©uni Ă la mense abbatiale de Saint-Melaine en 1411. Ils conservĂšrent toutefois en Bais la mĂ©tairie dâElberte, appelĂ©e en 1157 « concessio Girberti presbyteri de ecclesia Beisci » (3), dont la jouissance fut donnĂ©e Ă cette Ă©poque au prieurĂ© de Notre-Dame de VitrĂ©, membre de Saint-Melaine, et une rente de 48 boisseaux de froment Ă prendre sur les dĂźmes de la paroisse de Bais, laissĂ©e Ă©galement aux religieux de VitrĂ©.
Quant aux BĂ©nĂ©dictines de Saint-Sulpice-des-Bois, auxquelles Guillaume, fils de Hamon, donna en 1164 une partie des dĂźmes de Bais, elles nâĂ©tablirent point en ce lieu un monastĂšre proprement dit, mais elles confiĂšrent lâadministration de cette paroisse Ă leurs frĂšres Condonats ; comme ceux-ci portaient dans les derniers temps le titre de prieurs, on appela naturellement prieurĂ©s ou prieurĂ©s-cures les bĂ©nĂ©fices quâils possĂ©daient ; câest dans ce sens quâil faut entendre le nom de prieurĂ© de Bais donnĂ© Ă la cure de cette paroisse. A lâorigine, les recteurs de Bais nâĂ©taient donc que les vicaires perpĂ©tuels de lâabbesse, considĂ©rĂ©e comme jouissant elle-mĂȘme de la dignitĂ© pastorale. Lorsque la sociĂ©tĂ© des frĂšres Condonats de Saint-Sulpice disparut, lâabbesse choisit autant que possible des BĂ©nĂ©dictins, pris dans les abbayes voisines de la sienne, pour administrer la paroisse ; elle ne fut obligĂ©e, faute de sujets, de prendre des prĂȘtres sĂ©culiers quâĂ la fin du XVIIĂšme siĂšcle.
Nous savons que Bais est connu depuis l’antiquitĂ©, (Ă©tude sur les fouilles archĂ©ologiques Ă Bais), avec la villa gallo-romaine des Riedones et bien avant avec une implantation Gauloise. Donc une occupation connue du Ier siĂšcle et cela jusqu’Ă l’Ă©poque MĂ©rovingienne Ă Bais.
Le premier terme attestĂ©, bediscum, est probablement issu du gaulois bedo- fosse, canal (français bief, Baez, Bez en Breton). En poussant les recherches autour de nous, nous avons la commune homonyme de Bais en Mayenne. VoilĂ ce qui se trouve indiquĂ© la concernant. Bais (53), il est attestĂ© au IXĂšme siĂšcle sous la forme latinisĂ©e Bediscum vetus6,10, 989 (Cartulaire d’Ăvron11).- puis de Ecclesia Sanctae Mariae de Bedisco, 1125 (Ibid.)6. – Homines de Bayes, 1230 (Ibid.)6. – Prior de Baheies, 1231 (Ibid.)6. – Parrochia de Bays, 1253 (Cartulaire de Champagne)6. -Betz, XVIe s. (Insin. Eccl.). – Bai, 1582 (Fabr. de Villaines)6. – Baies, XVIIe s. (Arch. d’Indre-et-Loire)6. Bais ou Bas (Jaillot). Le premier terme attestĂ©, bediscum, comme Bais (35), est probablement issu du gaulois bedo- fosse, canal (> français bief)12. Cela pourrait convenir, car la premiĂšre partie du cours de l’Aron est resserrĂ©e et forme une gorge trĂšs Ă©troite sur le site de Bais, puis s’Ă©largit. Une autre origine, moins probable, pourrait ĂȘtre sur betua, bouleau (vieux français boul du dĂ©rivĂ© betulla)10,13. Le suffixe -iscum est ici peu clair, Ă moins qu’il ne s’agisse d’une erreur dans la latinisation mĂ©diĂ©vale, par analogie avec les mots français ayant la terminaison -ais, effectivement issue de -iscu(m) qui ne convient pas ici puisqu’elle sert Ă crĂ©er des adjectifs de nationalitĂ© Ă l’origine, puis des gentilĂ©s.
Chez nous ici Ă Bais, nous avons les mĂȘmes racines concernant les premiĂšres origines du nom se rapportant Ă Bais : Bediscum en 889 et Bedeseum (en 1213), nous trouvons ce prĂ©fixe BED : creuser, fouir. D’oĂč : bedos, fosse, dans le breton « bez », le cornique « bedh », etc… et bedalis, dans notre mot « bĂ©al » pour bĂ©dal, canal, ruisseau. MĂȘme racine dans le latin « fodere », fouir et l’allemand « bett », autrefois « bed », lit confrontez « lit de riviĂšre.Ber : couler, d’oĂč berula, latin en mĂȘme temps que Gaulois, dans notre mot berle, sorte de cresson, proprement herbe de fontaine, herbe d’eau (en breton « beler » pour « berer » cresson d’un prĂ©cĂ©dent beruros, moins amtĂ©rĂ© dans la gallois « berwr »). D’un verbe beru sont venus le gallois de mĂȘme grafie et le breton « bera », couler.
Voici une sĂ©militute parfaite, entre les deux communes homonymes, certe la riviĂšre de l’Aron est beaucoup plus importante que notre Quincampoix, mais toutes les deux, ont la particularitĂ© de traverser la commune de part en part. Sans oublier que nous avons Ă Bais (35) les ruisseaux, nommĂ©s la beru, berue.
Du gaulois Bedo, le canal, ce mot est Ă l’origine du français bief et de son correspondant bi dans les parlers locaux de certaines rĂ©gions en France. Mais certains dĂ©rivĂ©s de bedo, en franco-provençal, et plus gĂ©nĂ©ralement au sud de la Loire, ont abouti, Ă bessal (en vieux Lyonnais) beseau (Puy de DĂŽme), la BesiĂšre (Bourbonnais) avec le sens de rigole ou de petit canal. BĂ©zo (Ligny-en-Brionnais), n’est autre que beseau et dĂ©signe le petit ruisseau. En 1825 ce ruisseau Ă©tait appelĂ© la riviĂšre de Baize. Un autre le ruisseau de la Baize Ă Matour. Le Baizet Ă Anglure, en Baise Ă Gibles, la BĂšze Ă Dijon, dĂ©rivent tous du gaulois bedo, certains de ce noms dĂ©signent des ruisseaux (Baize, Baise, BĂšze), d’autres comme le Baizet des rigoles d’Ă©coulements des eaux dans les prĂ©s. (Les noms de lieux du Brionnais-Charolais).
Quand Ă l’origine supposĂ©e qui circulait sur Bais ou Baye viendrait semble-t-il dâun dĂ©rivĂ© du mot Abbaye. Ce mot abbaye est propre Ă lui mĂȘme, il est un mot rĂ©cent du XIIĂšme siĂšcle : Une abbaye (du latin Abbatia) est un monastĂšre ou un couvent catholique placĂ© sous la direction d’un abbĂ© â PĂšre en aramĂ©en â ou d’une abbesse, l’abbĂ© Ă©tant le pĂšre spirituel de la communautĂ© religieuse. Abbaye : (1175) Du latin abbatia. (XIĂšme siĂšcle) abadie. abbatia. Latin tardif, dĂ©rivĂ© du gĂ©nitif abbatis de abba ou abbas, dĂ©rivĂ© de lâaramĂ©en, aba (« pĂšre »).
Ce qui viens Ă l’encontre de ce qui liĂ© Ă l’histoire de Bais, concernant la paroisse de Bais (mentionnĂ©e au XIIĂšme siĂšcle) Ă©taient implantĂ©s deux prieurĂ©s. Nous trouvons bien sur la commune des lieux dits du nom Abbaye (grande et petite), des noms de parcelles, ce qui viens encore une fois de plus en contradiction avec l’histoire de Bais, sauf sans doute avec une altĂ©ration de son nom d’origine du mot la bĂ©e, abĂ©e ou l’abbĂ©e, voir son toponyme.
Une petite prĂ©sentation racontĂ© par Jean-Baptiste OgĂ©e dans son Atlas itinĂ©raire de Bretagne, Paris, 1769, Bais est sur une hauteur Ă 7 lieues Ă l’Est de Rennes, son Ă©vĂȘchĂ© et son ressort, est Ă peine 2 lieues de La Guerche, sa subdĂ©lĂ©gation. La cure se prĂ©sente par l’Abbaye de Saint Sulpice. On y compte 2700 communiants. Ce territoire, pleins de vallons, et coupĂ© de ruisseaux qui, rĂ©unis ensemble, forment la riviĂšre de Quinquanpoix, et abondant en grains et en cidre, trĂšs peuplĂ©. On y voit quelques bois, taillis, dont le plus considĂ©rable est celui de Bezicle, ? qui contiens environ 170 arpents (soit l’Ă©quivalent de 58 hectares, erreur ?).
CHAPITRE II
LES TOPONYMES
La toponymie, du grec tĂłpos, lieu et Ăłnoma, nom, (4), est une branche de lâonomastique qui Ă©tudie les toponymes, câest-Ă -dire les noms propres dĂ©signant un lieu. Elle se propose de rechercher leur anciennetĂ©, leur signification, leur Ă©tymologie (leur origine), leur Ă©volution, leurs rapports avec la langue parlĂ©e actuellement ou avec des langues disparues, mais aussi les contextes et motivations de leur dĂ©termination et leur impact sur les sociĂ©tĂ©s. Avec lâanthroponymie (Ă©tude des noms de personnes), elle est lâune des deux branches principales de lâonomastique (Ă©tude des noms propres), elle-mĂȘme branche de la linguistique.
La toponymie nâest pas une science exacte. Elle sâattache uniquement Ă la linguistique. Elle nâest pas une Ă©tude historique ou gĂ©ographique mais elle peut servir ces matiĂšres. Comme des monuments, des Ćuvres dâart ou une langue, les noms de lieux, tĂ©moins et hĂ©ritages dâune histoire, appartiennent Ă la mĂ©moire collective et constituent des Ă©lĂ©ments patrimoniaux. Par consĂ©quent, ils peuvent faire lâobjet de dĂ©bats quant Ă la valorisation et leur prĂ©servation.
Outre lâĂ©tude des noms de lieux habitĂ©s (villes, bourgs, villages, hameaux) ou non habitĂ©s (tels certains lieux-dits), la toponymie Ă©tudie Ă©galement les noms liĂ©s au relief (oronymes), aux cours dâeau (hydronymes), aux voies de communication (odonymes ou hodonymes), aux occupations vĂ©gĂ©tales du sol (phythotoponymes), ainsi quâĂ des domaines plus restreints (microtoponymes), comme des noms de villas, dâhĂŽtels, dâĂ©quipements sportifs ou de stations de transport. Nous avons rajoutĂ© les noms dâanimaux dans les noms de lieux, des parcelles.
Bais et lâhistoire de son cadastre va, avant de nous propulsĂ© au Moyen Ăge, nous allons y faire un petit dĂ©tour par la pĂ©riode dite de lâAntiquitĂ©. (Suite aux fouilles archĂ©ologiques de 2011 et les prĂ©cĂ©dentes interventions sur la commune depuis 2006).
Bais une occupation antique, un foyer de vie fut dĂ©couvert de lâĂ©poque, de lâĂąge de bronze Ă lâĂąge du fer. Nous nâallons pas nous attarder sur cette pĂ©riode. (LâĂ©tude de lâINRAP comporte 520 pages !). Un domaine rural de la campagne des Riedons. Ou une villa un domaine rural Ă lâĂ©poque gallo romaine.
La pĂ©riode qui nous intĂ©resse est le Moyen Ăge occidental (5), elle est lâĂ©poque de lâhistoire situĂ©e entre lâAntiquitĂ© et lâĂ©poque moderne, soit entre 476 et 1492 ans aprĂšs JĂ©sus-Christ. Elle sâĂ©tend sur une pĂ©riode de mille seize ans. Certains historiens fixe le dĂ©but du Moyen Ăge Ă lâĂ©dit de Constantin (6), (313) qui christianise lâĂtat romain ou bien Ă la chute de lâEmpire ; tout sâachĂšve par soit la chute de Byzance (1454, soit avec la dĂ©couverte de lâAmĂ©rique (1492).
Le systĂšme germanique (6), donne une grande place Ă lâindividu dans sa famille et dans la sociĂ©tĂ©. DĂšs la fin de lâAntiquitĂ©, le systĂšme anthroponymique romain sâest perdu et le nom unique lâa emportĂ©. Le nom germanique triomphe partout en Europe au XĂšme siĂšcle. Le nom germanique est dans la majoritĂ© des cas lâassociation de deux thĂšmes, câest Ă dire deux idĂ©es, la force ou la vertue. Ainsi la victoire – Sieg, est elle associĂ©e Ă lâappartenance Ă la nature ou Ă lâethnique. Donc la victoire Sieg est associĂ© Ă lâĂ©clat, -bert ce qui donne Sigebert. Nous trouverons quelques noms ayant une origine germanique comme pour Guillaume. Godeloup.
Puis au XIĂšme siĂšcles se produit une double rupture, dâautre part, au nom propre sâadjoint peu Ă peu un surnom. Dâautre part, le choix du nom propre Ă©volue. Non pas Ă lâĂ©volution liturgie du baptĂȘme, le baptĂȘme est administrĂ© depuis longtemps Ă lâenfant mais il faut chercher ailleurs. Le surnom est une rĂ©ponse Ă lâhomonymie en Europe, selon les rĂ©gions certains noms se font de plus en plus frĂ©quents, il faut Ă©voluer. LâEurope continentale prĂ©fĂ©rait les noms de lieu. Les sobriquets sont partout rares. Les surnoms dâactivitĂ© sont plus prĂ©sents en ville. LâhĂ©rĂ©ditĂ© du surnom paternel, le patronyme, est une tendance trĂšs prĂ©cocement attestĂ©e.
Quâallons nous dĂ©couvrir sous ses noms, un hĂ©ritage de la langue locale, le celte, de nos ancĂȘtres les gaulois ! une transmission orale de la langue avec des noms que nous trouverons dans nos mots et noms français ou en ancien français. Puis du gallo romain bien sur, le latin, la langue romane jusquâĂ la fin du VĂšme siĂšcle. (AprĂšs la chute de lâEmpire dâOccident au VĂšme siĂšcle, les envahisseurs germaniques adoptent progressivement le mode de pensĂ©e romain et la langue latine afin dâasseoir leur lĂ©gitimitĂ©. Seule la Bretagne romaine sera lentement germanisĂ©e par les envahisseurs anglo-saxons qui conserveront leur langue germanique, celle-ci se rĂ©pandant progressivement au dĂ©triment du celtique parlĂ© par les brito-romains qui toutefois parviendra Ă se maintenir jusquâĂ nos jours. Tout au long du haut Moyen Ăge, bien quâil ne soit pas une langue vernaculaire, le latin (7), reste la langue des actes officiels, de la diplomatie, de la liturgie et de la littĂ©rature savante (thĂ©ologie, philosophie, sciences).
Le français (8). (La pĂ©riode qui sâĂ©tend de la fin du XIĂšme siĂšcle au dĂ©but du XIVĂšme siĂšcle correspond Ă une pĂ©riode de rayonnement du français mĂ©diĂ©val. Le français devient une langue internationale, parlĂ©e dans toutes les cours des royaumes dâEurope, ce qui laissa des marques dans toutes les langues europĂ©ennes. Elle devient la « lingua franca » du monde, les lois sont rĂ©digĂ©es en français, la diplomatie se fait en français. Nous nâaurons pas une rĂ©ponse positive pour chaque nom donnĂ© dans les diffĂ©rentes sections du cadastre. Lâorigine des toponymes, leurs Ă©tymologies parfois rĂ©calcitrante, finira peut ĂȘtre un jour par nous livrer leur origine. Nous trouvons des noms dont leur racine est issu du gaulois, puis en latin, de lâancien français. Nos ancĂȘtres voyageaient ils au Moyen Ăge, sans doute, nous trouvons des noms dont leur origine est bien lointaine Ă notre rĂ©gion. Notre cadastre de Bais est donc une grande photographie de la vie de nos paysans au Moyen Ăge, une terre Ă chanvre, une terre dĂ©frichĂ©e par les moines sans doute, mais cela est moins sur, nous en nâavons quâune trace Ă©crite Ă partir du XIIĂšme siĂšcle pour leur prĂ©sence. Une terre partagĂ©e par les seigneurs locaux, des seigneuries, dĂšs la fin de lâempire romain dâoccident au VĂšme siĂšcle. Il y a les migrations bretonnes et franques, aprĂšs la chute de lâEmpire Romain. Nous nâaurons pas une influence bretonne chez nous sur Bais, nous le constatons bien dans les noms, hormis un ou deux noms comme pour Miliac.
Les dĂ©couvertes des sarcophages au Bourg Saint Pair, apporte le tĂ©moignage dâune importante population Ă lâĂ©poque MĂ©rovingienne, qui sâarticule entre le VĂšme siĂšcle jusquâau milieu du VIIIĂšme siĂšcle. Cette lignĂ©e est issue des peuples des Francs saliens (9). La dĂ©couverte du trĂ©sor monĂ©taire de la fin de lâĂ©poque MĂ©rovingienne Ă Bais en 1934. Survient ensuite lâĂ©poque Carolingienne et sans doute lĂ que Bais, sa campagne, ses paysans, ses cultures, celle du chanvre, des cĂ©rĂ©ales, etc., lâinstallation des moulins Ă eau Ă partir du XĂšme siĂšcle puis des moulins Ă vent plus tardivement vers le XIIIĂšme siĂšcle. Le partage des terres est Ă©rigĂ© en baronnerie, il existera plusieurs manoirs sur le territoire de Bais. Une page est rĂ©alisĂ©e pour en parler, lâhistoire retient que Bais avant 1789 Ă©tait rattachĂ© Ă lâimportante baronnerie de VitrĂ©. Pas de diffĂ©rence ne se trouve fait, tout est enregistrĂ© comme Ă©tant des maisons, dans la propriĂ©tĂ©. La seigneurie de 1789 (10), nâĂ©tait plus celle de 1600.
Les seigneurs gouvernaient leurs terres selon leurs coutumes et dans une relative indĂ©pendance. Le pouvoir royal, les juristes, les physiocrates et les philosophes sâĂ©levĂšrent contre ce rĂ©gime. Nous trouverons rien dans le cadastre qui fait aussi rĂ©fĂ©rence aux chapelles, juste pour celle dâAliance. Lâinventaire des fours, une grande absence dans le cadastre, Ă part quelques uns, dommage. Il va ĂȘtre analysĂ© dâaprĂšs le cadastre une Ă©tude complĂšte sur lâimplantation de cet arbre, avec les chĂątaigneraies, le chĂątaignier semble avoir occupĂ© une grande place sur la commune. Nous parlons aussi de la culture du chanvre, voir sa culture. Il va ĂȘtre aussi rĂ©alisĂ© dâaprĂšs ce cadastre une Ă©tude complĂšte sur lâimplantation des chĂątaigniers, les chĂątaigneraies, cet semble avoir occupĂ© une grande place sur la commune. Nous parlons aussi de la culture du chanvre.
Le toponyme le plus reprĂ©sentĂ© dans le cadastre est le mot courtil : 673 fois. La villa gallo-romaine ou le domaine rural en latin, est devenu en français le domaine, nous en trouverons des terres sous ce nom. Des landes, des prĂ©s, pĂątures, des friches, bois, des terres sous les diffĂ©rentes sections considĂ©rĂ©es comme pauvres, des grĂ©s. Pour terminer lâĂ©tude parcellaire au plus prĂšs, nous verrons les phythotoponymes sous ce nom un peu barbare se cache lâĂ©tude (occupations vĂ©gĂ©tales du sol). Une grande partie des noms en « iĂšre », apparaissent Ă partir du XIĂšme siĂšcle. Suffixe servant Ă former des noms de contenants Ă partir du nom du contenu. A partir dâun anthropotoponyme, câest-Ă -dire un toponyme portant le nom dâune personne. Suffixe servant Ă former des noms dĂ©signant un lieu par ce quâon y trouve. Nom de lâancien propriĂ©taire et le suffixe iĂšre. Exemple la RenaudiĂšre. Les historiens sâaccordent pour y voir Ă la fois le signe du progrĂšs des dĂ©frichements et de lâapparition de la propriĂ©tĂ© individuelle. Plus le toponyme en iĂšre se trouve reprĂ©sentĂ© dans le cadastre dâune commune, moins les terres ont bĂ©nĂ©ficiĂ©es de la gestion par la paroisse, soit par une abbaye ou par des prieurĂ©s (11).
Les suffixes servant Ă former des noms dâobjet permettant de rĂ©aliser une fonction ou un autre objet. Au XIIĂšme siĂšcle, erie concurrence -ie – au XVIĂšme siĂšcle) – erie a totalement supplantĂ© -ie. Deux Ă©tymologies possibles. Composition de -ier et -ie ? voir cheval, chevalier et chevalerie, « Ă©tat du chevalier », ? voir tuile, tuilier et tuilerie, « lieu oĂč travaille le tuilier ». La crĂ©ation des noms en erie Ă©taient dĂ©nuĂ©s de toute connotation de possession fonciĂšre (11).
Suffixe -erie, fĂ©minin. Suffixe utilisĂ© pour former le nom dâun local ou dâun commerce associĂ© Ă une activitĂ© souvent professionnelle. (Boulangerie, Ă©picerie, peausserie, vitrerie, animalerie, lunetterie). Suffixe utilisĂ© pour former un nom indiquant la qualitĂ© de, la caractĂ©ristique de ; Ăąnerie, cochonnerie, connerie, fourberie, duperie.
Dans le domaine de la toponymie, Ă©tude des noms de lieux, se cĂŽtoient quelques certitudes, de nombreuses hypothĂšses, beaucoup dâinterrogations. La toponymie est majoritairement dâorigine mĂ©diĂ©vale donc formulĂ©e dâaprĂšs le latin populaire ; quelques termes gaulois ont survĂ©cu et çà et lĂ apparaissent des racines goths, saxonnes, bretonnes. Les raisons exactes de la dĂ©nomination ont trĂšs souvent Ă©tĂ© effacĂ©es au fil des siĂšcles par changement dâexploitants ou de propriĂ©taires, par modification du paysage, par Ă©volution des activitĂ©s Ă©conomiques. La toponymie fait essentiellement rĂ©fĂ©rence : Ă la nature du terrain, au relief, Ă la couverture vĂ©gĂ©tale, Ă la faune ; aux activitĂ©s agricoles. Aux familles occupant les lieux Ă une Ă©poque dĂ©terminĂ©e. Plusieurs pĂ©riodes historiques se succĂšdent, marquĂ©es par le passage ou lâinstallation de peuples diffĂ©rents. Les dĂ©nominations se multiplient, Ă©voluent, certaines disparaissent remplacĂ©es par dâautres. Toutes sont liĂ©es Ă un moment prĂ©cis, Ă une situation gĂ©ographique, Ă©conomique, humaine, ayant frappĂ© les esprits. Les sens nous Ă©chappent souvent aujourdâhui en raison du manque dâinformations. AprĂšs les Gaulois et la civilisation celtique, sâimpose Rome qui avec CĂ©sar sâautorise la conquĂȘte et le latin domine et sâinstalle. Ensuite arrivent les « barbares » ; certains passent (Visigoths, Saxons, Vikings…), dâautres se fixent : les Francs et la langue germanique et ses mots (12). Il est fort Ă©tonnant de dĂ©couvrir dâune commune Ă lâautre que les toponymes sont bien diffĂ©rents les uns des autres, sauf quelques uns qui sont rĂ©currents dâune commune Ă lâautre.
LES LIEUX DITS DE LA COMMUNE DE BAIS
Voici une liste de noms de lieux dits, trouvĂ©s sur le cadastre, soit notĂ©s en hameaux ou en simple lieux dits. Soit quâils ont disparus lors de la rĂ©novation du cadastre ou tout simplement ont Ă©tĂ© oubliĂ©s sur le plan actuel de la commune. | |
Béziel (Le) | Section de Montigné D-2 |
Bois (Le) | Section de Miliac G-2 |
Brosses (Les) | Section de la Fosse F-1 |
Champ Trican (Le) | Section du Bourg H-2 |
Chaise (De la) | Section de la Fosse-F3 |
CoupeliÚre (La) | Section de Goué B-1 |
Domaine (Le) | Section de la Fosse F-1 |
Guérinnerie (La) | Section de Teillais C-1 |
Loge bĂątie (La) | Section de Teillais C-1 |
Maison des fresnes (La) | Section de la Fosse F-1 |
Maison des landes d’Elberte (La) | Section de NantillĂ© A-2 |
Maison des PénilliÚres (La) | Section de la Fosse F-1 |
Mon Godin | Section de Teillais C-3 |
Motte (La) | Section de Nantillé A-1 |
Nouets (Les) | Section de Goué B-2 |
Orient (L’) | Section de la Fosse F-1 |
Planche de Léon (La) | Section de Teillais C-2 |
PénilliÚres (Les) | Section de la Haye E-2 |
PourjonniĂšre (La) | Section de la Fosse F-2 |
Pouesserie (La) | Section du Bourg H-1 |
Réauté (La) | Section de la Fosse F-1 |
RoussetiĂšre (La) | Section de Millac-G3 |
Soulis (Le) | Section du Bourg H-1 |
Les tableaux comportent exactement 200 lieu-dits. Il va de soi que nâallons pas pouvoir vous donner lâĂ©tymologie qui se trouve liĂ© Ă chaque nom. La cause premiĂšre Ă©tant lâimpossibilitĂ© de pourvoir identifier correctement lâorigine dâun nom. Des erreurs rĂ©alisĂ©es Ă lâĂ©poque des relevĂ©s sur le cadastre. Des dĂ©formations dans la linguistique au fil des siĂšcles. La plupart des noms, des lieux-dits obtiennent nĂ©anmoins une rĂ©ponse. Idem pour les noms des parcelles sur les 9072, vous nâallez pas avoir leur origine dans ses pages, beaucoup de noms restent sans identification. Comme beaucoup de nos noms, ils se trouvent liĂ©s Ă toponymie, avec des anthropotoponymes, ensuite nous allons les retrouver dans la rubrique des phytotoponymes. Voici lâĂ©tymologie des noms les plus significatifs du cadastre, nous en retrouvons dâautres liĂ©s lâhistoire en gĂ©nĂ©ral de la commune.
ĂTYMOLOGIE DES LIEUX DITS
- La Bachellerie : Bachelle, câĂ©tait le nom dâune terre qui, dans le systĂšme fĂ©odal, nâavait quâun rang secondaire, et quâon appelait aussi bachellerie.
- La Barre : Barre : serait synonyme de « terrasse ». Il doit sâagir dâune image, rien de plus, appliquĂ©e Ă une piĂšce de terre tout en longueur. La mĂȘme chose vaut pour lâĂ©quivalent français barre.
- Le Bas Godeloup ou Godeloup : nom formé sur la racine germanique God = Dieu et loup. (13).
- Le Bas Goué ou Goué : Goué : sorte de mesure de longueur. (13).
- La Basse Tresse : Viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux piÚces (14).
- Basses Touches : touche, nom fĂ©minin de tertre, monticule ; petit bois de haute futaie – ancien français (13).
- La Bellangerie : Variante de Belangerie. Belanger ou Bellanger, nom de personne dâorigine française.
- Berue ou Beru : de ber- : (source/fontaine). Terme celtique dĂ©signant la source, la fontaine. HypothĂšse confirmĂ© par le forme indo-europĂ©enne *bher(u)-, et le vieil-irlandais bir. Il entre probablement dans la composition du nom gaulois du cresson dâeau : berura / berula (15).
- Béziel : Béziel, Beziers : Voici un mot que nous avons trouvez ou du moins une premiÚre variante avec La lande du bois de béziel (Section de Montigné-D3, parcelles 879 à 882 et Béziel en 888 à 890, 893).
DâaprĂšs les recherches sur internet ce nom de Beziel est portĂ© dans lâOuest (35 surtout), semble dĂ©signer celui qui est originaire de BĂ©ziel, hameau Ă Visseiche. DâaprĂšs le livre de Jean Claude Meuret il est question du cadastre de Visseiche oĂč figure un lieu fortifiĂ© des XIĂšme et XIIĂšme siĂšcle, situĂ© Ă BĂ©ziel mĂȘme. Il sâagit dâune motte dâenviron 25 m de diamĂštre. A 150 m Ă lâest Ă la limite de Bais et Visseiche, se voit lâĂ©bauche dâune enceinte, un peu plus grande que la prĂ©cĂ©dente. Jean Claude Meuret Ă©crit que de nombreuses mentions des XIĂšme et XIIĂšme siĂšcle, entre 1155 et 1173, confirment lâoccupation du site de BĂ©ziel par une lignĂ©e de chevaliers. Les milites de BĂ©ziel Ă©taient rattachĂ©es au conseil du seigneur de la Guerche. Il est souvent relevĂ© au cours du mĂȘme siĂšcle et du dĂ©but du suivant dâun certain Hervus de Besiel, dans lâentourage des barons de VitrĂ©.
- Le Bignon : Vient dâun radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante, (17).
- La BordiÚre : Viens de bordier, bordir, métayer qui tiens une borde et est soumis au droit de bordage. Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits (14).
- La BonneliĂšre : Pourrait venir dâun ancien nom de personne, Bonnellus, diminutif de bonus (= bon). Pourrait aussi venir du mot : Bonn nm : borne, limite – Bretagne. Bonne : terrain marĂ©cageux, (oc), Ă©cluse, colline, borne (oil).
Bone nf : borne ; murette entre deux terres cultivĂ©es ; monticule, talus – Centre de la France (18).
- Bonnelles : (18), du gaulois botina, du bas latin bodina qui est devenu en ancien français bodne, puis bone (borne), Borne est une variante picarde de « bodne », le français lâa finalement adoptĂ©. Il y avait des bornes sur les anciennes voies romaines, Bonnelles est sur une voie antique, qui menait de Paris Ă Chartres; lĂ encore, sans doute une borne routiĂšre.
- La BouesseliĂšre : Viens de bouysser ? Garni de buis.
- Les Bourgeons : Bourgeons, BrĂ©geons : non masculin : labour en biais Ă lâextrĂ©mitĂ© dâun champ ; sillons plus courts que les autres par suite de la forme triangulaire du champ – RĂ©gion parisienne, Bretagne (18).
- Le Bouridal : sans aucune certitude du tout sur lâorigine du mot, viens du latin, burrius, BURRUS, A, UM (adjectif) : roux, rousse adj. : dâune couleur entre le jaune et le rouge.
- Le Bouriotage : du nom Bouriot ? Nom surtout portĂ© en Franche-ComtĂ© (25,70). Câest une contraction de Bourillot (Bourgogne), patronyme de sens incertain mais qui paraĂźt venir de bourril, terme qui a dĂ©signĂ© toute Ă©toffe prĂ©sentĂ©e sous forme de flocons, et notamment la bourre. Peut-ĂȘtre le surnom dâun bourrelier. La forme Bourriot se rencontre dans la mĂȘme rĂ©gion mais aussi en Aquitaine, oĂč elle semble renvoyer au hameau de Bourriot Ă Lugaut dans les Landes (20).
- Bretel : Le toponyme paraĂźt dâorigine gauloise, mais son sens est incertain. Nous avons diffĂ©rentes orthographes dans notre cadastre : Bretel, BrĂ©tel, Bretelle. Voir De BouĂ©tel.
Ces noms semblent avoir la mĂȘme origine. On les rencontre surtout dans la Somme, mais on trouve aussi des Bretel dans la Manche, et des Bretelle en CorrĂšze. On peut penser Ă un diminutif de Bret (= breton), mais il semble quâon ait plutĂŽt affaire Ă des noms de localitĂ©s : on trouve dans la Somme deux hameaux appelĂ©s Bretel (Boismont et GĂ©zaincourt), et dans la Manche le toponyme est trĂšs frĂ©quent (hameaux Ă Couvains, Laulne, MilliĂšres, Saint-Sauveur-le-Vicomte). Egalement hameau de la Bretelle Ă Mondescaut (60). A noter enfin les diverses communes qui sâappellent Breteil, Breteuil ou BrĂ©thel. Le toponyme paraĂźt dâorigine gauloise, mais son sens est incertain (20).
- Les Brosses : une terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (18).
- La Buraiserie : le toponyme est issu du germanique bûr, « hutte », ou bure, « ferme » (18).
- La BussonniÚre : Busson est un nom de famille derive de busse, en ancien francais tonneau ce nom désigne le fabricant de busses, tonnelier -dans le bourbonnais, représente une forme de buisson, nom topographique qui a designe un lieu couvert de buissons (20).
Nom dâune personne, de son propriĂ©taire et du suffixe adjectival ou nominal, arius, -aria, -arium-ier, -iĂšre. Suffixe servant Ă former des noms dĂ©signant un lieu par ce quâon y trouve. Ou avec le nom de lâancien propriĂ©taire et le suffixe iĂšre. Dans lâouvrage de Jean Claude Meuret il parle dâun personnage appelĂ© Bernard Busson que nous trouvons associĂ© Ă lâEveque de Rennes Alain 1er, Ă©vĂȘque de Rennes de 1141 Ă 1157. Ce dernier ayant Ă©tĂ© fait prisonnier lors de la bataille du pont de Visseiche, qui a opposĂ© les forces ducales, menĂ©es par Conan III de Bretagne, Ă celles de seigneurs rĂ©voltĂ©s, dirigĂ©es par Robert II de VitrĂ© et Guillaume II de La Guerche, en 1144. AprĂšs quâil eu Ă©tĂ© fait prisonnier Alain 1er, fut hĂ©bergĂ© chez ce Bernard Busson en ville de la Guerche de Bretagne. Ce dernier Ă©tait proprĂ©taire du terre Ă la RoĂ«. Celui ci aurait Ă©tĂ© un proche de Guillaume de La Guerche, il devait donc appartenir Ă ce clan des milites, rattachĂ© Ă la classe sociale de la Cavalerie mĂ©diĂ©vale, des chevaliers constituant la vĂ©ritable origine de la noblesse. Le nom de Bernard Busson est rattachĂ© Ă une motte, celle de la BussonniĂšre en RannĂ©e, qui se trouve prĂ©sente sur le cadastre de 1826, dâaprĂšs Jean Claude Meuret (21).
Notre anthropotoponyme la BussonniÚre, nous le trouvons dans la Section du bourg-H3, pour 12 parcelles, et une en Section de Millac-G3. Dans cette la Section du bourg-H3, « la BussonniÚre » est située au nord à quelques centaines de mÚtres de la motte castrale de « La Tour ».
« La Tour Ménard ». Voir le dossier des mottes castrales
- Cap ou Cappe : Voir chief, cief, kief, chep, chept, chieup, chup, chier, cap. Mots sont synonymes de tĂȘte, capitale. En rĂšgle gĂ©nĂ©ral, le mot cap, sans doute rĂ©cent dĂ©signe une avancĂ©e dâune terre, en exemple, le cap, la pointe de terre qui sâavance dans la mer. Toujours dans le sens de la tĂȘte, le mot chief Ă©tait beaucoup employĂ© au moyen Ăąge. Câest aussi le sens donnĂ© pour la division dâune seigneurie pour la perception des rentes et leur centralisation entre les mains dâun tenancier principal (22). Nous aurons lâoccasion de discuter de ce toponyme, dans ce qui sera le second tome sur lâhistoire de Bais.
- La ChaĂźnĂ©e : Viendrait du mot chane, qui Ă©tait autrefois un vaisseau en osier, des corbeilles. Ou bien dâune plantation de chĂȘnes.
- La Chaire : Sorte de rocher (23).
- Le Chambrage : viens du mot chambre ou chanvre, câest Ă dire lâutilisation de la filasse. Chanvre, cambre, chambre, cambe Ă©taient autrefois des mots fĂ©minins en français, comme cannabis en latin. La forme cambe est celle qui se rapproche le plus du mot latin ; on y remarque Ă la fois le b de cannabis, et lâabsence de lâr qui sâest introduit dans les autres formes. Le chanvre mĂąle de nos paysans est le chanvre femelle des botanistes, et vice versa (24).
- Le Champtrinquant : Champtrinquant : donnĂ© aussi comme champ trican sur le cadastre Bourg-H2. Ătymologie de trican non trouvĂ© pour lâinstant, nom de famille prĂ©sent en Manche, Ille & Vilaine et Mayenne. Champtrinquant ou le Champ trinquant sans doute. Signification et Ă©tymologie du patronyme TRINQUANT, (26) : Origine : Trinquant est un sobriquet lâorigine de ce nom est germanique son Ă©tymologie vient de trinken : boire dĂ©signe le sobriquet de buveur.
- Chatelet : Au Moyen Ăge, on appelait « chĂątelets », de petits chĂąteaux Ă©tablis Ă la tĂȘte dâun pont, au passage dâun guĂ©, Ă cheval sur une route en dehors dâune ville ou Ă lâentrĂ©e dâun dĂ©filĂ©. On dĂ©signait aussi par ce mot des ouvrages en bois et en terre que les assiĂ©geants Ă©levaient de distance en distance entre les lignes de contrevallation et de circonvallation pour appuyer les postes destinĂ©s Ă garder ces lignes. Les chĂątelets prenaient quelquefois lâimportance dâun vĂ©ritable chĂąteau avec ses lices extĂ©rieures, ses logis, ses enceintes flanquĂ©es et son donjon. Mais ce qui distingue le chĂątelet du chĂąteau câest avant tout sa fonction : le chĂątelet dĂ©fend un passage. Quelquefois il nâĂ©tait quâune seule grosse tour carrĂ©e Ă cheval sur celui-ci, ou mĂȘme un ouvrage palissadĂ© avec quelques flanquements.
En Section du bourg-H1, les quatre parcelles nommĂ©es, « Le petit chĂątelet » et « Le chĂątelet » en n°194/195/196, la 202, se trouve placĂ© Ă gauche de la 194. Il nous semblerait que ce toponyme chĂątelet, nom donnĂ© Ă cinq parcelles se trouve parfaitement intĂ©grĂ© dans la dĂ©finition du mot chĂątelet : placĂ© Ă cheval sur une route en dehors dâune ville ou Ă lâentrĂ©e dâun dĂ©filĂ©. Nous sommes au hameau du « Cap », qui signifie la tĂȘte, le hameau avec son chĂątelet qui Ă©tait placĂ© en protection du bourg Saint Pair ? MalgrĂ© que plusieurs chemins menaient au dit bourg Saint Pair.
Ce hameau de Cap Ă©tait il un lieu plus au moins important, nous avons la dĂ©couverte du trĂ©sor des deniers MĂ©rovingiens. CachĂ© Ă lâextrĂȘme fin de la pĂ©riode mĂ©rovingienne, vers lâan 753, VIIIĂšme siĂšcle. Ce mot « Chatelet » (terme apparu en 1155), nous sommes donc bien dans le XIIĂšme siĂšcle. Il est difficile de dire si ce hameau de Cap Ă©tait Ă cette Ă©poque un lieu important et dĂ©jĂ protĂ©gĂ© puisque la transmission du toponyme est donnĂ© entre le XIĂšme et XIIĂšme siĂšcle dans les noms des parcelles (*).
Pour conclure avec se toponyme « Chatelet », nous le retrouvons en Section de NantillĂ©-A1, parcelle n°260, nous sommes lĂ au village de « La Marche », une « Marche » est la dĂ©finition de la frontiĂšre. Au haut Moyen Ăge, une marche est un fief créé dans une zone frontaliĂšre. Les marches dĂ©signent Ă lâorigine de nombreux territoires frontaliers de lâempire carolingien. Nous sommes dans La chĂątellenie dâElberte. Un dernier toponyme rattachĂ© au « Chatelet » le nom de « Catelai e», parcelles en Section du bourg-H1, n° 350 et 351. Elles se trouvent situĂ©es Ă lâouest du bourg Saint Pair.
- Chantereine : OrthographiĂ© sur le cadastre sous le nom Chanteregue, de rege : du latin rege \âre?.ge?\ masculin. Ablatif singulier de rex. Ătymologie : Du latin rex, regis. rege \âre.d??e\ nominatif accusatif masculin (Ă©quivalent fĂ©minin : regina) singulier roi (26). Ici avec le mot reine, qui est devenu le mot chante reine, chanteraine, canteraine, chanterene, canterene, chanterenne, lieu oĂč chante la grenouille.
- La ChauvetiĂšre : lieu dĂ©nudĂ©, oĂč lâon ne trouve que ce qui est normalement disponible aprĂšs la rĂ©colte â terme Ă rapprocher de «calme» (voir ce mot). Variantes et synonymes : chauve, chalvet, charvet, chouvet, calvin, chaume (27).
- La ChĂȘnevĂȘtrie : tiens son origine du mot chĂšneviĂšre est un champ de chanvre, un terrain semĂ© de chĂšnevis (la graine du chanvre). Du chanvre, on tire la filasse qui sert Ă fabriquer du tissu. Dans le Nivernais, la chĂšneviĂšre est gĂ©nĂ©ralement de dimensions rĂ©duites (autour de 200 m2) et est situĂ©e prĂšs des maisons. En effet, cette culture nĂ©cessite des soins quotidiens et une surveillance constante (les oiseaux sont trĂšs friands de chĂšnevis). De nombreux synonymes rĂ©gionaux ou locaux existent pour dĂ©signer une chĂšneviĂšre. En Provence, par exemple, elle est appelĂ©e canebiĂšre (28). Nous allons avoir lâoccasion de parler de la culture du chanvre dans une rubrique qui va suivre, car cette culture Ă©tait trĂšs prĂ©sente Ă Bais.
- La Chevarderie : du mot chevard : son Ă©tymologie provient de chevance, ce qui signifie : le bien foncier en langue dâoĂŻl ce sobriquet prĂ©cise le rang social dâun ancĂȘtre, qui Ă©tait propriĂ©taire de biens (25).
- Le Clos des NoĂ«s ou la NoĂ« : Est un mot que nous trouverons frĂ©quemment dans le cadastre. Une noue, est une prairie humide – Normandie. Une nouette. bord dâune riviĂšre – Bretagne (Ille-et-Vilaine, CĂŽtesdâArmor, Morbihan), Loire-Atlantique, Eure-et-Loir. Noette nom fĂ©minin : petite noue – ancien français. Noue : rigole naturelle, source – Normandie. Noeraye, nom fĂ©minin de noue, prĂ© bas, pĂąturage – ancien français (27).
- Le Clos Gagné : de Clos : terre et jardin. Viens de gaaigne : labourable, cultivable.
- La Contrie : ce toponyme est un nom de lieu issu du latin contra qui signifie la terre.
- La Cossonnais : Viens de cosson, revendeur, marchand de blé, volailles etc (27).
- La Courie : Courie est dérivé du mot cour. Mot associé à une motte féodale, avec sa cour et sa basse-cour. Nous verrons les mottes féodales dans une rubrique dans les pages suivantes.
- Les Courtils : Le courtil, viens de cortil, courtil, courtilg, keurtil, curtil, corti, courtiou, cultil, culli, sujet ; courtius, cortius, s.m, petite cour ou jardin de campagne fermé de haies, de fagotage, de fossé, ou quelques fois aussi de murs, selon la Monnoye (Contes de Des Périers) (29).
- Le Domaine : Viens de demaine, Adjectif de seigneurial, domanial, qui appartiens en propre (30).
- La FauvelliĂšre : Mauvaise terre jaunĂątre ayant peu dâĂ©paisseur et caillouteuse dans lâouest (30).
- La FouĂ«rie : Viens de fouĂ©e, charge de bois, feu, bĂ»cher. Droit du seigneur dâexiger un certain nombre de journĂ©es pour travailler dans les vignes, et par extension, lâĂ©tendue de vignes quâun homme peut labourer en un jour avec la houe. Fouer : verbe fouyer, action de chauffer. Bonniers de petit bois, pour fouer le maison et le four. Voir la parcelle n° 201 (Section de NantillĂ©-A1), oĂč nous avons le four (29).
- Le Maison des fresnes. Le fresne : Fresne de lâancien français. Devenu frĂȘne, dit le frĂȘne commun.
- La Gibaudrie : Mot qui viendrait du mot gibet. Sommes-nous en mesure de dire que sur Bais, il y avait un droit de justice, oui, il existe une charte oĂč nous trouvons lâexistence dâun prĂ©vĂŽt qui exerce Ă Bais. Les fourches patibulaires Ă©taient un gibet constituĂ© de deux colonnes de pierres ou plus sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale. PlacĂ©es en hauteur et bien en vue du principal chemin public, elles signalaient le siĂšge dâune haute justice et le nombre de colonnes de pierre indiquait le titre de son titulaire. Leur nombre variait selon les comtes six, les barons quatre, les chĂątelains trois et les simples gentilshommes hauts justiciers deux Ayant dĂ©pouillĂ© totalement le cadastre napolĂ©onien et ses 9002 noms de parcelles, nous pouvons confirmer que nous avons une assez bonne connaissance de la commune de Bais. Et Ă Bais, nous avons des noms de parcelles, pourtant le nom de Gibet. « PiĂšce du gibet », qui se trouve situĂ© un peu nord du lieudit « La Barre ». Et « Le domaine de Gibet » Ă©tait situĂ© au hameau de « La Touche Pierre ». Le secteur est appelĂ© le village de la Gibaudrie ou La Gibauderie. Les noms des parcelles se trouvent concentrĂ© dans le mĂȘme secteur. La PiĂšce du gibet est juste situĂ©e Ă un carrefour. Lâhistoire de la prĂ©sence dâun prĂ©vĂŽt sera Ă©tudiĂ© dans le second tome sur lâhistoire de Bais.
- La Gouesserie ou Gousserie : Ce mot Ă©tant orthographiĂ© sous ses deux formes, il est difficile dâen choisir la bonne orthographe.
- La GourjonniĂšre ou mot trouvĂ© sur la cadastre, la PourjonniĂšre : GourjonniĂšre : Nom que lâon rencontre dans le Cher ainsi que dans la Creuse. Câest un toponyme dĂ©rivĂ© de gourc, mot occitan qui dĂ©signe un gouffre. De nombreux lieux-dits sâappellent Gourgue, Gourgon, Gourgeon (31).
- Grac Sac ou Gracsac : Sur le plan de la commune actuel, il est noté le nom de Grac-sac. Nous sommes dans la Section de La Haye-E1, et les 64 parcelles sont toutes notées gracsac. Sur le plan de la Section de La Haye-E1, il est inscris en dehors du plan les noms de propriétaires de certaines parcelles, en bas du plan à gauche il est noté : le moulin de Grac-Sac, au Sieur Durand Jean qui était un propriétaire de plusieurs 22 parcelles à Bais, il était cultivateur à Chelun.
Grac Sac ou Gracsac : Il est difficile dâapporter une rĂ©ponse Ă lâexistence de ce moulin sur cette Section de La Haye-E1. Mais lâĂ©tymologie de ce nom Gracsac est peut ĂȘtre dans ce document citĂ© plus haut, en voici la version. Mais toute une sĂ©rie tĂ©moigne de la mĂ©fiance inspirĂ©e par le meunier et son moulin. Câest celle des sacs. Elle commence avec le molendinum quod dicitur Grattasaccum, en 989, Ă VoutrĂ© (Mayenne). La liste serait longue de ces sobriquets mettant en cause les sacs, frauduleusement traitĂ©s par le meunier. Le chanoine NĂšgre en sa toponymie gĂ©nĂ©rale de la France en avait citĂ© une bonne demi-douzaine, mais en voici une collection, dissĂ©minĂ©e dans le temps et dans lâespace : Arrapesac, Brachesac, Brissac, Braca sac en 1067, Chatresacs, Coupesac, Cropesac, Pelesac, Poissac, et Grattesac, nous sommes pas loin de notre Gracsac. Dans le compte rendu du dossier, Bais – Chapelle Saint Pierre – Fouille de sauvetage, Ă propos des coffres en ardoises pour la rĂ©alisation des sarcophages (32). A Gracsac, il y avait une carriĂšre oĂč Ă©tait extrait lâardoise, au XVIIĂšme, lâEtat Cicil mentionne des perriers ou des perrieurs, extrayant cet ardoise à « Grattesac », actuel « Grassac ». Il y a aussi des moulins appelĂ©s Tournesac, comme Ă Lamenay (NiĂšvre), en 1412, ou Ă Murs (Indre), en 1399 : le meunier y « dĂ©tourne » les sacs, Ă son profit bien entendu ; pour y prĂ©lever son butin, il peut mĂȘme les dĂ©chirer, comme câĂ©tait le cas Ă ChĂątresacs, citĂ© plus haut, et Ă Vougeot (CĂŽte-dâOr), oĂč au XVIIIĂšme siĂšcle il y avait encore un moulin de Tranchesac (33).
- La Grande Abbaye et la Petite Abbaye : Abbaye : (1175) Du latin abbatia. (XIĂšme siĂšcle) abadie. nf : monastĂšre dirigĂ© par un abbĂ© ou une abbesse (34). Nous voici ici avec ce mot abbaye dans une totale contradiction, nous savons trĂšs bien que dans la commune de Bais, il fut implantĂ© deux maisons priorales ou des presbytĂšres. Celui du bourg Saint Pair et la seconde maison prĂšs de lâĂ©glise.
Donc lĂ je sĂ©chais complĂštement pour mes deux lieux dits, situĂ©s tous les deux loin du bourg et pour moi ayant aucun rapport avec lâinstallation dâun monastĂšre, Ă moins que nous pouvons aussi penser Ă cette dĂ©finition donnĂ©e par lâabbĂ© Guillotin de Corson dans son glossaire page 561 (33). Abbaye, La Baye, La Bouye, noms donnĂ©s Ă certains lieux et rappelant quelques fois le souvenir de lâexistence dâun couvent, et plus souvent encore simplement celui dâanciennes possessions dâun monastĂšre, ici peut ĂȘtre le ou les prieurĂ©s Ă Bais. Ou la gestion du moulin de Bretelle. Je suis tombĂ© sur la page de Jean-Michel HERMANS, toponyme lâAbbĂ©, essai dâonomastique et lĂ soudain son Ă©tude est devenue tout Ă en concordance avec les deux lieux dits, la Grande et la petite abbaye se trouve sur le parcours de la riviĂšre La Quincampoix. Il sâagirait Ă©ventuellement dâun nom fĂ©minin (la BĂ©e, ou lâAbbe ou lâAbbĂ©e qui donne lâadjectif abbĂ©), ou Ă©ventuellement dâun toponyme plus rĂ©cent issu de la prĂ©sence dâun cours dâeau et dâun moulin car lâouverture par laquelle passe lâeau dâun moulin sâappelle abĂ©e (LittrĂ©) ou bĂ©e (LittrĂ©) mais gĂ©nĂ©ralement ces toponymes sont Ă©loignĂ©s dâun cours dâeau. Et bien ici chez nous Ă Bais cela colle parfaitement avec ce toponyme liĂ© Ă la prĂ©sence dâun cours dâeau, mĂȘme parfaitement (35).
- La Grande Champagne et ChampagnĂ© : ChampagnĂ©, champagne : Grande Ă©tendue de pays plat, de lâ ancien français ; lande Ă Dol (36).
- La Grande Villatte et la Villate : Viens de vilete, vilette, villette, villatte, petite maison des champs, ferme, village, petite ville (36)
- La GrĂ©e : nom fĂ©minin : de colline rocheuse couverte dâune lande ; champ pierreux en Bretagne (36)
- La GreuliÚre : adjectif qui donne la présence du houx (36)
- Guevert et Gueuvert : un ancien passage à gué, devenu asséché ? vert (36)
- Guillaume : Nom dâorigine germanique, Ă comparer avec lâallemand Wilhelm. Il procĂšde de will (« volontĂ© ») et helm (« heaume, protection ») (37). Ce nom de Guillaume pourrait ĂȘtre liĂ© au nom dâun seigneur de Guillaume Leberte. Ce lieudit Ă©tant prĂ©sent prĂšs de la motte de la seigneuries des Leberte.
- La Haute Planche : viens de plance, petit pont de bois. Une planche est aussi une mesure de terre (38).
- La Haye ou la Haye Martin : ce mot donne la dĂ©finition des boisements linĂ©aires (39). Ce toponyme est typiquement la description donnĂ©e par Jean-Claude Meuret (40). Il pourrait sâagir dâune volontĂ©e humaine dâamĂ©nagement de lâespace, dâun type de haie-limite, dâune frontiĂšre, dâune formulation pour des raisons Ă©conomiques, voir sociale ou politique. Nous avons directement la Section de La Haye dans notre cadastre napolĂ©onien. E- et E-2. Cette section est placĂ©e en limite sud de la commune de Bais, Moulins Ă lâouest, MarcillĂ©-Robert, au sud et celle de Visseiche, Ă lâEst. Sans doute une dĂ©finition de ce mot haie pour dĂ©signer la frontiĂšre entre plusieurs communes. La Haye Martin, est situĂ©e au nord de notre commune de Bais, donc en limite du territoire de LouvignĂ©-de-Bais. Vers lâEst nous avons un autre toponyme, « La Marche », que nous allons Ă©tudier un peu plus loin.
- La HilliĂšre : Du mot hill qui dĂ©signe une rigole, un canal emmenant lâeau vers un moulin comme pour une abĂ©e. Nous avons aussi le Chemin de la hillette, parcelle n° 91, Section de Teillais-C1. Donc un petit canal dâeau, nous avons le ruisseau le VergĂ©al et la prĂ© du vivier dans le secteur. HilliĂšre : de hillier : marchand dâhuille ; olearius ; et flanc, cotĂ© ; ilia (41).
- La JutonniĂšre : Pourrait venir du mot juntĂš : nm : confluent de deux cours dâeau. En ce lieu nous avons juste le dĂ©part dâune source (36).
- La Loge bĂątie, voir Logettes : Loge, abri de feuillage et de branchages ; cabane, hutte de bĂ»cherons – anc. fr. cabane situĂ©e dans les vignes pour abriter les outils, se mettre Ă lâabri âSaintonge, Touraine. Var. : logette. Logell, loch, hutte, cabane – Bretagne (36). Logenn, hangar – Bretagne.
- La Maladrie : HĂŽpital, infirmerie, et partie dâune lĂ©proserie.
- La Manderie : charge de procureur, office de mandataire ; de mandatum. Du latin mandatum (« chose ordonnĂ©e ») supin du verbe mando (« ordonner »), qui est le premier mot de lâantienne dĂ©butant la cĂ©rĂ©monie : Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos, dicit Dominus.La chĂątellenie (castellania), ou mandement (mandamentum). Le terme mandement ou chĂątellenie dĂ©signe dĂšs le XIĂšme siĂšcle un territoire nouveau qui sâest formĂ© autour de chĂąteaux Ă motte Ă©levĂ©s par lâaristocratie rurale Ă la suite de la dĂ©faillance du pouvoir central (42).
- MarcĂ© : Souvent orthographiĂ© par les prĂȘtres sous le nom de MarsĂ©. LiĂ© au personnage de Saint-Mars de Bais. Mais trouvons aucune trace Ă©crite dans le cadastre napolĂ©onien, sous ce nom de MarsĂ©, mais bien avec 39 parcelles qui portent le nom de MarcĂ©. Lâhistoire de ce Saint-Mars sera abordĂ©e dans la page de la paroisse de Bais.
- La Marche : du latin médiéval : marcha, marca : limite, frontiÚre (Du Cange, Niermayer) (43).
- La Marzelle : toponyme latin dérivé de marca, « marche, limite » : les nombreux Marche, Marchienne et son diminutif Marcinelle (B, Hainaut), et des lieux-dits comme La Marzelle (B, Strée, Hainaut) (44).
- La MazardiĂšre : un toponyme dĂ©rivĂ© du latin mansus (= domaine rural, ferme). En voici un exemple avec un anthropotoponyme, la liste de nos lieux-dits en comporte de trĂšs nombreux exemples. Un anthropotoponyme, câest-Ă -dire un toponyme portant le nom dâune personne, de son propriĂ©taire et du suffixe adjectival ou nominal, arius, -aria, -arium-ier, -iĂšre. Suffixe servant Ă former des noms dĂ©signant un lieu par ce quâon y trouve. Ou avec le nom de lâancien propriĂ©taire et le suffixe iĂšre.
- La Masure : Demeure, maison et terres qui en dĂ©pendent. Nom donnĂ© Ă tout herbage attenant Ă une habitation au Pays de Bray. Demeure en ruines – Eure-et-Loir. Dim. : maserotte (43).
- La MaufetiÚre : du mot malfé, maufé, mauffé, maufei, maffé, maffet, malfeir, maufié, maufet, malfait, mauffait, malfee, synonyme de diable, démon. Terre maudite (45).
- La Mautrie : la seule source liĂ©e Ă lâĂ©tymologie de ce mot est reliĂ© Ă cela : miautris, mautris, matrix, maintris, viens de meretris : prostituĂ©e, courtisane, femme dĂ©bauchĂ©e, concubine (45).
- Le Mazet : Ferme, petite habitation.
- La Metrie ou Metterie : Le terme «mettrie» est la variante de mĂ©tairie dans les parties gallĂšses. Une mĂ©tairie est un ensemble important de bĂątiments et de terres vouĂ©s Ă lâagriculture et occupĂ© par un mĂ©tayer et sa famille. Dans lâouest de la France, il existe deux sortes dâexploitations agricoles : les grandes sont les mĂ©tairies (elles font de 20 Ă 60 ha selon les rĂ©gions), les petites qui font moins de 15 ha et souvent moins de 10 ha sâappellent soit des closeries, soit des borderies ou bordages (46).
- Milliac : Du latin molina. EmpruntĂ© par le vieux breton (molin). Milin nf : moulin – Bretagne. Var. : melin, meĂŻl, meilh, meill, mill. GĂ©nĂ©ralement du suffixe gaulois -acum, qui dĂ©finit soit un lieu, un Ă©lĂ©ment gĂ©ographique ou alors lâemplacement ancien dâune villa gallo-romaine. La terminaison -ac est uniquement attestĂ©e dans les (anciennes) rĂ©gions de langues dâoc, ainsi quâen Bretagne (47).
Un nouveau suffixe -iacum sâest souvent créé Ă partir de la finale des anthroponymes en -ius + -acum, dâoĂč -i-acum. Il est parfois devenu un suffixe autonome qui permet la dĂ©rivation Ă partir de nâimporte quel radical. Aussi se confond-t-il souvent avec le simple – acum dans les faits. Pour cette raison, au lieu de -acum, on note -(i)acum (48). Sur les deux sections : Section de Millac-G3 et la Section de Millac-G4, toutes les parcelles sont orthographiĂ©es sous Miliac.
- MontignĂ© : lâorigine du nom de MontignĂ© remonterait Ă un nom de personne gallo-romain Montinius ou Montanius, dĂ©rivĂ© de Montinus, auquel est apposĂ© le suffixe -acum, ce qui correspondrait Ă Montaniacum, « domaine de Montanius » (50).
- La Motte : nom fĂ©minin signifiant colline rocheuse et couverte de lande – Morbihan, CĂŽtes-dâArmor. : butte de chĂąteau fort, tumulus, tertre – Diverses rĂ©gions (47). Nous avons eu lâoccasion de parler de cette motte, une belle motte fĂ©odale.
- LâOrient : est un point cardinal, correspondant Ă lâest.
- Le Pas GagnĂ© : est une mesure agraire ; demi arpent de prĂ© dâune part, neuf pas de prĂ© de lâautre part. GagnĂ© : viens de gaaigne : labourable, cultivable (47).
- Le PĂątis Edeline : du mot pĂątis : sorte de lande ou de friche dans laquelle on met paĂźtre des bestiaux. Edeline : dĂ©rivĂ© dâAdĂšle. Vient du germain « Ada Signifie: Noble ». Du germanique : de adal, noble et lind, doux (51).
- La Patonnerie, voir Pontonnerie ou Potonnerie ; Pontonnerie : Celui qui percevait le droit de pontonage (dĂ©r. s.v. ponton; dict. xixes.). « Fabrication des bacs pour passer les riviĂšres » (52). Sur la feuille du cadastre il est notĂ© Potonnerie. Voir aussi parcelle n° 704, Section de Teillais-C2. Sur la carte google map la Patonnerie. OĂč sont les erreurs !!!! Dans cette Section de Teillais-C2, nous avons deux parcelles, la n° 447 et 448, pour « La pontonnerie ». Nous sommes en pleine campagne et pas de passage de ruisseau. Dans le livre des sections, du cadastre en Section de Teillais-C1, parcelle n° 414, elle se trouve notĂ©e « La potinnerie », et non comme sur la planche La Potonnerie.
- Potinnerie : Lieu oĂč Ă©tait utilisĂ© le potin, câest un alliage de cuivre utilisĂ© en dinanderie pour faire des pots. En mĂ©tallurgie, nom de diffĂ©rents alliages de cuivre dâĂ©tain et de plomb. En fonction des pourcentages on obtient diverses couleurs qui servent Ă caractĂ©riser cette alliage : Potin gris, potin jaune. Le potin nous le trouvons dans les monnaies Gauloises, la rouelle avec du bronze, potin (53).
- La Peillarderie : Origine : peillard est un dĂ©rivĂ© pejoratif de peille, en ancien français vieux chiffon surnom de chiffonnier ou de celui qui est vĂȘtu de guenilles (54).
- Les PĂ©nilliĂšres : ce mot est ainsi Ă©crit partout dans les parcelles concernĂ©es comme Ă©tant PĂ©nillĂšres sans le i, l’origine de ce mot semble inconnu. Nous avons ce nom correctement orthographiĂ© sur la feuille du cadastre dans la section du NantillĂ©-A2. Maison des pĂ©nilliĂšres.
- PĂ©nilliĂšres : viens de penillier, penilier, peniller, adjectif qui appartiens au pĂ©nil, du pĂ©nil. Une motte pĂ©niliĂšre (1571) (55). PenilliĂšre : partie infĂ©rieure dâune fourrure, bas-ventre de lâanimal, ayant moins de valeur que le reste de lĂ peau ; aussi vĂȘtement qui couvre le bas-ventre (56).
- PenilliĂšre : poil qui couvre la nature de la femme (57).
- Le Perray, La PerriĂšre, Le PĂ©rier : pĂ©riĂšre, perriĂšre. De lâancien français perriere (« carriĂšre »). Perrier nom masculin : chemin caillouteux – ancien français. Perrier nm : lieu oĂč il y a de la pierre. Peirier, peurrier, synonyme de carrier. Peirier, peurrier, synonyme de carrier. Perray : pierreux ; levĂ©e de terre dans un terrain marĂ©cageux – Saintonge. Pesray (55).
- La Petite Villatte ou la Villatte : Viens de vilete, vilette, villette, villatte, petite maisondes champs, ferme, village, petite ville (55).
- La Pichonnais : viens de pichon : synonymes de pieu ? Du mom propre Pichon (55).
- Le Pignot : ce nom est une variante régionale (sud-est) de peignot, surnom désignant le peigneur de laine, de chanvre ou le marchand de peignes (58).
- La Piohaire, voir la PiahĂšre et la Prahaire : PiahĂšre : ce mot est notĂ© sept fois pour des parcelles et non le mot piohaire. Pourrait venir dun mot pia : ensemble de huit planches de labour – Bourgogne (59). Du mot pia \pja\, masculin (Botanique). Plante (Tacca pinnatifida) dont la paille fait des tresses. On soumet au droit des tresses de paille autres que grossiĂšres pour paillassons, la paille de cĂ©rĂ©ales blanchie, ainsi que la paille de pia (60).
- La Planche : viens de plance, petit pont de bois. Ou Planche : mesure de terre (55).
- Le Pont TortouĂ© : viens de tordoir, toer, touer, tourdoir, tuerdoir, synonyme de pressoir. Le tordoir Ă©tait aussi une sorte de moulin Ă huile (55). Nous aurons lâoccasion dâĂ©tudier les emplacements des moulins.
- La Provanderie : Mesure de terre contenant un provendier de semence.
- La RĂ©autĂ© : RoyautĂ©, dignitĂ© de roi. Sans doute utilisĂ© comme toponyme, dâun domaine royal (58).
- La Rochette ou Rochettes : petite roche, petit quartier de roche.
- La Roterie : du mot rotte : Une rotte (ou rote), de lâancien français rote, souvent employĂ© au pluriel, est un petit sentier tracĂ© par le passage rĂ©pĂ©tĂ© des animaux sauvages ou des troupeaux, notamment sur les pentes des coteaux ou des alpages. Ce mot est issu du latin rupta « rompu, Ă©boulĂ© » car les rottes sont une « rupture » dans la pente escarpĂ©e. Le latin rupta a Ă©galement donnĂ© le terme « route » (61).

Une rote de notre belle campagne de Bais
- La Rougerie : Suffixe utilisĂ© pour former un nom indiquant la qualitĂ© de, la caractĂ©ristique dâun terrain de couleur rouge. A la BliniĂšre , section de Millac-G-1, il a Ă©tĂ© retrouvĂ© des briques et des tegulĂŠ (40).
- La Rouillerie : lieu couleur de la rouille.
- Le Soulis : souli : nom masculin dĂ©signant un grenier. Le souli Ă©tait sĂ©parĂ© des piĂšces de lâhĂ©bergeage par un plancher recouvert de terre et de sable. Câest lĂ quâon plaçait les amas de foin ; les orges et les avoines Ă©taient rangĂ©es sur le grenier au-dessus de lâĂ©table, il y avait enfin les bĂątchets suspendus au-dessus de la grange oĂč lâon mettait dâautres rĂ©coltes comme les pois, les vesces (petits pois), les chanvres. Mot patois connu partout par les personnes ĂągĂ©es des villages (62). Soulie est un nom du sud-ouest, reprĂ©sentant une variante de solier, nom topographique issu du latin solarium maison a Ă©tage, lieu expose au soleil, nom de domaine devenu patronyme aussi nom de lieu le soulie HĂ©rault (63).
- La Tannerie : une tannerie est un atelier oĂč sont traitĂ©s les peaux dâanimaux (boeuf, mouton, chĂšvre, cochon).
- Le Teillais : Teillais est soit une variante orthographique de teillet, lui-mĂȘme dimi- nutif de teil qui signifie tilleul.
- Teillais : nom de hameaux ou de domaines soit, il est issu de teiller, en ancien français tillier (64), câest-a-dire dĂ©tacher le filament du chanvre en brisant la chenevotte surnom attribue au tisserand ou au marchand de toiles. Bais Ă©tant une terre Ă chanvre, ce que dĂ©montre le cadastre NapolĂ©onien avec ses centaines de parcelles Ă chanvre. Nous admettons pour la seconde version de ce nom teillais, rattachĂ© Ă la culture du chanvre. Une rubrique sera consacrĂ©e Ă cette culture.
- Le Tertre, la Tertrerie : dâun mot latin populaire termitem, accusatif de termes, termitis (« tertre »), rĂ©fection, probablement dâaprĂšs limes, limitis (« limite, borne » mais aussi « monticule, tertre »), du latin termen, terminis (« borne »). Ăminence de terre isolĂ©e dans une plaine et terminĂ©e par une plate-forme (65).
- La Touche Dom Jacques : viens du mot toche, tosche, touche, tousche, un bouquet de bois. Touche, nf : tertre, monticule ; petit bois de haute futaie – ancien français. Dom, viens de duom : maison (66). Dom : titre honorifique donnĂ© Ă certains ecclĂ©siastiques (67).
- La Tresse : viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux piÚces (66).
- Le Tronquion : De tronqué. Coupé au niveau du tronc. Parcelle coupée ?
- La TupiniÚre : Viens de tupp, toppin, tepin, vase, pot en terre ou en fer servant à différents usages. Lieu dit répertorié plusieurs fois en Ille & Vilaine (68).
- Vauvert : Le terme « vauvert » désigne au départ une simple « vallée verdoyante ».
- La Vauzelle : Petite vallĂ©e – RĂ©gions diverses (69).
- La Ville Follet : Vilfolet ou Villefollet, voir Ville Follet sur le cadastre : si nous nous rĂ©fĂ©rons Ă lâĂ©tymologie du nom Villefollet pour la commune de Villefollet (Deux-SĂšvres). Villefollet est un des plus anciens villages du canton de Brioux sur Boutonne, on peut y retrouver encore sur les bords de La BellesĂ©bonne des restes dâune villa Gallo-Romaine. Au moyen Ăąge un village se nommait « Villa-Foletti » ce nom provenait du latin « moulin Ă foulons car Ă©taient Ă©rigĂ©s sur le cours dâeau des moulins servant Ă moudre le grain pour faire le pain ».(68). Voir le chapitre sur les moulins.
- Villinco : (Ville es Coq) : donnĂ© sur le cadastre pour la Ville au Coq, vilincot. Villescoz. Villescots. Ville-es-cots. Et voir mĂȘme sur le cadastre, village de villincon !
- Villortay : Vilortais : De vilor. Forme dérivée de vila. Du latin villa (70).
5 – Source : WikipĂ©dia. Chronologie du Moyen Ăge.
6 – Dictionnaire du Moyen Age : Claude Gouvard, Alain de Libera, Michel Zink. Dico de poche. Edition Quadrige 2002.
7 – Source : WikipĂ©dia, le latin.
8 – Source : WikipĂ©dia, le français.
10 – Les transformations de la seigneurie en France entre 1600 et 1789. Jean Gallet. AnnĂ©e 1999 18-1 pp. 63-81.
11 – Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). SociĂ©tĂ© dâArchĂ©ologie et dâHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret – 1993.
12 – Source documentation, sur la toponymie. La toponymie de la Commune du Bignon. Mairie du Bignon.
13 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
14 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
15 – X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2003. Pierre Crombet pour lâArbre Celtique.
16 – Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). SociĂ©tĂ© dâArchĂ©ologie et dâHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret – 1993.
17 – Source documentation, sur la toponymie. La toponymie de la Commune du Bignon. Mairie du Bignon.
18 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
21 – Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). SociĂ©tĂ© dâArchĂ©ologie et dâHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret – 1993.
22 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
23 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
24 – Dictionnaire du patois Normand.
25 – Filae – Noms de familles en France.
26 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
27 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
28 – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ChĂšneviĂšre
29 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
30 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
32 – Bais – Chapelle Saint Pierre – Fouille de sauvetage – 1986 -1987 – Philippe Guigon. PouillĂ© historique de lâarchevĂȘchĂ© de Rennes. [Volume VI, page 561], par lâabbĂ© Guillotin de Corson, 1880-1886.
33 – Source document : typologie des noms de moulins en France de Marianne Mulon. Nouvelle revue dâonomastique, n°54, 2012. pp. 11-20.
34 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
35 – Source document : typologie des noms de moulins en France de Marianne Mulon. Nouvelle revue dâonomastique, n°54, 2012. pp. 11-20.
36 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
37 – Source Wiktionnaire, internet.
38 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
39 – Les noms de lieux signalant des bois, des landes, des haies et des essences bocagĂšres en Ille-et-Vilaine. Samuel Perichon.
40 – Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). SociĂ©tĂ© dâArchĂ©ologie et dâHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret – 1993.
41 – Glossaire de la langue Romaine (etc.) Contenant lâetymologie et la signification des mots usites dans les 11. -16. siecles (etc.) et un discours sur lâorigine, les progres et les variations de la langue francoise (etc.), Volume 1.
42 – Wiktionnaire – ChĂątellenie.
43 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
44 – Source HENNUY Claude. Le forum Babel.
45 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
46 – Albert DAUZAT-Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux de France.
47 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
48 – Suffixe -acum :Voir lâarticle sur WikipĂ©dia.
50 – Source, voir lâarticle sur WikipĂ©dia.
51 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
52 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
53 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
54 – Filae – Noms de familles en France.
55 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
56 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
57 – Argot français classique. (Delvau, 1864).
58 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
59 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
60 – Douanes, Tarif de 1877, note 582.
61 – Source WikipĂ©dia. Rotte (sentier).
62 – (ParticularitĂ©s du français parlĂ© dans la rĂ©gion du Morez, Haut Jura).
63 – Ătymologie : FEW, 12, 37 sous le nom de Solarium «terrasse».
64 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
66 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
67 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
69 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
70 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
* – Source : https://fr.wikipedia. DĂ©finition du chatelet.
ĂTYMOLOGIE DES NOMS DES PARCELLES
- Le Courtil de lâaire, le courtil Ă chanvre : ce mot courtil est trĂšs frĂ©quemment utilisĂ© dans tout le cadastre. Viens de cortil, courtil, courtilg, keurtil, curtil, corti, courtiou, cultil, culli, sujet ; courtius, cortius, s.m, petite cour ou jardin de campagne fermĂ© de haies, de fagotage, de fossĂ©, ou quelques fois aussi de murs. Espace libre servant au battage des grains, cour de maison. (71).
- Les Bignons : Vient dâun radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante.
- La lande des bourgeons : Bourgeons, BrĂ©geons : nm : labour en biais Ă lâextrĂ©mitĂ© dâun champ ; sillons plus courts que les autres par suite de la forme triangulaire du champ – RĂ©gion parisienne, Bretagne (72).
- Le champ suzain : dérivé de sousain, soz, souzoein, soubzain, susain (zain), adjectif, supérieur, qui est au-dessus, haut, élevé.
- LâEuche : pourrait provenir de esca- ou isca-, dâorigine gauloise, correspondant à « eau ». Ătymologie : Du bas latin ustium, en latin classique ostium (« ouverture, porte »).
- La piĂšce des breuils : Du gaulois brogilo (« petit bois clos, bois-taillis en bordure des cultures » voir Broglie), de broga « territoire dĂ©limitĂ©, bordure, lisiĂšre »[1] (cf. occitan broa, bordure non cultivĂ©e dâun champ ; breton et gallois bro, pays, irlandais bruig) (73).
- De chanteregue pour chanteraine ou chanterenne : lieu oĂč chante la grenouille. Voici un toponyme dĂ©jĂ Ă©tudiĂ©, mais ce mot est associĂ© Ă des prĂ©s avec un cotĂ© poĂ©tique, comme « Les belles du moulin », Les belles du bas du roquier, pour le rocher, nous imaginons les belles grenouilles de lâĂ©poque se prĂ©lassant sur le rocher au soleil.
- La garenne ou defais : Defais, defaix, deffais : lieu prohibĂ©, dĂ©fens. On appelait de ces noms les pĂȘcheries particuliĂšres, les lieux rĂ©servĂ©s pour la pĂȘche et pour la chasse, comme les garennes et Ă©tangs des seigneurs. Ces garennes ou dĂ©fais, lieux dĂ©fendus (74).
- Le prĂ©au : viens de prael, et : praiel, iel, yel, praial, yal, ialh, iaul, pray, preel, preau, preaul, preial, preyel, prayel, pratel, – teau, pradel, – eau, prastel, synonymes de prĂ©, prairie (71).
- Champagne des dallées : les dallées, du subtatif féminin, qui en Bretagne signifie, le mot fosse (75).
- Legast : Legast est un sobriquet câest un dĂ©rivĂ© de gastes gastes est un sobriquet lâorigine de ce nom est occitane son Ă©tymologie vient de gasta : terre inculte(76).
- La piĂšce de letanchet : De estanchier, verbe arrĂȘter, boucher, fermer.
- Lande des nouailles : terre nouvellement mise en culture. Syn. : novale. Var. : noueix – Creuse (71).
- La cheintre ou ceintre : Nom donné, dans la Loire-Inférieure, aux parties des champs sur lesquelles les charrues et les attelages opÚrent les tournées (77).
- Champagne des gages : Ătymologie. et Hist. A. 1. a) Ca 1130 gwage « ce quâon met ou laisse en dĂ©pĂŽt, comme garantie dâune dette, de lâexĂ©cution de quelque chose » (Lois de Guillaume, Ă©d. J. E. Matzke, p. 7, § 5); b) ca 1165 guage « ce quâon donne Ă quelquâun Ă titre de rĂ©paration, de satisfaction pour un tort quâon lui a causĂ© » (Benoit de Ste-Maure, Troie, 2595) (78).
- Des brosses : Brosse : terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (79).
- Les claies : claiz, cleiz, synonyme de palissade ou de haie (80).
- La petite mansauve : Exploitant dâun manse, autrement dit une exploitation familiale avec sa maison, ses dĂ©pendances ses droits dâusage et ses champs. Ce nom deviendra pĂ©joratif dans la bouche des gens des villes et des nobles (81).
- Le courtil escart : viens de essart, escars, eschar, excart, assart, asart, eyssart, ayssart, s.m, lieu dĂ©frichĂ©, fonds cultivĂ© provenant dâun rĂ©cent dĂ©frichement (80).
- Le poncet : petit pont – ancien nom français. Voir poncel (80).
- La rabine : nom familier en Bretagne. Large allée plantée de grands arbres qui mÚne à une propriété (82).
- La fontenelle : source, fontaine, petite fontaine.
- La chĂątaigneraie des moliĂšres : moliĂšres. Terre humide et molle Occitan, provençal. Var. : moliĂšre, molliĂšre. Terrains marĂ©cageux – Ardennes.Mollain, nm, molliĂšre nf : terrain marĂ©cageux et mou – Normandie (79).
- La melletiĂšre : viens de melletier, marchand de melles, poisson (79).
- La minĂ©e : ancienne mesure agraire, de lâancien français (79).
- La canderie : voir du latin candidus : Blanc, pur, brillant, radieux, éclatant, beau (79).
- PiĂšce de nantillĂ© et de la section du nantillĂ© : terme gaulois signifiant : vallĂ©e (profonde ou encaissĂ©e) ou ravin. Le ruisseau de NantillĂ© prend sa source au nord de la commune, dâune longueur de 5,5 km. (83). Une autre thĂ©orie, toutefois plus sĂ©duisante que rĂ©elle, fait de NantillĂ© un composĂ© de deux mots gaulois : Nanto, signifiant VallĂ©e et Ialos pour clairiĂšre, les deux rĂ©unis formant « la clairiĂšre de la vallĂ©e » (84).
- Le vallon oule Drube et Le drube : noms attribués à des terre, par cinq fois.
- Oule : une oulerie est le lieu oĂč se trouvait les fours de potiers mĂ©diĂ©vaux. Viendrait du mot oule qui dĂ©signe selon diffĂ©rentes rĂ©gions en France, ouille petit pot en terre, pot de terre cuite, marmite. En rĂšgle gĂ©nĂ©ral, lieu oĂč Ă©tait fabriquĂ© la poterie en terre (85).
- Drube : Ce mot le drube a été trouvé au début des recherches sur le cadastre, pour un nom de lieu situé dans la région Lorraine en France !
- La mautiÚre : terre glaise imperméable (80).
- Pré de la moliÚre : Terre humide et molle Occitan, provençal. Var. : moliÚre, molliÚre (80).
- LâĂ©cobut : du mot Ă©cobuage, en VendĂ©e, consiste Ă enlever les ronces dans les haies et dans les champs. LâopĂ©ration peut sâĂ©tendre aux mauvaises herbes, quâon brĂ»le ensuite et dont on rĂ©pand la cendre. Le mot Ă©cobut sâapplique Ă des champs quâon a ainsi nettoyĂ©, puis il a passĂ© aux maisons qui ont pu sâĂ©lever sur ces points (87).
- Dans la grĂ©e de gueme ou la grĂ©e de gueme : Viens du mot gemme, gemĂ©, gemet, jemĂ©, gesmĂ©, jesmĂ©, geumĂ©, jamĂ©, gammĂ©, adjectif, ornĂ© de pierreries. En fin de compte le mot gueme et grĂ©e, forment un plĂ©onasme, puisquâune grĂ©e est un lieu pierreux (86).
- Le frichement : Diminutif de friche, a designe le proprietaire dâune terre en friche (86).
- De chavignĂ© : 22 parcelles portent ce nom. Originaire de lâune des nombreuses localitĂ©s portant ce nom (qui sâĂ©crit aussi ChavignĂ©). Il sâagit dâun ancien nom de domaine, formĂ© avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Cavinius (88).
- La coulée : nom féminin, synonyme de vallée ; prairie dans une vallée (86).
- Les sauniĂšres : 12 parcelles Ă ce nom.
1 – Vaisseau, coffre, souvent pendu Ă la cheminĂ©e oĂč lâon conservait le sel.
2 – Composition dâargile et de sel que lâon place dans les parcs Ă cerfs, daims et chevreuils. DâaprĂšs le LittrĂ© 89) .
- Les 4 journĂ©es de vilincot : JournĂ©e selon le monde agricole et foncier ancien. Le jour ou journal, Ă©galement appelĂ© la journĂ©e, le journel ou journeau… suivant les rĂ©gions, reprĂ©sente une ancienne unitĂ© de mesure agraire de superficie. Ce terme faisant rĂ©fĂ©rence Ă une surface arpentĂ©e peut aussi qualifier une opĂ©ration unitaire, un travail prĂ©cis ou une ouvrĂ©e, dĂ©voilant la maĂźtrise technique prĂ©cise de lâespace et du mouvement par le monde paysan. Dans le monde agraire ancien, la journĂ©e ou jour est une unitĂ© de mesure agraire dâarpentage, variable selon les lieux et selon les tĂąches pour dĂ©crire les biens fonciers mis en valeur, dĂ©rivĂ©e lointaine de la jugĂšre romaine.
Le jugerum ou jugĂšre est une ancienne unitĂ© de surface agraire, une mesure de la superficie des champs du monde grĂ©co-romain. Il y tĂ©moigne de lâart commun de lâarpentage antique et de la continuitĂ© des pratiques de contrĂŽle foncier. Cette superficie normalisĂ©e Ă environ 25 ares est Ă lâorigine du jour ou du journal de lâancien monde paysan, voire de la jugĂšre ou de la juchĂšre, du juchert ou du jugum (joug mesurĂ©) (90).
- Le petit chantier, Le grand chantier, PiĂšce des chantiers, Les chantiers de vilincot, Le courtil des chantiers : Il est difficile dâapporter un sens rĂ©el Ă ce mot que lâon retrouve associĂ© Ă plusieurs autres noms.
- Chantier : Bord des riviÚres navigables. Du mot chantiée : Synonyme de coté. Un droit sur le vin vendu. Chantiée : travers, impositions (91).
- La petite guerche : Sens du toponyme : construction, lieu fortifiĂ©, du francique werki, qui a donnĂ© lâallemand Werk = ouvrage (92).
- La baudriĂšre : viens de baudrier, piĂšce de cuir. Lieu oĂč lâon traite le cuir (93).
- La gruĂšche : De mĂȘme racine que gravier, gruais = endroit pierreux.
- PĂątis de la paillarderie : paille, amas de paille (94).
- La piÚces des crées, La crée : terrain pierreux et maigre (93).
- La paturelle : Le nom est implantĂ© depuis plusieurs siĂšcles dans deux zones gĂ©ographiques distinctes : soit la Bretagne et la Normandie, soit la Savoie et le DauphinĂ©. Dans tous les cas le sens est le mĂȘme : câest un toponyme dĂ©signant un petit pĂąturage (93).
- Le champ charil : est un dérivé de char, avait en ancien français le sens de charroi, surnom de charroyeur. Charroi : Transport par chariot ou par charrette (95).
- La piĂšce laguais : Ă©tymologie : La ague, ou aigue, signifiant eau. La parcelle suivante est nommĂ©e piĂšce de la grande noĂ«. Nous en connaissons dĂ©jĂ le sens du mot noĂ«. Nous avons dans les quatre parcelles suivantes, le nom : Le classet : classeus, a, un [classis] : de flotte, flottant. Puis nous avons les quatre parcelles suivantes du n° 470 Ă la 473 avec le moulin. Il sâagissait de lâemplacement du moulin, dit DâElberte, dans section de Millac-G2. Voir le chapitre des moulins.
- PiĂšce des basses burs : câest un toponyme ayant le sens de cabane, petite habitation (germanique bĂ»r = hutte) (96).
- La cartelle : de lâancien français cartel (« quart »). Sorte de mesure. Quartelles de froment, quartelles dâavoine. Carteilles de terre (94).
- Le muniot : Mugniot est un sobriquet câest un dĂ©rivĂ© de meunier meunier est un sobriquet lâorigine de ce nom est latine son Ă©tymologie vient de molitor : le meunier (92).
- La brialaine : Brial, broual : petite Ă©minence ; bord dâun champ qui est Ă©levĂ© et en domine un autre. Du suffixe aine : Le suffixe âaine sert Ă former des groupements dâĂȘtres ou dâobjets dont le radical du nom indique le nombre, celui-ci pouvant exprimer une quantitĂ© plus ou moins prĂ©cise (93).
- La grande preaubraie ou La preaubraie : dans ce nom nous retrouvons : Preau : synonymes de prĂ©, prairie. Ou bien il sâagit dâune traverse de bois placĂ©e sur le pailler dâun moulin Ă vent, servant Ă soulager les meules. Mot attestĂ© dans la plupart des dictionnaires du XIXĂšme siĂšcle.
- La cotellerie : du mot cotelle, nf : lisiĂšre dâun bois (93).
- Le ruet : petit chemin, sentier creux – Manche, Ille-et-Vilaine, CĂŽtes-dâArmor, Centre (93).
- Le courtil pĂŽt : PĂŽt : nm : pieu plantĂ© en terre – Normandie (97).
- Lâavalloir : la parcelle avec le n° 815 se trouve situĂ©e sur le bord du trajet de la riviĂšre la Quincampoix, les eaux de ruissellement du chemin se dĂ©versait en ce lieu.
- Lâabreuvoir : permettait aux animaux (chevaux, bĂ©tails, etc…) dâĂ©tancher leur soif directement Ă partir des eaux la riviĂšre. Le moulin Ă eau de Miliac est Ă cotĂ©.
- BroussiĂ© du prĂ© du rablel : BroussiĂ© : Brousse nf : terrain inculte – Normandie. Terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois â Languedoc, Saintonge (97).
- Pré Gastel : Gates, nous trouvons une racine commune avec plusieurs mots dans plusieurs régions de France. Gast, friche, terre stérile, de médiocre valeur (97).
- La boisselĂ©e : ancienne mesure agraire ; surface que lâon pouvait ensemencer avec le contenu dâun boisseau – Ouest (97).
- La fonteniĂšre : FĂ©minin singulier de fontenier. De fontainier, un fontainier doit ĂȘtre dĂ©signĂ© pour sâoccuper de la pompe (97).
- PiĂšce des clais : claiz, cleiz, synonyme de palissade ou de haie (98).
- Le grand bodan : « terrain, sol, partie la plus basse », de lâallemend boden « terrain, terre, sol », du latin. fundus « fond, parcelle de terrain, ferme » (97).
- La Bondie : Avons nous la mĂȘme racine que pour ce mot bondo nom fĂ©minin : terrain marĂ©cageux, fondriĂšre – Limousin (97).
- La veyĂšre : câest un toponyme avec le sens de terre inculte (sans doute formĂ© sur le prĂ©latin vara), ou encore un hydronyme (nom de divers cours dâeau) (99).
- Lâeuche : pourrait provenir de esca- ou isca-, dâorigine gauloise, correspondant à « eau ».
- La piĂšce de mentel : Du vieux breton montol, menntaul. Du gaulois MANTALON qui a pu ĂȘtre « pĂ©age » câest Ă dire lieu de passage, chemin oĂč lâon pĂšse et mesure la marchandise (100).
- La piĂšce fournier : Fournier est lâancien nom du boulanger. Pour le nom prĂ©cĂ©dent et celui-ci, nous sommes au village de BrĂ©tel et de son moulin.
- La borde : Viens de bordier, bordir, métayer qui tiens une borde et est soumis au droit de bordage. Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits (97).
- PrĂ© de la bouie : endroit envahi par une vĂ©gĂ©tation dense nuisible – Franche-ComtĂ© (97).
- Le champ gruet : toponyme, avec le sens de terrain caillouteux (97).
- Le prĂ© de la chauvetiĂšre : lieu dĂ©nudĂ©, oĂč lâon ne trouve que ce qui est normalement disponible aprĂšs la rĂ©colte. Variantes et synonymes : chauve, chalvet, charvet, chouvet, calvin, chaume (97).
- La grande Berterie ou La BertiĂšre : Bertrie : de Bertou contient lâidĂ©e de protection â dĂ©signant un « lieu fortifiĂ© » â de mĂȘme que le Bertre doit ĂȘtre vestrinu dĂ©rivĂ© du gaulois vertra « fortin » (101).
- La hilliĂšre : Du mot hill qui dĂ©signe une rigole, un canal amenant lâeau vers un moulin comme pour une abĂ©e. Nous avons aussi le Chemin de la hillette, parcelle n° 91, Section de Teillais-C1. Donc un petit canal dâeau, nous avons le ruisseau le VergĂ©al et la prĂ© du vivier dans le secteur.
- HilliĂšre : de hillier : marchand dâhuile ; olearius ; et flanc, cotĂ© ; ilia (102).
- Les crettes : nom topographique, désignant la cime de la montagne, nom de lieu-dit ou de domaine.
- Le pannier : La parcelle nommĂ©e panier en n° 508, section de MontignĂ©-D2, puis voir la parcelle n° 509, piĂšce de lâensse, ou lâanse du panier ! Voir sur le plan du cadastre.
- Le champ coesnon : Coesnon, couesnon : étymologie : Le nom de la riviÚre bien connue ne vient pas de Coet-nen, et ces deux radicaux ne signifient pas, bordé de bois. Je crois que ce nom vient de coez an avon, contracté en coeznon, la riviÚre qui déborde (103). Nous avons le ruisseau du bueuf venant de la riviÚre la Seiche de Marcillé Robert et terminant sa course un plus loin du coté du Mazet. Voit le chapitre des riviÚres et ruisseaux.
- La lande chaillĂ© ou la sauvrĂ©e : ChaillĂ© : Une chaille, ou chert, est le nom donnĂ© Ă une concrĂ©tion partiellement silicifiĂ©e au sein de masses calcaires. De teinte gĂ©nĂ©ralement claire, elle est constituĂ©e dâun mĂ©lange de calcĂ©doine et de calcite. Les silex entrent dans cette catĂ©gorie, mais sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s sĂ©parĂ©ment. Le passage de la concrĂ©tion siliceuse Ă la craie est brutal pour le silex, graduel pour le chert (104).
- Lande de mĂ©rielle fond, voir GrĂ© de mĂ©rielle : MĂ©rielle : viens de merel, mereau, partie dâune Ă©cluse, lâĂ©cluse elle-mĂȘme, le droit payĂ© par lâĂ©cluse (105).
- PrĂ© des poches la peinture : Comment pouvons nous interprĂ©ter le nom de cette parcelle n° 571 : PrĂ© des poches la peinture. Sans doute une dĂ©finition des poches pour des trous dâeau dans une pĂąture et non une peinture ! Dans cette Section de MontignĂ©-D2, les parcelles N° 571 Ă 573 devaient ĂȘtre au Moyen Ăge une zone humide avec le ruisseau de la HilliĂšre.
- Pré du douit : Fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, désigne celui qui habite un lieu-dit le Douit, toponyme évoquant le plus souvent un lavoir. Variante bretonne : Dudouet (106).
- Le mouyet : Mouyé, terrain humide (107).
- La piĂšce des fratin : du mot fraitil : terre en friche. Ou fraitis, frailys, fratis, frelis, fresliz : synonyme de terre en friche, terre qui nâest pas cultivĂ©e (107).
- La piÚce de dejous les prés : dejous : le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé, issu du latin jugum sommet (107).
- Lâherbagement : Action de mettre Ă lâherbage un cheval, un boeuf, HOUEL. La question des haras, p. 5, dans Journal des haras, 1874 (108).
- Der pas de houx : il est trĂšs difficile dâapporter un sens Ă cette suite de mots. Der, dernier. Le pas : Petite surface de terrain sur laquelle un chevalier Ă©tablissait une sorte de souverainetĂ© provisoire. Houx lieux ou pousse cette plante. Nous avons Ă Paimpont nous avons ce lieu dit : Ătang du Pas Du Houx et son chĂąteau. Ce lieu dit se trouve donnĂ© dans plusieurs communes en France.
- Le courtil meriel : viens de merel, mereau, partie dâune Ă©cluse, lâĂ©cluse elle-mĂȘme, le droit payĂ© par lâĂ©cluse (109).
- Le loup Bruzaud : Bruzaud est un nom du sud-ouest, dĂ©rivĂ© du verbe bruzar bruleret a du designer une terrain dĂ©friche par le feu nom caractĂ©ristique de la propriĂ©tĂ© (110). Nous sommes dans le secteur de Godeloup. OĂč le loup devait ĂȘtre prĂ©sent ! La parcelle n°118 en Section de NantillĂ©-A1, est nommĂ©e : Le domloup : Domloup : Domnus Lupus ou Dominus Lupus : lupus, lupi, le loup ou dominus, domini, le maĂźtre.
- La fourniĂšre : lieu oĂč lâon cuit au four le pain, la pĂątisserie (112). En parcelle n°178, nous avons Ă la fouerie, mot dĂ©jĂ Ă©tudiĂ©.
- La chaintrelle : Chaintre nom fĂ©minin : bande de terrain, lisiĂšre dâun champ laissĂ©e inculte – VendĂŽmois, Berry, Loire, Bresse, MĂąconnais, Bourgogne, Jura, Anjou, Saintonge, Limousin (111).
- Le bouillon : Câest un toponyme dĂ©signant le plus souvent un lieu marĂ©cageux (autres possibilitĂ©s : source jaillissante, lieu buissonneux) (113).
- Le petit pré du fue : viens du mot fuie, synonyme de colombier.
- Les mofses : ou mosses : terrain humide, marĂ©cageux – Suisse. Var. : mossette, mossĂšre, mosson (111).
- La piĂšce aux haches ou La piĂšce Ă hache, la hache : ce mot hache pourrait dĂ©signer une dĂ©couverte dâun dĂ©pĂŽt de haches Ă douilles en bronze. Il a Ă©tĂ© aussi relevĂ© des noms de parcelles dans le cadastre dĂ©nommĂ©e, la piĂšce ou prĂ© ou le champ hache, avec cette derniĂšre dĂ©nomination correspondrait Ă la forme du terrain, donc prudence. Comme celle-ci : La queue de la hache, ou la grande piĂšce ou la queue de la hache.
- Le jardin des trepas ou Le courtil des trepas : il est difficile dâapporter une signification raisonnable Ă ce mot donnĂ© pour les deux parcelles de la liste. Nous connaissons tous, passer de vie Ă trĂ©pas. Proprement, passage (sens qui nâest plus usitĂ©). Nom dâun droit de passage, quâon payait sur la Loire, en passant dâune province Ă lâautre. Il y a de plus le trĂ©pas de Loire qui se lĂšve sur tout ce qui descend, monte et traverse ladite riviĂšre, depuis Candes jusques Ă Ancenis (114).
- La champagne des dejous : le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé, issu du latin jugum sommet (111).
- La borbe : nom fĂ©minin synonyme de boue – CĂŽte-dâOr, Chalonnais, centre de la France (115).
- Lanourie : voyons plus dans ce mot avec lâorthographe suivant, viendrait de la nourrie, norri, nourry, de nourriture, ancien français du XIIĂšme, lieu oĂč lâon nourrit, oĂč lâon fait paĂźtre les troupeaux, le fourrage dont on les nourrit, et enfin la bĂȘte elle mĂȘme quâon a nourrie (116).
- Laminée : ancienne mesure agraire, ancien français (115).
- La piĂšce niel : de niule, nyule, nieule, nieulle, nyeule, nyeulle, niusle, niuele, niele, niel, niole, neule, nule, nuble, nyeuble, nielble, nyeble, neble, nible, noble, synonyme de nuage, brouillard, bruine
- La bergeoterie : du nom de bergeot est un nom de famille de la rĂ©gion de lâest, drivĂ© de berge, a dĂ©signĂ© lâhomme qui habite sur la berge. Dans cette section de NantillĂ©-A2, nous sommes pas loin de lâĂ©tang de Daniel, commune de LouvignĂ©-de-Bais.
- Le prĂ© auvier : vient dâun radical gaulois, bunia, signifiant source jaillissante (115).
- La piĂšce des pirriers : CarriĂšre de pierres. (117).
- La grande piĂšce des morts : la piĂšce des morts, la grande piĂšce des morts. Deux parcelles situĂ©es en pleine campagne. A moins dâavoir eu des tuĂ©s lors dâun combat quelconque dans ce lieu, pour y dĂ©signer ce terme. Nom masculin : cours dâeau Ă sec ou source dessĂ©chĂ©e – Alpes-Maritimes (115).
- La pillais : ou pilais : ici nous avons lâĂ©vocation de bornes milliaires nous donne Millaire, MilliĂšre, MilhiĂšre, la Millerie, la Milleraie, la Pierre, Belle Pierre, la Pierre LevĂ©e, Colonne, Colombe, la Borne, la Haute Borne, Pierrefite, Lafitte, Fitte, la Pile, la Pilais (118).
- La piÚce de champaux : champau, champaux : nom masculin pour le pré haut, (terme juridique) (115).
- La chaĂźne, Ă la chaĂźne, le Bois de la chaine, Le courtil de la chaine, La ChainĂ©e : il est difficile de trouver une signification Ă ce mot : Du latin catena qui donne lâancien français caiene, chaiene, chaene. Lâaccent circonflexe nâest pas le signe Ă©tymologique dâun \s\ latin mais Ă©crit chaisne, il est la marque dâune voyelle longue. DĂ©sormais prononcĂ© \??n\, on pourra prĂ©fĂ©rer la variante chaine proposĂ©e par la rĂ©forme orthographique de 1990. Nous trouvons ce mot en parcelle n°1129 : voyons au sens figurĂ©, un enchaĂźnement, continuitĂ©, succession de ………. Il y a aussi la possibilitĂ© que le mot ai perdu son e avec son accent ; Ă© : ChaĂźnĂ©e : nom fĂ©minin dâune ancienne mesure agraire dans lâouest. Nous le trouvons ainsi de notĂ© sur la feuille de la Section de NantillĂ©-A2, la ChainĂ©e, hameau, mais le lâaccent est barrĂ© ainsi que le e ? Voir aussi : ChaĂźnĂ©e : Viens de chane, qui Ă©tait autrefois un vaisseau en osier, des corbeilles (115).
- Le domaine de poĂŒĂ© : Pouez sur le cadastre. PoĂŒĂ©, pouĂ©e, petit espace de terre en longueur relevĂ© des deux cotĂ©s, au bas desquels les ceps de vigne sont plantĂ©s Ă Ă©gale distance (116).
- PoĂŒĂ© : PouĂą, pouĂ© nm : puits, dans le Saintonge (115).. Pour lâĂ©tymologie du nom de pouez, nous avons cette source : Pouez-krecâh nom masculin : pente montante – Bretagne. Etymologie du mot Pouez : En Ille & Vilaine, nous trouvons ce nom de Pouez plusieurs fois mentionnĂ© : le Bois de Pouez (La forĂȘt de Pouez ou bois de Pouez ou bois de Pouez et Ferchaud se trouve sur les territoires des communes de Crevin, Chanteloup, OrgĂšres et LaillĂ©). A OrgĂšres : la balade de Pouez. LâĂ©tymologie du mot pouez en Breton, veut aussi dire poids. Nous avons pouer, qui se traduis par humide et lourd. Pouer est aussi un verbe : pouer, poder. Empl. trans. « Tailler, couper ». PouĂ© participe passĂ©, taillĂ©. La PouĂ«ze est une ancienne commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de Maine-et-Loire en rĂ©gion Pays de la Loire. Jehan de la PoĂ«ze vivait Ă la PouĂ«ze en lâan 950. Cette famille fut trĂšs puissante en Anjou pendant trois siĂšcles. Vers lâan 1250, elle partit dans les Mauges. Elle vĂ©cut peut-ĂȘtre dans le castrum Putia (118). Nous avons dĂ©jĂ Ă©tudiĂ© dans la page de La petite et grande Histoire de Bais le seigneur de Pouez. Nous aurons aussi lâoccasion dâĂ©tudier lâhistoire des moulins Ă vent, dont le moulin Ă vent de poĂŒĂ© ou de Pouez.
- Le douaire : du mot composĂ© douaire vivre : revenu nĂ©cessaire pour assurer la subsistance (119). Le mot douaire est aussi le trouvĂ© dans les retenues dâeau, les chaussĂ©es dâun moulin. Une brĂšche ou doyĂšre, appelĂ© aussi doueaire. Il y a ce e en plus dans le mot. Nous avons la parcelle Le douaire en n° 500 (Section du bourg-H1), parcelle n° 436, La piĂšce du douaire (Section de NantillĂ©-A1). Parcelle n° 254/255, La lande longue du douaire (Section de Teillais-C1). Parcelle n°614, Le douaire (Section de Teillais-C2). La parcelle n° 614, Le douaire pourrait convenir Ă la dĂ©finition de ce mot pour une retenue dâeau, mais restons prudent dans ce mot orthographiĂ© douaire qui semble plus se rapporter avec les quatre parcelles prĂ©cĂ©dentes pour un revenu agricole. Dans le mĂȘme cas pour les brĂšches, le mot renardiĂšre est aussi employĂ© pour dĂ©signer les fissures dans les chaussĂ©es.
- Le petit pré du bas du fondreux : adjectif de marécageux en Sologne (118).
- PrĂ© des bernes : nom fĂ©minin signifiant : bord dâun chemin non empierrĂ© – Normandie, BlĂ©sois, Champagne (118).
- La meutier : Fabricant de mesures ; jaugeur, tonnelier (119).
- Le prĂ© du Drapel : viens de vĂȘtement. Textile (119).
- Le prĂ© Grillet : Grillettes, synonyme de mauvaises terres – Champagne (118).
- Le pinageux : de pinage, sorte de redevance (121).
- Le faix de VitrĂ© : il est bien difficile de trouver une correspondance avec ce nom composĂ©. Voici peut ĂȘtre un Ă©lĂ©ment. RĂ©union dâĂ©lĂ©ments identiques (liĂ©s ensemble dans le sens de la longueur). Faix de bois. Synonyme de faisceau. Le grand jardin oĂč les filles de la ferme ramassaient des faix dâherbes (Fromentin, Dominique, 1863, p. 19). Ils [les lĂ©preux] sont tous rentrĂ©s des champs, ramenant avec eux (…) le petit faix de lĂ©gumes, de bois et dâherbes, quâils ont rĂ©coltĂ© dans la campagne (Tharaud, Passant Ăthiopie,1936, p. 182) (121).
- Ă Mongereux : Montgereux, Ă©cris Mongereux sur le cadastre par quatre fois. La vraie orthographe selon le cadastre de Domalain est Montgerheux. Voir aussi Mont-gerheux. Nous aurons lâoccasion de parler de ce lieu dit un peu plus tard avec la rubrique des riviĂšres et ruisseaux.
- Lâavenue : Une avenue est un chemin menant Ă un lieu, ou peut-ĂȘtre, plus logiquement, venant dâun lieu (122).
- Le bois Billoche : grosseur, durillon (123). Nom fĂ©minin, de bille, du latin populaire bilia : tronc dâarbre et dâun suffixe indiquant la petitesse, cheville de bois, billot (124).
- Le pont tortoué : viens de tordoir, toer, touer, tourdoir, tuerdoir, synonyme de pressoir. Le tordoir était aussi une sorte de moulin à huile. Voir le chapitre des moulins.
- PiĂšces des ruifseaux et la Censerie : viens du mot cense, cens, droit de payage, payer un cens. Ce qui a dĂ©rivĂ© vers le mot censeur, synonyme de fermier. Le mot censale indique une redevance due pour une terre. Cense : Cense, nom fĂ©minin, dĂ©rive du bas-latin censa, signifiant fermage, est devenu ensuite le nom de la ferme mĂȘme. Câest le nom que lâon donne aux mĂ©tairies et aux fermes, dans certaines parties de la France et de la Belgique romane (125). Cense : A.- MOY. ĂGE. Terre soumise au cens. – Redevance payĂ©e pour des terres, moulins, fours, etc.« (Pierreh. Suppl. 1926). Synon. cens. Ils [les hommes] savent tout ce qui reste Ă faire pour payer leur taille, et leur cense, et le vivre de leur maisonnĂ©e (Pourrat, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 31) (126).
Si le toponyme de la parcelle nommĂ©e, « Le pont tortouĂ© », correspond bien au sens donnĂ© pour le pressoir ou un moulin Ă huile, ce mot cense rentre tout Ă fait au droit soit de pĂ©age ou un lâimpĂŽt pour lâutilisation du moulin Ă huile ou de son accĂšs par un pont. Quand Ă lâinstallation dâun moulin Ă huile au pont tortouĂ© au moyen Ăąge, rien ne le prouve, ou bien sâagit il dâun pressoir donnant le sens du mot tortouĂ©, mais nous savons que ce hameau est situĂ© sur des terres Ă ruisseaux. Avec ce ruisseau la « Censerie » qui prends naissance dans les parcelles citĂ©es. Nous avons aussi ce ou ces noms de parcelles : Lâence noerie (1124 et 1125). Une ence viens du mot enche : conduit, canal, gouttiĂšre. Ce nom composĂ© de ence et noerie, qui appartiens Ă la noĂ«. En Section de La Haye-E1 nous avons une autre parcelle nommĂ©e « Lâencensrie ».
- Les borbes : nom fĂ©minin synonyme de boue – CĂŽte-dâOr, Chalonnais, centre de la France (127).
- La decusis : Monnaie romaine en usage jusquâa lâan 485 de la fondation de Rome. Le decuis – 2 qumqueffis, 4 feltertium, 10 livres, 9,8765 francs (128).
LâĂ©cu : rue bien connue du bourg Saint-Pair. LâĂ©cu est une monnaie française créée au Moyen Ăge, dâabord en or puis en argent, et qui fut utilisĂ©e jusquâĂ lâĂ©poque moderne : Ă lâorigine, elle Ă©tait ornĂ©e dâun motif reprĂ©sentant les armes du royaume de France.

Un Ă©cu d’or
Ainsi sâachĂšve la rubrique pour lâĂ©tymologie des lieux-dits et des noms de parcelles ou sa microtoponymie. Il faut sâavoir que sur les 9072 noms des parcelles, beaucoup restent inexpliquĂ©s dans lâĂ©tude des mots, leur sĂ©mantique, leur racine, mots tirĂ©s de lâancien françois, du patois local, mais en fin de compte nous retrouvons peu de mots avec du gallo. Des mots dont leur sens initial nous Ă©chappe comme pour La rue de Bourgogne. Le mardousier. La raurie. Le prĂ© Yo. PrĂ© Saint Georges, ce Saint Georges est donnĂ© plusieurs fois. Le petit champ timoy. PrĂ© du guillot. Mme lâhabitte ! Le rincent. Le chĂȘne dĂȘt. Le panageut. La piĂšce du chandellier.
Pour conclure, le toponyme le plus reprĂ©sentĂ© dans le cadastre est le mot courtil : 673 fois. Sinon nous avons des noms tous simples, le prĂ©, piĂšce de devant, de derriĂšre. Des landes, des prĂ©s, pĂątures, des friches, bois, des terres sous les diffĂ©rentes sections considĂ©rĂ©es comme pauvres, des grĂ©s. Pour terminer lâĂ©tude parcellaire au plus prĂšs, nous verrons les phytotoponymes sous ce nom un peu barbare se cache lâĂ©tude (occupations vĂ©gĂ©tales du sol).
La rubrique des phytotoponymes, est divisée en différentes sections : les arbres à fruits, les arbres, arbustes et arbrisseaux
- Les bois, landes, haies et divers
- Les plantes, herbes, céréales et divers
- La derniĂšre rubrique concerne les noms des parcelles avec les noms dâanimaux, en rapport avec le rĂšgne animal sur le territoire de Bais
- Cette derniÚre rubrique avec les phytotoponymes sera beaucoup plus intéressante, plus visuelle, sera agrémentée de photos
71 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
72 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
73 – Source internet wiktionnaire.
74 – Ătymologie defais, internet.
76 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
77 – Dictionnaire de Français LittrĂ©.
78 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
79 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
80 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
81 – PETIT DICTIONNAIRE MEDIEVAL de Jacques Legoff.
82 – Source internet wiktionnaire.
83 – EncyclopĂ©die de lâArbre Celtique.
84 – Source internet wiktionnaire.
85 – Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretange (des origines au Moyen-Age). SociĂ©tĂ© dâArchĂ©ologie et dâHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret – 1993.
86 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
87 – Archives dĂ©partementales de la VendĂ©e, avec le concours de la SociĂ©tĂ© dâĂ©mulation de la VendĂ©e. Dictionnaire des toponymes.
88 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
91 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
92 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
93 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
94 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
95 – Filae – Noms de familles en France.
96 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
97 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
98 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
99 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
101- Toponymie, Lieux-Dits de la commune de Naves.
102 – Glossaire de la langue Romaine (etc.) Contenant lâĂ©tymologie et la signification des mots usitĂ©s dans les 11. -16. siĂšcles (etc.) et un discours sur lâorigine, les progrĂšs et les variations de la langue francoise (etc.), Volume 1.
103 – MĂ©moires de lâAcadĂ©mie Celtique: ou, MĂ©moires dâantiquitĂ©s. Volume 4.
105 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
106 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
107 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
108 – Dictionnaire de Français LittrĂ©.
109 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
110 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
111 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
112 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
113 – Wiktionnaire, commune de Bouillon dans la Manche.
114 – [Ădit, sept. 1664]. Dictionnaire LittrĂ©.
115 – les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
116 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
117 – Les secrets des noms de communes et lieux-dits.
118 – ElĂ©ments de toponymie des voies. Philippe SAINT-MARC.
118bis – les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
119 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
120 – (Technologie et terminologie du moulin Ă eau en Bretagne, L. Durand-Vaugaron).
121 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
122 – Wiktionnaire. Ătymologie du mot avenue.
123 – Glossaire du patois normand par Louis Du Bois.
124 – Dictionnaire des mots normands par Cyprien Philippe.
125 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
126 – Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Site internet.
127 – les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
128 – EncyclopĂ©die mĂ©thodique, ou par ordre de matiĂšres: Physique. Panckoucke, 1816.
CHAPITRE III
LES PHYTHOTOPNYMES
Explication en quelques mots de lâauteur : Au mĂȘme titre que la topographie, lâhydrographie ou lâĂ©dification de lieux de culte, les plantes ont Ă©tĂ© une source dâinspiration non nĂ©gligeable dans la construction du territoire. En Bretagne, plus de 4 000 phytotoponymes ont Ă©tĂ© relevĂ©s, ce qui reprĂ©sente prĂšs dâun lieu-dit sur six. Il sâagit majoritairement de noms dĂ©signant des bosquets, des bois, parfois des forĂȘts (Annexes, tabl. 1), les populations leur ayant souvent adjoint des suffixes (129).
Nous allons Ă©tudier le chĂątaignier et ses chĂątaigneraies. Puis nous allons poursuivre avec dâautres espĂšces dâarbres. Selon le cadastre napolĂ©onien de 1828. Nous avons pour les bois : 138 ha, vergers et jardins : 58 ha. Nous allons donner les noms des parcelles en vrac, selon les entrĂ©es par section. Arbres, arbustes et termes liĂ©s Ă leur culture.
LES ARBRES – Ă FRUITS – ARBUSTES – ARBRISSEAUX

Les cerisiers : Le cerisier. « La piÚce des cerisiers »

Les pommiers : quelques parcelles nommées pommier. « Le pommeray ». « Le pommier Rabbel ». « Au pomet ». « Au pomet prayneuf de Gestin ».

Les poiriers : « Le poirier », « Au poirier », « La piÚce des poiriers »
- Les pruniers : « La Couiche », variétés de prunes. « Les pruniers ». « PiÚce du pruniet ».

« La Couiche »
- Les noyers : « Le domaine dunoyet ». « Le courtil du noyer », « La piÚce du noyer ».
- Les noisetiers : « Au coudray », ancien nom du coudrier (ou noisetier). De nombreuses parcelles.

« Les Aubiers », saule Ă feuille dâosier. Les saules. « La Saudraye ». « La Saudraie ». « Le clos du faudre ». « Le clos du saudre ».
- Le Bouleau, La lande des boulis (bouleau). « La boulaye ». « Le Beuley ». « Les bouillets ». « La bedouandiĂšre » : de bedous, une possibilitĂ© : dĂ©rivĂ© du radical betu (betulla signifie âbouleauâ en latin). Du toponyme Bedous, « lieu oĂč il y a des bouleaux ».
Bedoue : synonyme de roseau des marais de Dol et de ChĂąteauneuf. Ou bien de la racine gauloise bien connue bedo. Moulin du Chemin ou de la BedouandiĂšre (Moulins de Vieux-Vy-sur-Couesnon et Sens).

« Une Epine » LâaubĂ©pine ou le prunellier sauvage

« Des chĂȘnes ». « La piĂšce des chenots » : (lieu plantĂ©, boisĂ© de chĂȘnes). « PiĂšces des chaĂźniĂšres ». « La chesnaie ». « La grande jarriĂšre », « La petite jarriĂšre ». « La chesnĂ©e ». « La chesnotais ». « Le chĂȘne dĂȘt ». « La chemoterie ». « La piĂšce quesnard ».

Le Maison des fresnes. Le fresne. Fresne de lâancien français : Le frĂȘne commun.
- Le Peuplier tremble. « La tremblais de la mazure ».
- Le tilleul. « Le theil ».

Le cormier ou sorbier domestique

Lâaulne. « Le verger de Launay ». « Lâaulnaie ». « Lâaunerie ».

Lâif. « Champ de la croix de lâif ».

Le cerisier acide, cerisier aigre ou griottier. « PiÚce de la griette », Voir aussi le mot grioche, section de la Fosse-F3, parcelle n° 1065 et 1072

Le néflier. « Le clos meslier », « La champagne des mesliÚres ». « Le bois meslet ». Le néflier se trouve toujours dans notre campagne de Bais !

Le houx. « Pré de la greuliÚre », (là ou il y a du houx). « La houfsais ». « Housille »

Lâosier. « Le grand osier », « Lâozier », arbustes du genre Salix ou saule

LâOrmeau. « PiĂšce des ormeaux »


Groseillier ribes : « à la riboisnerie ». Risboisnerie : de ribois, ribes, plante
L’ĂTAT PARCELLAIRE POUR LES VERGERS
AprĂšs lâinventaire des parcelles, 64 sont nommĂ©es sous le nom de verger, il en ressort une surface totale de 22,61 hectares. En 1828, (vergers et jardins : 58 ha) dans le relevĂ© du cadastre seules deux parcelles sont nommĂ©es le verger en type de parcelle, ainsi quâune pĂ©piniĂšre. Le reste des parcelles ont Ă©tĂ© transformĂ©es sous diffĂ©rentes appellations : terres, prĂ©s, pĂąture et jardins.
La diffĂ©rence est immense de 22 ha nous passons Ă 0,35 ha, il doit y avoir une explication. La plus forte raison de cette diffĂ©rence est sans doute liĂ© Ă lâappellation du type de parcelle en 1828. Au Moyen Ăge le verger avait eu ce nom en qualitĂ© dâun vrai verger et au XVIIĂšme siĂšcle, lâagent recenseur nâa pas fait de rĂ©elle diffĂ©rence entre un prĂ© avec des pommiers oĂč les bĂȘtes paissaient et une terre labourable. Les terres pouvaient contenir un verger plantĂ© de pommiers. Il y a aussi fort Ă parier quâĂ la fin du XVIĂšme et dĂ©but XVIIĂšme siĂšcle, la commune a vu disparaĂźtre plusieurs hectares de pommiers au profit de la modernisation de lâagriculture. Nous savons dâaprĂšs Jean-Baptiste OgĂ©e dans son inventaire au XVIĂšme siĂšcle que le territoire de Bais Ă©tait abondant en grain et en cidre. Le cidre arriva en Bretagne via la Normandie vers les XIVĂšme et XVĂšme siĂšcle.
Selon lâarticle dans les Cahiers de Civilisation MĂ©diĂ©vale Ă propos des jardins au Moyen Ăge et lâĂ©tude des vergers, le lieu plantĂ© dâarbres fruitiers que lâon connaĂźt tous. DĂšs XIIĂšme siĂšcle en exemple du cartulaire du prieurĂ© Saint-Georges dâHesdin, il a Ă©tĂ© relevĂ© un grand nombre de pomerium, ortum cum arboribus, ou pomeriola, donc les vergers dâarbres fruitiers Ă©taient constituĂ©s le plus souvent de pommiers, arbres trĂšs prisĂ©s Ă cette Ă©poque pour leurs fruits largement consommĂ©s, selon cette Ă©tude. Nous savons que dans notre cadastre nous avons quelques parcelles oĂč nous trouvons le mot pommier.
« Le pommeray ». « Le pommier Rabbel ». « Au pomet ». « Au pomet prayneuf de Gestin ». Il était courant au moyen-ùge de posséder dans ses vergers des poiriers, noisetiers, noyers, pruniers. Nous avons donc dans notre cadastre tous ses arbres fruitiers pouvant constituer les vergers sur Bais au moyen-ùge (130).
AprĂšs lâĂ©tude des vergers sur le cadastre, nous avons le mĂȘme dĂ©compte, des parcelles nommĂ©es en exemple « Le verger de Launay », se trouve rĂ©fĂ©rencĂ©e en 1826 comme Ă©tant une terre. « Le verger des nouettes » est une pĂ©piniĂšre. « Le verger de la boifseliĂšre », est dĂ©clarĂ© comme un prĂ©.
129 – Les phytotoponymes. La gĂ©ographie des phytotoponymes en Bretagne, Samuel Perichon.
Photo des cerises. Cerisier. Wikipedia. Domaine public.
Photo Aubiers : Fig. 1 Salix alba, illust. Otto Wilhelm Thomé. Wikipedia. Domaine public.
Photo Ărable plane. Wikipedia. Domaine public.
Photo Prunus spinosa âą Ăpine noire. Wikipedia. Domaine public.
Le cormier. Source image : Par BotBln Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1169219.
Aulne. Source image : http://www.universpolarise.fr/proprietes-des-arbres/les-arbres/20-l-aulne-alnus.html
Illustration Prunus cerasus. Wikipedia. Domaine public.
Illustration Ilex aquifolium. Wikipedia. Domaine public.
Illustration Ormeau. Wikipedia. Photo. Domaine public.
Illustration genĂȘts. Wikipedia. Domaine public.
Ribes alpinum L. Original Description Alpen-Johannisbeere. Wikipedia. Domaine public.
130 – Les jardins au Moyen Ăge : du XIe au dĂ©but du XIVe siĂšcle. Ălise Gesbert. Cahiers de Civilisation MĂ©diĂ©vale. AnnĂ©e 2003 46-184 pp. 381-408.
CHAPITRE IV
LES CHĂTAIGNERAIES

Le chĂątaignier, la chĂątaigneraie ou les chĂątaigneraies, cette culture de lâarbre semble avoir eu une grande importance sur la commune de Bais au Moyen-Age, combien de parcelles furent ainsi nommĂ©es. Des chĂątaigneraies disparurent au moment du relevĂ© du cadastre NapolĂ©onien et inversement des chĂątaigneraies nouvelles virent leur implantation. Dans la rĂ©gion des CĂ©vennes (131), les CĂ©venois avait baptisĂ© le chĂątaignier lâarbre Ă pain. Sa culture remonte au XIĂšme siĂšcle. Les Romains avaient apportĂ© en Vivarais des arbres greffĂ©s venant du nord de lâItalie (131).
Son bois imputrescible servait Ă la construction artisanale, au bois de charpente et Ă la confection des Ă©cuelles. Au niveau de lâalimentation, on la retrouvait partout, grillĂ©e (afachades), en soupe (le bajanat), en confiture du petit dĂ©jeuner ou rĂ©duite en farine pour la confection des pains et des gĂąteaux. Nous aurons lâoccasion de parler des autres essences dâarbres, prĂ©sentes sur la commune de Bais au Moyen Age avec le cadastre NapolĂ©onien.
AprÚs la comptabilisation de toutes les parcelles du cadastre, dénommées chùtaigneraie, nous trouvons depuis le Moyen-Age, 317 parcelles. Au recensement du cadastre napoléonien en 1828 nous en trouvons 243. Soit une disparition de 74 parcelles. Soit en surface planté pour les chùtaigneraies de 111,72 hectares. La différence en ha suite à la disparition des 74 parcelles est de 10,433 ha.
La perte des parcelles est due Ă lâagrandissement de lâespace agricole permutĂ© en terre labourable, en quelques prĂ©s, pĂątures, landes et janniĂšres. Il est intĂ©ressant de dĂ©couvrir trois pĂ©piniĂšres de chĂątaigniers. Des parcelles au nom de semis, devenu par la suite des pĂ©piniĂšre de chĂątaigniers ou des chĂątaigneraies. Des parcelles, « La chĂątaigneraie » en futaie (une futaie est un bois ou une forĂȘt composĂ©e de grands arbres adultes issus de semis. Son opposĂ© est le rĂ©gime de taillis, dont les arbres sont issus de rĂ©gĂ©nĂ©ration vĂ©gĂ©tative. Les futaies peuvent ĂȘtre naturelles ou ĂȘtre gĂ©rĂ©es par lâhomme). Nous avons aussi des parcelles en « Taillis/Futaye ».

La section de Goué-B1 et la section de La Haye-E2, se partagent presque à égalité en nombre de parcelles en chùtaigneraies, 35 et 34. Les deux sections de Nantillé sont presque à égalité en nombre de parcelles en chùtaigneraies. Les trois sections de Montigné compte autant de chùtaigneraies que les sections précédentes.
Pouvons nous en dĂ©duire avec 111 hectares vers le XII/XIIIĂšme siĂšcle et au dernier recensement du cadastre en 1828, que les chĂątaigneraies occupent un territoire de 101 ha, Bais est considĂ©rĂ© comme une terre Ă chĂątaignier. Une terre Ă chĂątaigne pour nourrir les hommes, appelĂ© « lâarbre Ă pain ». Nous sommes sans doute bien loin rivaliser avec le pays de Redon.
Le bois du chĂątaignier Ă Bais fut certainement utilisĂ© pour la construction, le bois des taillis de chĂątaignier Ă©tait aussi utilisĂ© pour cercler les fĂ»ts et barriques Ă cidre. MĂȘme si Ă Bais la vigne poussait sur la commune, je doute fort que lâutilisation de ce bois de taillis fut utilisĂ© pour la confection des fĂ»ts Ă vin. La production du vin de ses quelques vignes devait ĂȘtre marginale. « La culture de la vigne se dĂ©veloppe au Moyen-Ăge avec la christianisation de la Bretagne, rĂ©sume Guy Saindrenan (132), Presque partout, on fabrique du vin : Ă Motreff, La Guerche, Rennes, Redon, TrĂ©guier ou Dol-de-Bretagne. » « Il ne faut pas oublier que la population nâavait bien souvent pas dâeau potable.

Une futaie
L’ĂTAT PARCELLAIRE POUR LES CHĂTAIGNERAIES
Section de Millac-G1, dix sept parcelles et quinze en 1826. Soit 9.8 hectares.
Section de Millac-G3, deux petites parcelles de 28 ares.
Section de Millac-G4, huit parcelles, et six en 1826. Soit 2.21 hectares.
Section de MontignĂ©-D1, douze parcelles Ă lâorigine et en 1826 il en reste six, mais quatre chĂątaigneraies sont constituĂ©es en futaie, câest Ă dire des arbres Ă©levĂ©s, gĂ©nĂ©ralement destinĂ©s Ă lâexploitation. Soit 5 hectares.
Section de Montigné-D2, quatorze parcelles, en 1826, une chùtaigneraie devenue une terre. Soit 9 hectares.
Section de Montigné-D3, sept parcelles et cinq en 1826. 2 hectares.
Section de Nantillé-A1, trente deux parcelles, vingt neuf en 1826. Sot 7 hectares.
Section de Nantillé-A2, vingt sept parcelles et vingt deux en 1826. Soit 9 hectares.
Section du Teillais-C1, dix et dix en 1826. Soit 2 hectares.
Section du Teillais-C2, neuf et neuf en 1826. Soit presque 4 hectares.
Section du Teillais-C3, huit et huit en 1826. Soit 91 ares.
131 – La ChĂątaigne au Moyen Ăąge. Jehanne Overblog.
132 – Auteur du livre La Vigne et le vin en Bretagne.
LES BOIS – LANDES – HAIES – DIVERS
- « Des brosses » : terre inculte et couverte de broussailles ; petit bois, haie (133). De nombreuses parcelles « Au bois », « Le petit bois », des taillis.
- « Buisson » : Touffe dâarbustes sauvages.
- « Le fouillet » : FrĂ©quent notamment dans les Deux-SĂšvres et la Mayenne, dĂ©signe celui qui est originaire dâun lieu-dit (le) Fouillet. Sens du toponyme : endroit feuillu, bois (134).
- « La futaie » : Une futaie est un bois ou une forĂȘt composĂ©e de grands arbres adultes issus de semis. Son opposĂ© est le rĂ©gime de taillis, dont les arbres sont issus de rĂ©gĂ©nĂ©ration vĂ©gĂ©tative. Les futaies peuvent ĂȘtre naturelles ou ĂȘtre gĂ©rĂ©es par lâhomme. Plusieurs modes de gestion en ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s (135).
- « La rabine » : Mot familier en Bretagne. Et lâouest de la France. Large allĂ©e plantĂ©e de grands arbres qui mĂšne Ă une propriĂ©tĂ© (135).
- « De la tresse » : Viens du mot trace, trasse, trache, tresse. Une haie entre deux prés, un pré entre deux piÚces (133).
- « Le bruly », « Le breil », « La brulaie de béziel » « Petit bois ». Brulaie, brulet, de broillet, brollet, brolet, bruillet, petit bois.
- « La piĂšce des breuils » : Petit bois clos. Du mot breuils : Du gaulois brogilo (« petit bois clos, bois-taillis en bordure des cultures » voir Broglie), de broga « territoire dĂ©limitĂ©, bordure, lisiĂšre »[1] (cf. occitan broa, bordure non cultivĂ©e dâun champ ; breton et gallois bro, pays, irlandais bruig (135).
- « Le semis » : des pépiniÚres. Nous en avons plusieurs parcelles.
- « La touche Renaud » : une touche, il est un petit bois de haute futaie.
- « Des hayes Robert » : ou la section dite La Haye. Toponyme déjà étudié.
- « Lâecottet » : le mot le plus prĂšs est : Ăcotais nom masculin : taillis – Ille-et-Vilaine, CĂŽtes-dâArmor (133).
- « La piĂšce de la lifse : Lisse : nom fĂ©minin pour la haie surmontant un talus – Ille-et-Vilaine (133).
- « Les aubrĂ©s » : AubrĂ©e : nom fĂ©minin : massif de grands arbres – Centre, Ouest (133).
- « La landelle », « Le landais » : Landelle : Sens du toponyme : au dĂ©part petite lande, mais le mot a pris un sens particulier vers la Bretagne et la Normandie, oĂč il sâapplique Ă un groupe de champs non enclos. Plusieurs communes ou hameaux de lâOuest sâappellent le Landel, la Landelle, les Landelles (134).
- « Le champ haguĂ© ». HaguĂ© : Ătymologie. du latin tardif haga « haie ». Le normand dit haguettes, petites branches (136).
- « Les Balivaux » : Les baliveaux sont de jeunes arbres jugĂ©s par le sylviculteur assez droit et vigoureux pour devenir un bel arbre dâavenir.
- « La layĂ©e » : Marquer les arbres soustraits dâune coupe.
- « La piÚce plessis » : clÎture de haies en branchages entrelacés (133).
- « La cotellerie » : du mot cotelle, nom fĂ©minin : lisiĂšre dâun bois (133).
- « Broussié du pré du rablel » : Broussié : toponyme dérivé de brosse, brousse, terrain broussailleux, inculte.
- Rabbel : il est trĂšs difficile de trouver une signification Ă ce mot, une origine, nous trouvons dans les noms suivants un prĂ©fixe pouvant sây rapporter. Rablaie nom fĂ©minin : Ă©rablaie – Centre de la France. Rable nom masculin : Ă©rable – Manche, Anjou (133).
- « Le corbeil » : corbeil est Ă lâorigine un toponyme des rĂ©gions de langue dâoĂŻl, parfois analysĂ© comme issu du gaulois Coro-bilium (coro, nain. cf. breton korr et bilio- arbre. cf. bille-de bois-) ou dâun Corbo-ialum, sur ialon, clairiĂšre, essart, puis village, prĂ©cĂ©dĂ© dâun Ă©lĂ©ment indĂ©terminĂ©, peut-ĂȘtre le nom de personne gaulois Corbos (134).
- « La haillette » : de haie, avec le suffixe diminutif – ette. DĂ©jĂ au XIIIĂšme siĂšcle: MARIONS: AlĂ©s selonc ceste haiete. Je cuit que vous lâi trouverĂ©s (134).
- « Roncelet » : lieu oĂč pousse les ronces.

Illustration Rubus fruticosus, ronce
133 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
134 – Noms des familles. Site internet Geneanet.
135 – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
136 – Achille Delboulle, Glossaire de la vallĂ©e dâYĂšres, le Havre, 1876, page 179.
Illustration Rubus fruticosus. Wikipedia. Domaine public.
LES PLANTES – HERBES – CĂRĂALES – DIVERS
- « La piĂšce Ă lâavoine » : ou avoine commune.
- « La petite bouie » : endroit envahi par une vĂ©gĂ©tation dense nuisible – Franche-ComtĂ© (137).

« La cernĂ©e » : La cernĂ©e, huile de cerneaux, huile de noix. Voir des noms associĂ©s Ă la noix. LâĂ©cale (138).

Plante le cierge dâargent
- « PrĂ© de la croix Brunet » : brunet, brunete, brunette, plante le cierge dâargent.
- « La piĂšce de lâĂ©cale ». LâĂ©cale : est lâenveloppe charnue qui couvre la coque des noix et des amandes. Voir aussi le moulin Ă huile, du Pont TortuĂ©.
- « Les bruyais », « La champagne des briais », « La bruyĂšre des bignons » : Bruyais, Bruya, BryĂšre, plante : les bruyĂšres regroupent plus de 800 espĂšces de plantes dicotylĂ©dones dans la famille des ĂricacĂ©es qui inclut aussi les myrtilles, les rhododendrons (139). BruyĂšre commune ou callune (Calluna vulgaris Hull.), est une espĂšce de chamĂ©phytes ou nanophanĂ©rophytes sempervirents et le seul reprĂ©sentant du genre Calluna (famille des Ericaceae). Cette plante vivace est parfois appelĂ©e bĂ©ruĂ©e, brande, bruyĂšre commune, bucane, fausse bruyĂšre, grosse brande, pĂ©terolle ou bruyĂšre callune (140).
- « Le chardonneret » : lieu oĂč poussent les chardons. Chardonneret est un nom vernaculaire ambigu en français, pouvant dĂ©signer plusieurs espĂšces diffĂ©rentes dâoiseaux. Le nom de chardonneret dĂ©rive de « chardon », cette petite plante hĂ©rissĂ©e de piquants qui pousse le long des chemins. Selon certains auteurs, ce nom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă ces oiseaux parce quâils se nourrissent des graines de chardon (141).

Un chardon

Le « Chanvre » : nous allons avoir lâoccasion de parler de cette plante dans une rubrique, tenant une place importante dans lâhistoire de la commune de Bais.

« La piĂšce froment » : le froment, ou blĂ© tendre ou froment (Triticum aestivum), DomestiquĂ©e au Proche-Orient, il y a environ 6 000 ans, cette plante cultivĂ©e (ou cultigĂšne), Ă©galement appelĂ©e « froment », est actuellement lâespĂšce de blĂ© la plus cultivĂ©e dans le monde, notamment en France, tant en termes de surface que de tonnage (142).

« La fougereuse », « Du haut fougeraie », « Le petit lard de la chalossiĂšre », Feugette : Lâorigine de ce nom est indo-europĂ©enne lâĂ©tymologie de ce nom provient du latin filicaria, ce qui signifie : la fougĂšre ce nom prĂ©cise la localisation de la demeure ancestrale, situĂ©e dans un endroit oĂč poussent des fougĂšres. Voir aussi le mot feugette (143).
- ChalossiÚre : de chalosse, désignant la fougÚre, comme le mot challaye (144).
- « Le granil pré » : est synonyme de petit grain.

« Le lentin » : est un champignon. Lentin est un nom vernaculaire ambigu dĂ©signant en français certaines espĂšces de champignons. Les lentins sont classĂ©s dans plusieurs genres de champignons basidiomycĂštes appartenant Ă des familles distinctes, parfois trĂšs Ă©loignĂ©es et Ă la taxonomie changeante. Ce lentin qui nous intĂ©resse ici Ă Bais, doit ĂȘtre celui-ci, le lentin tigrĂ© (Lentinus tigrinus), est une espĂšce de champignons basidiomycĂštes de la famille des Polyporaceae, venant souvent en touffes sur troncs et souches de divers feuillus, surtout peupliers et saules (145). Voici une photo dâun champignon similaire au lentin de la campagne de Bais.

Voir la page sur le lentin de Bais

« LâOrgerie », « Le courtil de lâorgĂ©e » : ou orge commune (Hordeum vulgare) est une cĂ©rĂ©ale Ă paille, plante herbacĂ©e annuelle de la famille des poacĂ©es. Elle fait partie des plus anciennes cĂ©rĂ©ales cultivĂ©es.

« La petite jardiĂšre » : Jarderie : de jargerie, gargerie, jarguerie, gargarie, cargerie, jergerie, gergerie, jarcerie, garzerie, jarderie, jardrie, garderie, jargelie, garjelle, jazerie, garberie, largerie, est synonyme de lâivraie. Lâivraie, Lolium, ou encore Zizanie, est un genre de poacĂ©e (graminĂ©e) sauvage ou cultivĂ©e comme plante fourragĂšre. Elle est originaire des rĂ©gions tempĂ©rĂ©es chaudes de lâancien monde. Certaines espĂšces sont considĂ©rĂ©es comme des mauvaises herbes (147).

« La jaunaye » : Jaunaye, jaunet, la renoncule des champs. Aussi appelée « Chausse-trappe des blés », « bassinet des champs » ou « pied de poule », est une espÚce de plante herbacée vivace messicole de la famille des Ranunculaceae.

Câest un bouton-dâor qui poussait dans les moissons, de mai Ă juillet, ses petites fleurs jaunes. Cette plante est irritante et dangereuse comme fourrage car elle contient de lâanĂ©monine. Elle est en rĂ©gression dans les cultures car Ă©liminĂ©e par certains herbicides.Elle se rencontrait en bordure des cultures et dans les friches. Origine du nom : Le nom de genre signifie petite grenouille car certaines espĂšces vivent dans des endroits marĂ©cageux (147).

- « Les jauniots » : ficaire ou bouton dâor. La ficaire fausse-renoncule (Ficaria verna, Ficaria ranunculoides ou Ranunculus ficaria), plus simplement ficaire est une plante herbacĂ©e vivace de la famille des Ranunculaceae. Ficaire ou herbe aux hĂ©morroĂŻdes.

« La jonchaie » : du latin juncetum, voir jonc et -aie. Lieu oĂč poussent les joncs

« La Mondronnais » : ce mot nous renvoie à la plante le mouron et aussi en dérivé mouorounette dans le Bessin, mourdon, mourdron à Guernesey, meurdron à Jersey (149).


« Le champ Ă Line ». « Le prĂ©olin », « PrĂ© aulin » : le lin cultivĂ©, plante herbacĂ©e Ă tiges fibreuses nommĂ©es « lin » en français et par mĂ©tonymie le fil et le tissu quâon en fait (150). Il y a eu que trois parcelles nommĂ©es ou se rĂ©fĂ©rant Ă la culture du lin. Ce qui dĂ©montre que cette plante fut trĂšs peu cultivĂ©e sur le territoire de Bais. ComparĂ© Ă celle du chanvre.

« La numĂ©relle », les numĂ©riaux : plante commune des prĂ©s. Le nom de plante qui se rapproche le plus de la numĂ©relle est la nummulaire (Lysimachia nummularia). Elle a des feuilles rondes comme une piĂšce de monnaie dâoĂč son nom Ă©galement « dâherbe aux Ă©cus ». Nummularia est lâindication dâune piĂšce de monnaie (152).

« Les parelles » : elle est aussi appelĂ©e patience sauvage, « oseille Ă feuilles obtuses », « patience Ă feuilles obtuses » et « rhubarbe sauvage ». Câest une proche parente de lâOseille. Câest une plante sauvage que lâon trouve trĂšs souvent dans les jardins oĂč elle est parfois envahissante enlevant ainsi toute la patience du jardinier ! (153).
- « Le petit champ aux poireaux » : Nous nâavons pas besoin de prĂ©senter ce lĂ©gume.

« La pouliolle » : nous avons deux possibilités : la menthe pouliot ou le thym faux pouliot. Pouliolle, poulieul, poullieul, pouliot, polieul, poliol, puliol, synomyme de thym, pouliot. Thym faux pouliot. Le pouliot. Plante aromatique de la famille des menthes (153).

« La ramie » : ou lâortie de Chine. Elle est une plante textile de la famille des orties utilisĂ©e pour la production artisanale. 6000 ans dâutilisation en font lâune des plus anciennes plantes textiles et papiers utilisĂ©es (153).

« à la riboisnerie » : « Riboisnerie », « Risboisnerie » : de ribois, ribes, plante. Le « groseillier ribes »

« La RoussiĂšre » : roussiĂšre nom fĂ©minin : prĂ©-marais, tirĂ© de lâancien français. Viens de rosiĂšre : lieu couvert de roseaux, marĂ©cage. roseaux (154).

La « rue » : rue des jardins ou rue fétide. Noms communs : herbe de grùce, péganion, rue domestique, rue officinale, rue des jardins, rue des jardiniers, herbe de la rue, rue fétide, rue odorante.

Le « Souchet » : souchet comestible ou noix tigrĂ©e. Souchet, souchai, souchais : sorte dâoiseau. (Zoologie) Synonyme de canard souchet (anatidĂ©). Sur la cadastre ce mot est orthographiĂ©, comme pour les mots citĂ©s plus haut : Section de NantillĂ©-A1, parcelles n° 754 et 755. Le Souchet.
Section de Montigné-D2, parcelles n° 391 à 393, Le grand souchet. La n° 394, Le petit souchet.
Section de Teillais-C1, parcelles n° 367, PiÚce du souchai. N° 372, Le souchais.
Section de Teillais-C2, parcelles des n° 472 à 478, La lande des souchais, Le souchais.
Il est donc difficile de privilĂ©giĂ© pour ce mot, lâoiseau Ă la plante, quoique ce canard frĂ©quente les Ă©tangs, les marais, les bras morts des fleuves et des riviĂšres. Nous devrions y trouver Ă proximitĂ© des lieux nommĂ©es par ce nom la prĂ©sence de lâeau. Quand Ă la plante elle est censĂ© pousser dans les lieux humides. Dans la section de NantillĂ©-A1, nous avons les parcelles nommĂ©es « Les mofses », qui signifie : Mofses ou mosses : : terrain humide, marĂ©cageux, donc je verrais bien la plante. Dans la Section de MontignĂ©-D2, nous sommes lĂ aussi dans des lieux humides (156).

« La tanaisie » : La tanaisie commune (Tanacetum vulgare), plante toxique et hallucinogÚne, encore appelée Barbotine, est une plante herbacée vivace de la famille des asteraceae, trÚs commune en Europe (157).
L’ĂTAT PARCELLAIRE POUR LES VIGNES

Dernier toponyme étudié dans les noms des parcelles et des lieux-dits est pour celui de « La vigne ». 28 parcelles portent le nom de la vigne. Le courtil de la vigne, La petite vigne, Gré de la vigne, Les vignes, Le champ de la vigne, La chesnaie de la vigne, Le pré de la vigne.
137 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
138 – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
139 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
140 – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
141 – Illustration bruyĂšre. Wikipedia. Domaine public.
llustration de la bruyĂšre. Wikipedia. Photo. Domaine public.
142 – Source texte WikipĂ©dia. Illustration du froment. Wikipedia. Photo. Domaine public.
143 – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki.
144 – Nos racines celtiques. Du gaulois au français. Pierre GASTAL.
145 – Source WikipĂ©dia. Texte. Lentin tigrĂ©. Getigerter SĂ€geblĂ€ttling, Lentinus tigrinus, aufgenommen am 31.07.2004 von Dr. Hagen Graebner. Photo auteur. Un lentin de la campagne de Bais.
146 – Texte. llustration de lâorgĂ©e. Wikipedia. Photo. Domaine public.
147 – Texte. Illustration de la jaunaie. Wikipedia. Photo. Domaine public.
148 – Source documentation. Ficaire ou herbe aux hĂ©morroĂŻdes. Jardin lâencyclopĂ©die. Photo nmauric.
149 – RenĂ© Lepelley – Cahier des Annales de Normandie AnnĂ©e 1974 Volume 7.
150 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
151 – Texte. llustration. Wikipedia. Photo. Domaine public.
152 – Source documentation. Lysimachia Nummularia Jardin lâencyclopĂ©die. Photo collection auteur.
153 – Source texte WikipĂ©dia. Photo. Domaine public.
154 – Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux [archive], Paris, Institut gĂ©ographique national, 3e Ă©dition revue et complĂ©tĂ©e par Sylvie Lejeune et Ălisabeth Calvarin, Commission de toponymie, IGN, Paris, 2006.
155 – Source WikipĂ©dia Ruta graveolens. Rue des jardins, photo J.F. Gaffard. Vantoux-et-Longevelle, juin 2004.
156 – Source documentation. Source texte WikipĂ©dia.
157 – Source texte WikipĂ©dia. Tanacetum vulgare. Photo. Domaine public.
LES PARCELLES AVEC LES NOMS D’ANNIMAUX

- Anguilles. « Pré des anguilles ».
- Agneau. « La petite piÚce aux agneaux ».
- Bellier. « La piÚce bellier ». « Le clos Bellier ».
- Boeuf. « Au boeuf ». « La piÚce aux boeufs ». « La piÚce villeboeuf ».
- Caille. « La caillemanderie ».
- Carpes. « Des carpes ».
- Chardonneret. « Le chardonneret », lâoiseau et lâendroit oĂč poussent les chardons.
- Chatte. « Pré de la chate ».
- Cheval. « La piÚce au cheval ».
- ChÚvres. « La chevrolliÚre ». ChevroliÚre : La ChevroliÚre provient du latin « Capriolaria », nom apparaissant dans un texte du XVÚme siÚcle. Ce nom renvoie à un élevage de chÚvres.
- Chouette. « Le pré chouan », « La piÚce monchouan ».
- Cochon. « La piÚce cochette ».
- Corbeau. « Les corbeaux ». « Le petit corbeau ». « Des corbeaux ».
- Coq. « Le courtil au coq ». « La piÚce au coq ». « Villinco ». « La Ville au Coq ». « Vilincot ». « Villescoz ». « Villescots ». « Ville-es-cots ».
- Crapaud. « Bois de la crapaudiĂšre ». « Le graisa » : voir graisset, un des noms de la rainette verte. Du moyen français gresset, du gaulois craxantos « grenouille », de craxa « croĂ»te, gale » (cf. gall. crach « croĂ»te sur la peau », breton krak) ; Ă rapprocher de lâancien occitan graissan « crapaud » (158).
- Fouine. « La fouine ».
- Grenouille rainette. « Les belles du moulin ». « De chanteregue ».
- Le geai. « La champagne du jaye ». « La champagne du gaye ».
- Loup. « Godeloup ». « Le loup Bruzaud ».
- Loir. « Le loir ».
- Martinet. « Du martinet ».
- Lâaccenteur mouchet. « Le Mouchet ». Nom dâun vertĂ©brĂ© oiseau passereau, lâaccenteur mouchet. Mouchet : Nom donnĂ© par les fauconniers au tiercelet ou mĂąle de lâĂ©pervier (158).
- Moutons. « La harpe des moutons ».
- Mouche. « Le jardin aux mouches ».
- Musaraigne. « Miserette ».
- Mule. « Le pùtis aux mules ».
- Oie. « Aux oies ».
- Perroquet. « Courtil du perroquet ».
- Pigeon. « La piÚce pigeon ».
- Pivers. « Pré Pivers ».

Poisson . « Chabot ». Est un poisson Ă grosse tĂȘte, appelĂ© aussi meunier. « La prĂ©e chabot » Ă©tait situĂ©e Ă cotĂ© dâun ruisseau (159).
- Porc. « Pré du bas du sondre ». Sundre, sonre. Un sondre de porcs, une portée de porcs, une bande de porcs(160).
- Poulain. « Le champ poulain ».
- Poussin. « La piÚce poussin ».
- Ramier. « Le champ ramier ».
- Renard. « Champ de la touche renard ». « Le courtil Goupil ». « La lande renard ».
- Rat. « Pré au rat ». « La piÚce des rattes ».
- Rossignol. « Le champ Rossignol ».
- Vache. « La vache noire ».
158 – Source documentation. Source texte WikipĂ©dia.
159 – Les poissons de nos cours dâeau. FĂ©dĂ©ration de lâAriĂšge de PĂȘche et de Protection du Milieu Aquatique Parc technologique delta sud -09340 VERNIOLLE .
160 – Dictionnaire de lâancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siĂšcle, FrĂ©dĂ©ric Godefroy, 1880-1895.
CHAPITRE V
LA CULTURE DU CHANVRE

Bais fut elle une terre Ă chanvre, 39,963 hectares, presque 40 hectares sur les 3514 hectares que la commune possĂšde en surface agricole. Pouvons nous dire que Bais Ă©tait au Moyen Ăge une terre oĂč la culture du chanvre Ă©tait une ressource principale ou normale.
Chaque section du cadastre possĂšde sa parcelle, son courtil Ă chanvre, nous trouvons aussi des parcelles nommĂ©es la cheneviĂšre, le champ oĂč on fait pousser du chanvre. La cheneveterie, la chenevetrie, tous ces noms Ă©voquent la culture et le rouissage du chanvre (162).
Le piÚce du « chambrage », « chambroye », la broye est un instrument servant à battre, à broyer le chanvre et le lin (163).
la Section de NantillĂ©-A1 fut Ă priori la section ou sa culture fut le plus important. Nous trouvons dâautres noms dans les parcelles liĂ©s Ă la culture ou le traitement du chanvre, « Le douet ». En Bretagne, un douet (ou douĂ©) Ă©tait un lavoir. Il servait aussi pour le rouissage, Ou pour blanchir le lin. En gallo, câest un lavoir Ă laver le linge (164). Puis la parcelle « Le rouifot », du mot roui : qui a subi le rouissage, du chanvre, il est suffisamment roui, quand lâĂ©corce sâenlĂšve aisĂ©ment dans toute sa longueur sur la chĂšnevotte (166).
Nous avons plusieurs parcelles avec la rouillerie en Section du Teillais-C1, idem pour la Section du Teillais-C2, qui peuvent se rapporter au rouissage, qui comme nous lâavons vu, est la macĂ©ration que lâon fait subir aux plantes textiles telles que le lin, le chanvre.
La fameuse section dite du teillais ou teillage du chanvre, ses trois sections semblent bien limitĂ©es Ă la culture du chanvre ou voir plus Ă sa transformation. Ce mot teillais, est issu de teiller, en ancien français tillier câest-a-dire dĂ©tacher le filament du chanvre en brisant la chenevotte surnom attribue au tisserand ou au marchand de toiles. Il ne faut pas nĂ©gliger le ou les moulins Ă huile, celui du « Pont TortuĂ© » pourrait en ĂȘtre un bel exemple. Voir dâautres exemples de moulins sur Bais, pour obtenir lâhuile par pressage des chĂšnevis. Les moulins Ă foulon.
Nous nâavons pas beaucoup dâinformations de lâĂ©poque avec la culture du lin dans les noms des parcelles, cette culture est elle arrivĂ©e aprĂšs le XIIIĂšme siĂšcle. Nous ferons un petit tour sur la page du recensement par mĂ©tiers, de population du village de Bais en 1846 oĂč nous dĂ©couvrons les fileuses, tisserands et filassiers.
L’ĂTAT PARCELLAIRE POUR LA CULTURE DU CHANVRE
Section du bourg-H1, dix sept parcelles, soit des terres, nommées « Le courtil à chanvre », « La grande cheneviÚre ». Pour une surface de 4 hectares environ.
Section du bourg-H2, 1,40 hectares.
Section du bourg-H3, 1,60 hectares.
Section de La Fosse-F1, 2,30 hectares.
Section de La Fosse-F2, 1,30 hectares.
Section de La Fosse-F3, 1,90 hectares. Total de 5,5 hectares.
Section de Goué-B1, 1,8 hectares.
Section de Goué-B2, 1,78 hectares. Total de 3,58 hectares.
Section de La Haye-E1, rien.
Section de La Haye-E2, rien.
Section de Millac-G1, 2,78 hectares.
Section de Millac-G2, 3,20 hectares.
Section de Millac-G3, 0,91 hectares.
Section de Millac-G4, 1,44 hectares. Total de 8,33 hectares.
Section de Montigné-D1, 1,60 hectares.
Section de Montigné-D2, 2 hectares.
Section de Montigné-D3, 1,100 hectares. Total de 4,70 hectares.
Section de Nantillé-A1, 6,48 hectares.
Section de Nantillé-A2, 2,75 hectares. Total de 9,23 hectares.
Section du Teillais-C1, 1,85 hectares.
Section du Teillais-C2, 1,44 hectares.
Section du Teillais-C3, 0,94 hectares. Total de 2,38 hectares.
Câest nos sections de NantillĂ© qui se dĂ©tache pour la culture du chanvre. PrĂ©cĂ©dĂ©e de peu avec celle des quatre sections de Millac. OĂč nous trouvons des parcelles en terre, « Le jardin Ă chanvre ou « Le courtil Ă chanvre ». Quand aux sections de MontignĂ© nous trouvons des parcelles nommĂ©es « La cheneviĂšre ».
Sur Nantillé, nous trouvons « La piÚce du chambroye », « Du chambrage », « Au chambrage », « Le chambrage ». Nous sommes plus avec ce lieu dans la transformation du chanvre. Nous allons attaquer dans la prochaine rubrique, celles des moulins. Dont ceux de la vallée du Nantillé. Je dirais la section la plus noble, riche du territoire. Cette section du Teillais pour son toponyme, en reflÚte sa spécialité dans la transformation, car les parcelles sont nommées en partie, « La chenevetrie », « La cheneviÚre ».
Voici deux trĂšs belles reproductions(167 168), de la transformation du chanvre, une scĂšne dâĂ©poque qui devait se dĂ©rouler Ă lâidentique Ă Bais. Malheureusement nous manquons totalement pour Bais, dâĂ©lĂ©ments historiques sur la culture du chanvre et de sa transformation, de son commerce. Aucune archive de connue, voir peut ĂȘtre un jour avec des fonds notariaux. Il existait une « manufacture » des toiles de Bretagne, du XVIĂšme au XVIIIĂšme siĂšcle. Ainsi que sa transformation des fibres de lin et de chanvre, je citerai uniquement lâIlle & Vilaine. Noyal-sur Vilaine avec ses toiles, les Noyales et produites Ă ChĂąteaugiron. PirĂ©-sur-Seiche(169). Les marchands de toiles dâAmanlis. La Guerche-de-Bretagne(170), Nous savons maintenant que Bais Ă©tait intĂ©grĂ© dans la culture et de la transformation du chanvre. Nous verrons dans la page suivante un tableau de recensement par mĂ©tiers, de population du village de Bais en 1846. Ce qui va donner un aperçu des mĂ©tiers, des personnes encore liĂ©s au mĂ©tier du chanvre.


Voici le tableau de recensement par mĂ©tiers, de population du village de Bais en 1846, soit 18 ans aprĂšs lâĂ©tablissement du cadastre NapolĂ©onien. Ce recensement de la population va nous apporter des informations complĂ©mentaires sur la vie de ses habitants, nous aurons sans doute la disparition de quelques fileuses et tisserands. Le mĂ©tier de fileuse, du commerce des toiles, liĂ© Ă la culture du chanvre est encore bien reprĂ©sentĂ© en 1846. 500 femmes travaillent le textile avec leur mĂ©tier Ă tisser.
En 1846, le laboureur est le mĂ©tier le plus reprĂ©sentĂ©, normal. Le premier individu recensĂ© du bourg, est monsieur le maire, M. Jamin Julien, chirurgien de sa profession, il est alors ĂągĂ© de 52 ans. Il est fort Ă©trange de ne pas trouver de cafetiers ou dĂ©bitants de boissons. A moins quâĂ lâĂ©poque la dĂ©nomination du mĂ©tier Ă©tait pour le marchand, lâaubergiste, le cabaretier. Un mĂȘme individu pouvait cumuler plusieurs mĂ©tiers, marĂ©chal-cabaretier. CabaretiĂšre-Ă©piciĂšre. Voici la rĂ©capitulation de la page concernant lâĂ©tat civil de la population (171).
990 garçons – 570 hommes mariĂ©s – 62 veufs.
1132 filles – 560 femmes mariĂ©es – 156 veuves.
Soit une population totale de 3470 habitants.
Une petite rétrospective sur les années suivantes pour le recensement de la population de Bais. Au recensement de 1851 nous retrouvons encore un nombre important de fileuses et de tisserands. Le tisserand fait encore travailler 68 hommes, ainsi que 28 filassiers. 3412 habitants.
Idem pour le recensement de lâannĂ©e de 1856. La population est alors de 3165 habitants.
Pour lâannĂ©e 1876, nous voyons moins apparaĂźtre les fileuses. De nouveaux mĂ©tiers apparaissent dans le bourg : serrurier, la dĂ©bitante, le chiffonnier, le boisselier, une sage femme, un teinturier, un cantonnier.
A la campagne nous trouvons davantage de cultivateurs et de journaliers. Le déclin de la population apparaßt nettement et chute alors à 2861 habitants.
Le facteur apparaĂźt en 1896. La fileuse Ă disparue du bourg et de la campagne. Bais compte alors 2581 habitants.
LâannĂ©e 1901, 2544 habitants. LâannĂ©e 1906, 2538 habitants. LâannĂ©e 2447 habitants.
Affranchi | 1 |
Aubergiste | 1 |
Boucher | 3 |
Boulanger | 2 |
Bourrelier | 2 |
Bûcheron | 3 |
Carrier | 4 |
Charon | 15 |
Charpentier | 17 |
Chirurgien | 1 |
Cloutier | 3 |
Cordonnier | 5 |
Couvreur | 14 |
Cultivateur | 2 |
Cultivatrice | 1 |
Curé | 1 |
Domestique | 200 |
ExpĂšre | 2 |
Fendeur de bois | 4 |
Filassier | 21 |
Fileuse | 500 |
Instituteur | 1 |
Journalier | 5 |
Laboureur | 612 |
LingĂšre | 7 |
Maçon | 18 |
Marchand | 9 |
Maréchal | 9 |
Mendiant | 1 |
Menuisier | 8 |
Meunier | 6 |
Notaire | 1 |
Percepteur | 1 |
PrĂȘtre | 1 |
Propriétaire | 18 |
RentiĂšre | 2 |
Sabotier | 5 |
Scieur de bois | 7 |
Scieur de long | 1 |
Soeur de la Providence | 4 |
Tailleur | 8 |
Tailleuse | 1 |
Tisserand | 68 |
Tricoteuse | 1 |
Tuilier | 1 |
Vicaire | 2 |



161 – Source texte WikipĂ©dia. Cannabis sativa L. Photo. Domaine public.
162 – Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ChĂšneviĂšre.
163 – Source : https://fr.wikipedia. Broye.
164 – Source : https://fr.wikipedia. Douet.
165 – Dictionnaire de Français LittrĂ©.
166 – https://www.littre.org/definition/roui
167 – Le Chanvre : histoire & co. La Galerie du Chanvre.
168 – Photo. Histoire du chanvre – Hempbassadors. Histoire du chanvre.
169 – De la transformation du chanvre, (Cannabis sativa) pour la fabrication des textiles et cordages.
170 – Un inventaire du patrimoine linier et chanvrier de Bretagne. Lâinventaire du patrimoine culturel en Bretagne.
171 – Source du recensement de la population de Bais en 1846. http://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr
© Photos cartes postales – Gilbert Chesnel
CHAPITRE VI
BAIS SES RIVIĂRES – SES RUISSEAUX

La Quincampoix : est un cours dâeau français, dâIlle-et-Vilaine et un affluent de la Seiche, donc un sous-affluent du fleuve la Vilaine. Elle prend sa source sur la commune de Domalain et se jette dans la Seiche Ă PirĂ©-sur-Seiche. La Quincampoix traverse cinq communes : PirĂ©-sur-Seiche, Boistrudan, Moulins et Bais. Dâune longueur de 32,5 km(172).
Les affluents de la Quincampoix sont : le VergĂ©al, le Coquerelle, puis, le Taillepied, 13,9 km sur cinq communes avec six affluents dont le ruisseau de Veloupe 4,2 km avec un affluent. Nous avons un petit souci avec lâhistoire de notre Quincampoix qui en principe doit prendre sa source sur la commune de Domalain. Mais dâaprĂšs le cadastre napolĂ©onien de 1821, cela est diffĂ©rent. Il y a une part de vĂ©ritĂ© en soi, mais aussi des erreurs. Il a Ă©tĂ© notĂ© dans le titre Bais et ses riviĂšres ou sa riviĂšre devrons nous dire, en voilĂ lâexplication. Nous partons de la commune de Domalain avec le ruisseau du Pouez, sa source prend naissance dans le nord de cette commune, il possĂšde plusieurs petits ruisseaux qui se jettent dans le Pouez. Sur le cadastre de 1821 de la section H2 de Montgerheux, nous y dĂ©couvrons juste avant de quittĂ© ce village en parcelle n° 600, le grand Ă©tang de Pouez.
Ce grand Ă©tang a aujourdâhui complĂštement disparu. Il reste juste ce petit ruisseau du Pouez. Au lieu dit « La chaussĂ©e », juste avant de quitter Domalain pour Bais, il y avait un moulin Ă eau, parcelle 586. Ce petit ruisseau du Pouez sortait du bief de ce moulin, puis dessine la frontiĂšre entre les deux communes. Un second canal partant du bas du grand Ă©tang allait se jeter dans le ruisseau, cette jonction a disparu aujourdâhui. DâaprĂšs la carte IGN, passĂ© « La ChaussĂ©e », le Pouez navigue sur Bais, un parcours de quelques centaines de mĂštres et lĂ , le Pouez entre en confluence avec un ruisseau, venant de lâĂ©tang de Montgerheux, nous ne savons pas si cet Ă©tang Ă©tant prĂ©sent au XVIIĂšme siĂšcle, sous la forme dâun ruisseau et dâun Ă©tang. Câest Ă cet endroit de confluence que ce ruisseau du Pouez devient la riviĂšre du Pouez (Section du Teillais-C3). Notre riviĂšre du Pouez chemine vers le moulin de Chantereine, mais Ă quelques centaines de mĂštres avant, au lieu dit La « Chevarderie » avec une nouvelle confluence, un petit ruisseau, que nous nommerons, le ruisseau de la fontaine (parcelle n° 969) qui se jette dans le Pouez, augmentant sans doute le dĂ©bit du Pouez, direction « Chantereine », nouvelle confluence avec un petit ruisseau nommĂ© « La Berue », (parcelle n° 650, (section du Teillais-C2).
Au sud du hameau de « La haute PĂ©rauderie», nous avons une parcelle nommĂ©e « Le champ du moulin » en n° 618. Descendant vers, « La Basse PĂ©rauderie », le ruisseau le VergĂ©al entre à « Chantereine » et arrive directement dans le bief du moulin en parcelle n°726. Câest juste Ă ce moment prĂ©cis que notre riviĂšre du Pouez termine sa course en arrivant lui aussi dans le bief du moulin, et câest en ressortant du moulin de « Chantereine » que notre riviĂšre change de nom et devient alors la Quincampoix.
Plan en haute définition



A gauche le NantillĂ©, venant de lâancien moulin de la tannerie

A droite le Nantillé à la Vauzelle

Le ruisseau le Vergéal filant vers Chantereine

Le Vergéal venant de Vergéal !
Une petite source en provenance de « la Planche de Léon », parcelle n°683, « Pré Du pont Esnault » , elle poursuit son chemin sur quelques dizaines de mÚtre et passe par le vivier en n°711, (section du bourg-H2), et va se jeter dans la riviÚre « la Quincampoix », au niveau de la parcelle n°706, « Pré de Bersié ».
Cette riviĂšre nommĂ©e « la Quincampoix », ce nom que les ancĂȘtres lui on donnĂ©, constitue lâhistoire mĂȘme de notre commune de Bais, lâinstallation de plusieurs moulins a eau, qui furent implantĂ©s sur cette riviĂšre. Il faut attendre le IXĂšme siĂšcle, lâĂ©poque carolingienne, pour que le moulin Ă eau devienne une rĂ©alitĂ©(173).
Ce nom de « Quincampoix » nâa pas Ă©tĂ© attribuĂ© au hasard. « La Quincampoix » a toujours commencĂ© par dĂ©signer un moulin qui, Ă©tabli sur un cours dâeau en amont dâun moulin prĂ©existant, câest Ă dire, plus haut, en remontant un cours dâeau vers sa source. Il Ă©tait de nature Ă causer de lâhumeur au propriĂ©taire de celui-ci en le rendant, au point de vue de lâeau motrice, tributaire du nouveau moulin ; autour de ce dernier, une agglomĂ©ration plus ou moins importante a pu, dans la suite des temps, se former et mĂȘme prendre le rang de paroisse, de commune (174).
Il existe quelques erreurs sur la cartographie progressive des cours dâeau cartes, elles doivent donc ĂȘtre modifiĂ©es avec cette Ă©tude. Au moulin de Chantereine, quelques mĂštres plus en amont, « la Quincampoix » y fait une boucle, une confluence avec la rĂ©ception dâun petit ruisseau, venant de « La Planche de LĂ©on », une boucle dans le « VergĂ©al » et « la Quincampoix ». Le ruisseau « la Censerie », qui prends sa source entre le hameau du « Bas Moncel » et le « Pont TortouĂ© » (parcelle n° 1123, elle est nommĂ©e, « piĂšces des ruifseaux » et « la Censerie ». Le ruisseau passe dans la parcelle n°1121, « La PrĂ© des ruifseaux », et se jette dans la « Quincampoix ».
Nous allons dĂšs maintenant nous porter au nord mĂȘme de la commune, avant de reprendre un peu plus tard le cours de notre « Quincampoix ». Nous sommes ici dans la section du cadastre NapolĂ©onien dit de NantillĂ©. Juste au sud du village du « Rocher », la source semble son dĂ©part en parcelle n°458, « Les prĂ©s de NantillĂ© ». « Le NantillĂ© ». Du numĂ©ro 439 au 460, les prĂ©s sont nommĂ©s, prĂ©s de NantillĂ©. Il se dirige vers le sud-est, « le Tertre de LĂ©on », « la Vauzelle », dito la petite vallĂ©e, nous voici avec « Le moulin de la Vauzelle », parcelle n° 317 – LâĂ©tang du moulin, (Section de GouĂ©-B2). Il sâagit de lâemplacement dâun moulin. Un arrĂȘt Ă la parcelle n°383, comme son nom lâindique nous sommes « PrĂ© de la tannerie », en 384, « La tannerie », avions nous un moulin Ă tan en ce lieu, trĂšs certainement. Ce ruisseau du NantillĂ© a Ă©tĂ© coupĂ© vers la tannerie, Ă lâĂ©poque celui ci avait la continuitĂ© à « La Roche Bonnet », « La Baronnerie ». Naviguant du cotĂ© VergĂ©al, il y a le ruisseau le VergĂ©al, y dessinant la limite communale entre les deux communes.
Ce ruisseau du NantillĂ© nous le retrouvons en section de GouĂ© B-1, n°282/284/285/286, PiĂšce de nantillĂ©. La n°287………., la n°288, La grande riviĂšre. Il semble que nous trouvons sur le plan le ruisseau sous la forme d’un U, uniquement Ă partir de la parcelle n° 287, un cours descendant de la n° 286, se raccordant en parcelle n° 289 : La prĂ©e longue et 289 : La petite riviĂšre, et ce parcours nommĂ© ruisseau en n° 287, s’arrĂȘte en bout des deux parcelles 289/290. La n° 291, est nommĂ©e : PrĂ© du bas delarue, puis la parcelle n° 292 qui colle Ă la 289, est nommĂ©e : Le vallon oule Drube, puis de la 293 Ă 296 : Le drube. La n° 297 : Petit prĂ© du bas delarue, la n° 298 : Le petit clos du douet, 299 : Le petit prĂ© du douet et la n° 300 : La queue de l’Ă©tang, la 300 bis : Le courtil du vivier et pour ses deux derniĂšres parcelles il est notĂ© NantillĂ© pour le ruisseau. Puis 301/302 : PrĂ© du vivier et pour terminer les 303 et 304 : La queue de l’Ă©tang.

Le passage du Nantillé vers la « Baronnie »
Une sĂ©rie de plusieurs sources, dont le VergĂ©al et une autre venant de lâest vient se rejoindre en confluence avec le ruisseau de NantillĂ©. Descendant donc prĂšs du « Bois RĂ©gnier », nous avons ce moulin Ă eau de la Haye, situĂ© sur une des parcelles n°717 Ă 720, (Section de GouĂ©-B2).
Un petit ruisseau venant de lâEst du Breil en VergĂ©al, il descend vers le PrĂ©ameneu, et devait terminer son circuit du cotĂ© des parcelles de La « champagne de « la bonneliĂšre », (Section de GouĂ©-B2). Sur le cadastre ce ruisseau prends naissance dans la parcelle n°504, « PiĂšce du douet » et non vers le Breil ? Devons nous extrapoler et de dire quâĂ lâĂ©poque ce ruisseau allait se jeter dans le NantillĂ© au sud du village de « La Roche Bonnet ». Ce petit ruisseau se terminant subitement Ă la BonneliĂšre sur le cadastre de lâĂ©poque.
Le cours du ruisseau « le VergĂ©al » file vers le village de MarcĂ©. Nous savons dâaprĂšs le registre du cadastre que nous devions avoir un moulin Ă eau du cotĂ© de MarcĂ©, puisquâune parcelle est ainsi nommĂ©e, la n°633, Du moulin, (un moulin Ă forge ?). Disparu sans doute depuis bien longtemps, (Section du bourg-H2).
Nous revenons à « Chantereine », « La Quincampoix » reprends son parcours sinueux vers le moulin Ă eau de Bretelle, aujourdâhui le BrĂ©tel, elle remonte tranquillement vers « La Grande Abbaye », « La Tour », un petit dĂ©tour au sud, « Le Clos GagnĂ© », une dĂ©rivation, une fourche à « La BussonniĂšre » avec le ruisseau, « Le champagne », (source dans la parcelle n° 346, Section de Millac-G1), qui descends du hameau « Des Hautes Touches », (en parcelles n°470 Ă 473, Le moulin, que nommerons, celui « Des Hautes Touches », car il se trouve sans nom. (Section de Millac-G2). A la « BussoniĂšre », Ă cette confluence, nous avons le ruisseau « Des noĂ«s » (parcelle n°78) qui descends de « La JutonniĂšre », « La Maladrerie », « La Tresse » et de « La Chauvellerie ».

La Quincampoix venant de lâancien moulin de Bretel

La Quincampoix venant de lâancien moulin de Bretel, serpentant vers Moulins
Au nord du hameau de « La Basse-Courie » nous , Section de Millac-G1, mais coupĂ© par la route qui devait venir dâElberte un petit ruisseau, il arrose les parcelles, n°621 Ă 625, et de descendre sur quelques mĂštres vers le ruisseau d « Des noĂ«s ». Il passait par le moulin dit « DâElberte » situĂ© au nord de la GrĂ©e. Section de Millac-G2.
Nous revenons Ă la grande courbe de « La Quincampoix », entre « La Tour » et « Le Clos GagnĂ© », au sud vers « La Tour MĂ©nard », le ruisseau qui prends sa source dans un Ă©tang au hameau de « La HilliĂšre », parcelle n°495, juste en dessous il y avait une petit mare sous le n°497. Puis ce ruisseau descend vers le village de « La Ville Follet », au nord au niveau des parcelles, vers « Le grand prĂ© de « Vilfolet », (Section de MontignĂ©-D2), un fil dâeau dâeau fait jonction venant de lâEst en bordure du chemin pour finir sa course au dessus de la parcelle n°469. (A quelque chose prĂšs nous sommes peut ĂȘtre pas dans lâexactitude, compte tenu du changement des parcelles aprĂšs le remembrement). Ce toponyme de « Vilfolet » indique un moulin Ă foulon. Vrai ou fausse idĂ©e. Puis de MontignĂ©, (parcelles n° 371, « Les « marais demontignĂ© », et « LâĂ©tang demontignĂ© », n°371/372, (Section de MontignĂ©-D2). Il termine son pĂ©riple du cotĂ© des « PrĂ©s de la chauvetiĂšre » dans « La Quincampoix ». Un peu plus loin en remontant le trajet de notre « Quincampoix », nous trouvons Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 « Le moulin ». Nous lâavons nommĂ©, « Le moulin de la Roterie », (un moulin Ă forge ?). Nous Ă©tudieront dans la prochaine rubrique, les moulins de Bais. Nous remontons le cours de notre « Quincampoix » aprĂšs « Le Clos GagnĂ© » oĂč nous avons une nouvelle confluence, venant de lâĂ©tang de Timois, le ruisseau de « Timois » (parcelle n°999, (Section de la Fosse-F3), qui file vers « La Touche Gillet », quelques centaines de mĂštres plus loin, une nouvelle fourche, venant de « La Chaire », le ruisseau prends sa source dans la parcelle n°975/977, au « champ de la mare » et continu vers « Le Morvan » oĂč il entre en confluence avec le ruisseau de « Timois », parcelle n°859, sous le nom De « La douve ».
En rĂ©alitĂ© de cette cartographie des riviĂšres et ruisseaux de Bais, le cadastre nous apporte que peu de noms. Hormis les noms identifiĂ©s des cours dâeau, comme la Quincampoix, le NantillĂ©, le VergĂ©al, la BĂ©rue, le Pouez, pour le reste, lâidentification et la nomination des dits ruisseaux est une affaire personnelle. Chaque ruisseau est nommĂ©e Ă partir de la parcelle oĂč il prend sa source.
Nous reprenons le cours de notre « Quincampoix » à « La Haute Planche », « La RoussiĂšre », direction au nord-ouest vers le moulin de Miliac, passĂ© le moulin, « La Quincampoix » poursuit son chemin vers « Le Bas Breil » en Moulins. Nous tombons avec une nouvelle fourche avec une arrivĂ©e venant du sud, cotĂ© Moulins vers « La Basse Laiterie » dâun ruisseau venant du hameau « Le Clos des NoĂ«s ». Ce ruisseau prends sa source dans la parcelle n°379, nommĂ©e « Au clos des noĂ«s », dans un petit Ă©tang. (Section de la Fosse-F1).
En remontant maintenant vers le nord, en allant sur « Gueuvert », une petite portion a Ă©tĂ© nommĂ©e la riviĂšre de Milliac (voir Section de Millac-G3), nous nous trouvons au nord-ouest avec une confluence avec « La Quincampoix », ce ruisseau navigue du cotĂ© de Moulins sur quelques mĂštres, puis en Bais sur « Guevert » oĂč nous avons encore un petit ruisseau qui viens du hameau « Des Landelles », parcelle n°1009 sous le nom « La fontaine », (Section de Millac-G4) nous sommes pas loin du village de la « RenaudiĂšre » oĂč nous avons un moulin Ă vent de la RenaudiĂšre. Le ruisseau nommĂ© « De ChangĂ© », descend de LouvignĂ© de Bais, aprĂšs avoir arrosĂ© la vallĂ©e verte « Vauvert » il y a plusieurs siĂšcles de cela ! laissons le y faire son pĂ©riple, mais juste avant au nord-ouest nous avons une source qui devait autrefois y former un marais, puisque son nom est donnĂ© « Les Cours Marais », situĂ© prĂšs du village de « La BliniĂšre ».
Nous avons terminĂ© notre pĂ©riple avec nos riviĂšres « La Quincampoix » et « Le Pouez » qui traverse notre commune de Bais dâEst en ouest avec ses nombreux ruisseaux, qui donnĂšrent naissance il y a plusieurs siĂšcles de cela, une campagne riche et prospĂšre avec ses douze moulins Ă eau, ses cours dâeau poissonneux trĂšs certainement, ses Ă©tangs, et ses marais. Nous avons encore un petit dĂ©tour Ă faire par le sud de la commune. Du cotĂ© de « Notre Dame dâAlliance », « Au Bois Mellet », il y un petit ruisseau qui prends sa source dans un vivier, parcelles n°513, sous le nom de « La prĂ©e du vivier » avec une emprise dans les n°507 & 508, (Section de La Haye-E2). Ce petit ruisseau se jette et passe dans un petit Ă©tang qui colle Ă la route D 463, formant ainsi la limite entre la commune de Bais et celle de MarcillĂ© Robert. Ce ruisseau traverse la dĂ©partementale et termine son cours dans le ruisseau « Le Bueuf ». Une toute derniĂšre source qui se trouve sud de la commune, au hameau de « Villinco », elle prends naissance dans la parcelle n°585, sous le nom « Le vivier » et celle-ci Ă lâĂ©poque traversait la dĂ©partementale et terminait sa course dans le ruisseau du « Bas Mesnil ». Sous la Section de La Haye-E1, il est notĂ© le ruisseau de « Villinco », (tantĂŽt nommĂ© de Vilaincoq), il passait Ă lâEst de la ferme de « Villinco ». Le ruisseau descendait dâune parcelle sans doute de la n°390/391, son tracĂ© est en limite des deux parcelles. Il va se jeter dans le ruisseau de « La Frenais », en prenant au passage la confluence du petit ruisseau nommĂ© sous le nom « Le vivier », (Bais).
En marge du plan cadastral, il est notĂ© le moulin de « Grac-Sac » au Sieur Durand, Jean Durand qui Ă©tait cultivateur Ă Chelun. Il est Ă©tonnant de trouver ce moulin de « Grac-Sac », aucune des parcelles sur le plan ne donne la prĂ©sence dâun moulin ? Parcelles : « La riviĂšre », « Des riviĂšres », de la n°337 Ă 340, « Le prĂ© de la chaussĂ©e ». Dans la Section de La Haye-E1, parcelles n°149 Ă 155, sous les noms « Les foulandraits », « La foulandraie », nous avons une source situĂ©e en limite de Bais et Visseiche, Ă cotĂ© de « La Rue Haute », il y a un petit Ă©tang sur Bais. Ce petit ruisseau du nom de « LâĂtanchet », (Section La FrĂšnais du cadastre de Visseiche, il se jette dans le ruisseau du « Bas Mesnil » en confluence avec un second venant de la « Basse Fresnais », nommĂ© ruisseau de la Frenais (Visseiche). Il est donc situĂ© bien loin des parcelles nommĂ©es « Les foulandraits » pour y faire fonctionner un moulin Ă foulon. Mais au hameau de « La Rue Haute » il existe un Ă©tang sur les parcelles n°149 Ă 152, pouvons nous envisager quâau moyen Ăąge il pouvait y avoir une jonction avec ce petit ruisseau situĂ© Ă lâest des parcelles
« Des foulandraits ». Au sud du village « De Grac Sac », oĂč il y a de notĂ© moulin de Grac Sac du sieur Durand, mais est il sur la commune de Visseiche ? Pour conclure, si nous cherchons Ă Ă©tudier le toponyme du nom Quincampoix, ce nom est donnĂ© Ă de nombreuses communes ou lieux-dits en France, et en Belgique. Quincampoix est un nom qui a laissĂ© de nombreuses traces dans la topo mastique ; elle a toujours commencĂ© par dĂ©signer un moulin qui, Ă©tabli sur un cours dâeau en amont dâun moulin prĂ©existant, Ă©tait de nature Ă causer de lâhumeur au propriĂ©taire de celui-ci en le rendant, au point de vue de lâeau motrice, tributaire du nouveau moulin ; autour de ce dernier, une agglomĂ©ration plus ou moins importante a pu, dans la suite des temps, se former et mĂȘme prendre le rang de paroisse, de commune (175).

La riviĂšre la Quincampoix qui navigue vers la fosse

La riviĂšre la Quincampoix qui navigue vers la fosse
Rappelons nous que notre « Quincampoix » est un affluent de la Seiche, le dernier moulin sur la Seiche se situant au confluent de « La Quincampoix » est « Le moulin de La Franceule » situĂ© Ă Amanlis. Le dernier moulin Ă©tant semble-t-il celui « De la Connay » sur la commune dâAmanlis. Viennent ensuite les moulins sur PirĂ©-Sur-Seiche, le premier Ă©tant celui du moulin Tan et le seul Ă priori sur la commune de Moulins. Nous voici arrivĂ© au terme de notre Ă©tude sur les riviĂšres et ruisseaux de Bais, cette Ă©tude Ă©tait plus que nĂ©cessaire, notre cadastre napolĂ©onien nâayant pas laissĂ© de trace significative des noms attribuĂ©s Ă nos cours dâeau. Et comble de malchance, lors de la rĂ©novation du cadastre, il a Ă©tĂ© commis des erreurs, des oublis. En avril 2017, un contact a Ă©tĂ© pris avec le Technicien de riviĂšre du Syndicat Intercommunal du Bassin Versant de la Seiche, suite Ă un avis en mairie de Bais, pour la mise Ă jour de la carte sur lâactualisation des inventaires de cours dâeau. A ce jour je ne sais pas si mon message a Ă©tĂ© bien pris en compte pour une rectification sur la cartographie. Il regrettable aujourdâhui de dĂ©couvrir sur le parcours de nos cours dâeau dans notre belle campagne de Bais, des cours dâeau laissĂ© Ă lâabandon, pas entretenu, riviĂšres et ruisseaux encombrĂ©s par les troncs, des arbres poussant de façon sauvage, bloquant le parcours de lâeau. Occasionnant lors des orages, dont celui de lâĂ©tĂ© 2019, des inondations dans de nombreux villages de la commune de Bais. A « La JouiniĂšre », le bas de la ville fut inondĂ©e, de quoi plus normal, des anciens fossĂ©s ou ruisseaux ayant disparus, la disparition des haies et talus. Le village de « La Vauzelle » a Ă©tĂ© inondĂ© lors de cet orage, quoi de plus normal. Lâeau qui avait lâhabitude de se frayer un chemin depuis des millĂ©naires dans cette vallĂ©e, une grande partie de ce cours dâeau, a Ă©tĂ© coupĂ© ou dĂ©viĂ©, la nature se trouve contrariĂ©e, Ă qui la faute.
Ainsi sâachĂšve la rubrique des riviĂšres et ruisseaux, nous allons continuer vers une derniĂšre grande rubrique, celle des moulins Ă eau et des moulins Ă vents.
172 – Source : https://fr.wikipedia. La Quincampoix.
173 – Invention antique, le moulin Ă eau est mĂ©diĂ©val par lâĂ©poque de sa vĂ©ritable expansion. M. Bloch.
174 – Source : https://fr.wikipedia. Quincampoix (Ă©tymologie).
175 – Source : https://fr.wikipedia. La Quincampoix
Le nom mentionnant des fontaines est représenté une trentaine de fois dans le cadastre
L’ĂTAT PARCELLAIRE POUR LES FONTAINES
CHAPITRE VII
LES MOULINS Ă EAU

Plan en haute définition

Selon le travail de lâabbĂ© Guet, Bais possĂ©dait aussi autrefois des moulins Ă vent et moulins Ă eau. En 1843, le Dictionnaire de Bretagne dâOgĂ©e, dans ses Annotations par Marteville, il en mentionnait neuf et en citait sept : les moulins Ă eau « De Bretelle », « De Milliac », « De Chantereine », « Du Tertre », « De MontignĂ© » ; et les moulins Ă vent « De Plouez » et « De Bourg-Saint-Pair ». Le cadastre dressĂ© en 1828 en signalait neuf aussi : en la section B, le moulin Ă eau « De la Vauzelle », tenu par Julien Viel, propriĂ©taire ; en la section C, le moulin Ă eau « De Chantereine » (câest un des plus vieux moulins de Bais ; nous le trouvons signalĂ© en 1608, ainsi que « Le moulin noble de Robert », qui se trouvait un peu plus haut sur « La Quincampoix ». Dans la mĂȘme section, il y avait deux moulins Ă vent, servant « dâusine », celui « De Pouez », appartenant alors Ă Denis Montessin, de Nantes, et celui « Du Tetre », prĂšs de « La Pichonnais », appartenant, comme le moulin Ă eau « De Chantereine », Ă Jean Couesme, de « La Pichonnais ».
Dans la section D se trouvait « Le moulin à « Vent de MontignĂ© », appartenant Ă RenĂ© Hunault, du Bourg. Dans la section G, il y avait trois moulins, les deux « De Millac », lâun Ă vent, lâautre Ă eau, appartenant aux Trehour. de MarcillĂ© ; et « Le moulin Ă vent de la RenaudiĂšre », dont Augustin. Garnier Ă©tait le propriĂ©taire. Enfin la section H possĂ©dait « Le moulin de Bretel », propriĂ©tĂ© de Hunault, rentier Ă Bais.Ce rĂ©cit est ou Ă fait cohĂ©rent mais en rĂ©alitĂ© le cadastre napolĂ©onien nous en fait dĂ©couvrir quatre supplĂ©mentaires pour les moulins Ă eau. De lâĂ©tude du dit cadastre, il nous donne la prĂ©sence supposĂ© de 13 moulins Ă eau sur notre commune, tous situĂ©s sur le parcours de nos cours dâeau. Nous allons commencer Ă la naissance mĂȘme de notre ruisseau-riviĂšre sur Domalain, nous en nâavons dĂ©jĂ eu connaissance.
Nous y trouvons des parcelles nommĂ©es avec la dĂ©nomination du nom de moulin, en principe le mot dĂ©signant cette prĂ©sence dans les parcelles devrait ĂȘtre en principe fiable. Sans doute que certains moulins ont vite disparus dans le temps, faute dâun dĂ©bit suffisant, « La Quincampoix », nâĂ©tant pas une riviĂšre comme la Seiche. NĂ©anmoins notre cadastre nous donne lâinstallation des dits moulins, sur les ruisseaux comme le NantillĂ©, lieu de la culture du chanvre, le VergĂ©al et les multiples autres ruisseaux alimentant notre « Quincampoix ».
Normalement nous devrions y trouver plusieurs diffĂ©rents modĂšles de moulins ou du moins dans leur utilisation, puisque notre commune dans son histoire possĂ©dait la culture du chanvre, des cĂ©rĂ©ales comme partout et si nos toponymes sont bien interprĂ©tĂ©s nous avions un moulin Ă foulon, un moulin Ă huile, un moulin Ă tan. Peut ĂȘtre aussi un moulin Ă forge. Voir en rapport avec celui de la parcelle n°633 – Du moulin, la section du bourg-H2. Sur le parcours du ruisseau du VergĂ©al, nous nous trouvons Ă proximitĂ© du hameau de la forge. Section du Teillais-C1, parcelles de la n°140 Ă 154. Dans une autre section, celle de la Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 – Le moulin. Nous lâavons nommĂ©, « Le moulin de la Roterie », sur la parcelle n° 788, « La forge ». Un peu dâhistoire sur lâorigine des moulins Ă eau. Il faut attendre le IXĂšme siĂšcle, lâĂ©poque carolingienne, pour que le moulin Ă eau devienne une rĂ©alitĂ©. Les moulins Ă eau connaissent une extension Ă©norme au Moyen Age, entre le XĂšme et le XIIIĂšme siĂšcle (176). Au moyen-Ăąge, tous ces moulins appartenaient Ă des seigneurs qui les mettaient Ă la disposition de leurs sujets en exigeant en retour le paiement dâune « banalitĂ© », autrement dit dâune taxe qui pouvait consister en une somme dâargent ou un don en nature. Par la suite, la plupart des moulins changĂšrent de mains. Ils devinrent la propriĂ©tĂ© de ceux qui les faisaient tourner, Ă savoir les meuniers, et, du coup, la coutume tomba en dĂ©suĂ©tude.
Le moulin de MarcĂ© | Parcelle n° 633 – Du moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section du bourg-H2 |
Le moulin de Bretelle | Parcelle n° 991 – Moulin de Bretelle | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. .Section du bourg-H2 |
Le moulin de la Roterie | Parcelle n° 769 – Le moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section de La Fosse-F2 |
Le moulin de la Haye | Parcelles n° 717 Ă 720 – Ă la haye du moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section de GouĂ©-B2 |
Le moulin de la Vauzelle | Parcelle n° 317 – L’Ă©tang du moulin | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section de GouĂ©-B2 |
Un moulin Ă tan | Parcelles n° 383 et 384 – La tannerie | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section de GouĂ©-B2 |
Un moulin Ă foulon – Le moulin de Grac-Sac | Parcelles n° 149 Ă 155 – Les foulandraits/La foulandraie | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section de La Haye-E1Se trouvĂ© notĂ© le moulin de Grac-Sac au Sieur Durand |
Le moulin D’Elberte | Parcelles n° 470 Ă 473 – Le moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section de Millac-G2 |
Le moulin de Miliac | Parcelle n° 895/896 – Biez du moulin de Miliac | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section de Millac-G3 |
Un moulin Ă foulon ?, au village de Vilfolet | Parcelle n° 395 – Le grand prĂ© de Vilfolet | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 182. 7Section de MontignĂ©-D2 |
Le moulin de la Perauderie | Parcelle n° 618 – Le champ du moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section du Teillais-C2 |
Le moulin de chanteregue | Parcelle n° 726 – Le moulin Ă eau de chanteregue | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section du Teillais-C3 |
Le moulin Ă huile ? du Pont TortuĂ© | Parcelle n° 1117 – Le pont tortouĂ©Parcelle n° 1146 – Clos du moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section du Teillais-C3 |
Avec ses 500 monastĂšres cisterciens en France, ses derniers possĂšdent alors de nombreux moulins, pour moudre les grains, fouler des draps, tanner les peaux, des moulins Ă forges au XIIĂšme, des scieries au cours du XIIIĂšme siĂšcle, des moulins Ă papier au XIIIĂšme, des souffleries, fin du XIVĂšme (177). Au moyen-Ăąge, tous ces moulins appartenaient Ă des seigneurs qui les mettaient Ă la disposition de leurs sujets en exigeant en retour le paiement dâune « banalitĂ© », autrement dit dâune taxe qui pouvait consister en une somme dâargent ou un don en nature (178).
Section du bourg-H2, nous avons, la parcelle n°633 – Du moulin, donc un ancien moulin sur le trajet du ruisseau le VergĂ©al. Toujours en Section du bourg-H2, parcelle n°991 – « Le Moulin de Bretelle », aujourdâhui « BrĂ©tel », il reste les bĂątiments son propriĂ©taire Ă©tait M. Hunaut, rentier au bourg de Bais. Son revenu Ă©tait fixĂ© Ă 80 frs. Section de La Fosse-F2, parcelle n°769 – Le moulin, que jâai nommĂ© le moulin de « La Roterie », car il Ă©tait situĂ© dans ce village. Voir la possibilitĂ© dâun moulin Ă forge. Car nous avons la parcelle n°788, nommĂ©e, « La forge ». Il se trouvait sur le trajet du ruisseau « Le VergĂ©al ». Section de GouĂ©-B2, parcelles n° 717 Ă 720 – Ă la haye du moulin, nous avons lâemplacement dâun ancien moulin sur le trajet du ruisseau « Le VergĂ©al ». Dans la mĂȘme section, « Le moulin de la Vauzelle », il semble juste rester lâĂ©tang, le ruisseau « Le NantillĂ© » ayant Ă©tĂ© coupĂ© aprĂšs « La tannerie ».
Nous sommes donc au village de « La tannerie », parcelles n° 383 et 384, qui dit tannerie dit un moulin Ă tan. Un moulin Ă tan est un bĂątiment oĂč lâon broie lâĂ©corce de chĂȘne qui sert au tannage des peaux. Le terme « tan » vient du radical gaulois « tann » qui signifie « chĂȘne ». Le tan est constituĂ© dâĂ©corce de chĂȘne moulue, utilisĂ©e dans les mĂ©thodes anciennes de tannage vĂ©gĂ©tal particuliĂšrement adaptĂ© aux cuirs des gros bovins, notamment aux cuirs pour semelles de chaussures. Une section du ruisseau du NantillĂ© a Ă©tĂ© modifiĂ© dans son parcours au niveau de cette ancienne tannerie. Sur le cadastre il y a un autre lieu oĂč devait ĂȘtre implantĂ© une tannerie, la parcelle n°564, « Le courtil de la tannerie », mais lĂ nous sommes dans la Section de La Haye-E2, au village de Vilincot. Autrefois il y avait le ruisseau de Villinco dans le secteur.

Section de La Haye-E1. Dans cette section, il est notĂ© en bas du plan, « Le moulin de Grac-Sac », appartenant au sieur Durant Jean, cultivateur Ă Chelun. Ce monsieur Ă©tait propriĂ©taire de 22 terrains, dont plusieurs dans le village de « Grasac » dont une parcelle, la n°151, « Les foulandrais ». Nous trouvons aucune trace du dit « Le moulin de Grac-Sac » sur le cadastre, dans les noms des parcelles. Les parcelles de la n°149 Ă 155 – « Les foulandraits/La foulandraie/Foulandrais ». Dans la Section de MontignĂ©-D2, le village de « La Vilfolet », comme son Ă©tymologie le donne, nous avions trĂšs certainement un moulin Ă foulon. Ou bien sâagit il dâun seul et mĂȘme moulin implantĂ© sur le trajet du ruisseau aujourdâhui coupĂ© sur son trajet initial. Ou bien ce « Moulin de Grac-Sac » Ă©tait installĂ© aux « Foulandrais », nous pouvons que le supposer (180).
Section de Millac-G2, parcelles n°470 Ă 473 – Le moulin, est nommĂ© « Le moulin DâElberte ». Rien de plus sur cet ancien moulin. Sans doute sur le ruisseau de « La NoĂ« », Au nord de « La GrĂ©e » il y avait des fontaines, le ruisseau pouvait venir de ce lieu. Mais aussi en Section de Millac-G1, le ruisseau a dut ĂȘtre coupĂ© par la route qui devait venir « DâElberte », il arrosait les parcelles, n°621 Ă 625, et de descendre sur quelques mĂštres vers le ruisseau « Des noĂ«s ». Il passait donc par le moulin dit « DâElberte » situĂ© au nord de « La GrĂ©e ». Section de Millac-G2. Section de Millac-G3, parcelle n°895/896 – Biez « Du moulin de Miliac ». « Le moulin de Miliac », son propriĂ©taire Ă©tait M. TrĂ©hour de MarcillĂ©, son revenu Ă©tait fixĂ© Ă 100 frs.
Section de MontignĂ©-D2, avons nous un moulin Ă foulon, qui Ă©tait situĂ© au village de Vilfolet. Un foulon, du latin fullo, est un bĂątiment (le plus souvent un moulin Ă eau, gynaeceum en latin) oĂč lâon battait ou foulait les draps, ou bien la laine tissĂ©e dans de lâargile smectique pour les assouplir et les dĂ©graisser. Le moulin Ă©tait exploitĂ© par un ouvrier foulon ou foulonnier. Il pouvait aussi servir pour les cuirs et peaux. Le principe de fonctionnement est un arbre entraĂźnĂ© par une roue hydraulique qui tourne devant une batterie de maillets, placĂ©s en position de bascule au-dessus des cuves Ă drap ou autre textile ainsi que pour le tannage des peaux (181).
Dans la Section de NantillĂ©-A1, nous avons la piĂšce « Du chambrage, chambroye », cette section fut Ă priori la celle ou la culture du chanvre fut la plus importante. Nous sommes sur le parcours du ruisseau du NantillĂ©, nous avons ensuite « Le moulin de la Vauzelle », fut il utilisĂ© Ă lâĂ©poque de la culture du chanvre pour obtenir lâhuile par pressage des chĂšnevis. Ce moulin se trouvait encore en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Son propriĂ©taire Ă©tait M. Viel Julien, meunier à « La Vauzelle », son revenu Ă©tait fixĂ© Ă 50 frs. Du moulin de la Vauzelle, il semble juste rester lâĂ©tang, le ruisseau « Le NantillĂ© » ayant Ă©tĂ© coupĂ© aprĂšs la « tannerie ». Le moulin avait il Ă lâĂ©poque sa double fonction « un battoir Ă chanvre et dâune meule tournante. Donc utilisable par la suite pour le commerce de la farine (181). Au village de « La BordiĂšre », parcelles n°791 et 796, nous avons les toponymes, « La pelterie » et « La pelleterie ».
Ses noms dĂ©signaient lâart qui consistait Ă prĂ©parer les peaux munies de leurs poils pour en faire des fourrures. La fourrure proprement dite est obtenue par Ă©corchage, ou dĂ©peçage, des animaux, nettoyage puis tannage de leur peau. DiffĂ©rentes opĂ©rations effectuĂ©es dans des tanneries. Ce qui nous amĂšne Ă penser dâavoir eu deux sites diffĂ©rents pour le travail des peaux. Le tanin issu de chĂȘne dont on broyait les Ă©corces dans un moulin Ă tan. Je dis deux sites diffĂ©rents car les parcelles « La pelterie » et « La pelleterie », sont situĂ©es un peu Ă lâĂ©cart de son moulin Ă tan. Quoiquâen rĂ©alitĂ© la tannerie, les parcelles n°383 et 384, Ă©taient situĂ©es Ă environ 900 mts des parcelles de « La BordiĂšre ». Section du Teillais-C2, parcelle n° 618 – « Le champ du moulin », il Ă©tait nommĂ©, « Le moulin noble de Robert » situĂ© dans le village de « La Perauderie ». Il Ă©tait placĂ© sur la riviĂšre de Pouez. Section du Teillais-C3, parcelle n° 726 – « Le moulin Ă eau de chanteregue ou de chantereine », son propriĂ©taire Ă©tait M. Couesme, Jean charpentier Ă la Pichonnais.
Le dernier moulin dont nous allons parler, se trouve en Section de Teillais-C3, la parcelle n°117 – « Le pont tortouĂ© » et la parcelle n°1146 – « Clos du moulin ». Ce moulin installĂ© au « Pont tortouĂ© », comme son Ă©tymologie nous le dĂ©montre, il sâagit dâun moulin Ă huile. Pour presser lâhuile (huile de noix, de chĂšnevis). Nous avons aussi dans des parcelles n°792, 793, de 798 Ă 800 et la 802, le toponyme « Drapel ». Un lieu pour propre Ă fouler le drap (182). Que nous reste il de nos quatorze moulins Ă eau Ă Bais. Celui de Miliac, plus rien dâexistant juste quelques vestiges au niveau de la riviĂšre. « Le moulin de chantereyne Chantereine », est seul encore dans son Ă©tat de moulin avec sa roue.

176 – Invention antique, le moulin Ă eau est mĂ©diĂ©val par lâĂ©poque de sa vĂ©ritable expansion. M. Bloch.
177 – Histoire du moulin Ă eau et Ă vent. Dossier tourisme en Charente.
178 – Manuel du meunier, et du constructeur de moulin Ă eau et Ă grains. M. Bucquet. 1790.
179 – Plan dâun moulin Ă eau. 7 juillet 2002 : les moulins (Ă Allery). Patrimoine – CIS Hallencourt.
180 – Source : https://fr.wikipedia. Foulon (moulin).
181 – Les amis du Vieil Arbresle. https://www.amis-arbresle.com/article.php?id_article=138
182 – Typologie des noms de moulins en France. Marianne Mulon. Nouvelle Revue dâOnomastique. n° 54, 2012, p. 11-20.
Plan en haute définition


Lâinventaire des moulins Ă vent, nous donne la prĂ©sence de 8 moulins Ă vent. Lâhistoire des moulins Ă vent est similaire dans leur principe dâutilisation, comme pour les moulins Ă eau. Mais lâimplantation des moulins Ă vent est plus tardif, vers le XIIIĂšme en Europe. Le moulin Ă vent de Miliac Ă©tait encore en activitĂ© en 1827, comme son frĂšre le moulin Ă eau. Il Ă©tait courant que le meunier avait la charge pour moudre ses cĂ©rĂ©ales de deux moulins. Cela Ă©tait le cas pour le moulin Ă vent du tertre dit de La « Pichonnais », le meunier Ă©tait le mĂȘme que celui du moulin Ă eau « De Chantereine ». Son propriĂ©taire Ă©tait M. Couesme, Jean charpentier Ă la « Pichonnais ». Implantation plus tardive dans les villages et donc en service plus tardive comme le dĂ©montre notre cadastre de 1827, cinq moulins encore en activitĂ© sur les huit ayant existĂ©s. Des trois moulins Ă vent encore en service sur le cadastre, il y avait celui de « chanteregue », parcelle n° 717 – La masse du moulin, situĂ© pas loin de son homologue pour le moulin Ă eau de « Chanteregue ». Nous allons dire comme pour nos moulins Ă eau, que nous reste il de nos huit moulins Ă vent Ă Bais. La seule trace visible est une photo du moulin de « La Pichonnais », qui fut dĂ©molit au grand dĂ©sespoir de Jean Boutruche par son grand-pĂšre dans les annĂ©es 50.
Le moulin à vent de « Miliac », son propriétaire était M. Tréhour comme pour le moulin à eau, son revenu était fixé à 100 frs. Le moulin à vent de « La RenaudiÚre », son propriétaire était M. Garnier Auguste de la « RenaudiÚre », son revenu était fixé à 40 frs. Le moulin de Montigné, son propriétaire était M. Hunault René, au bourg de Bais. Son revenu était fixé à 50 frs. Le moulin du Tertre, son propriétaire était M. Couesme Jean, charpentier à « La Pichonnais ». Son revenu était fixé à 50 frs. Le moulin de « Pouez », son propriétaire était M. Denis Montessin de Nantes. Pourquoi les moulins à vent ont ils sans doute vite disparus dans nos campagnes, il faut distinguer deux sortes de constructions, la construction du moulin à vent en bois et le moulin construit en pierre.
Le moulin du bourg Saint Pair | Parcelle n° 369 – Le courtil du moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section du bourg-H1 |
Le moulin Ă vent de chanteregue | Parcelle n° 717 – La masse du moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section du bourg-H2 |
Le vieux moulin de L’enhaut | Parcelles n° 138 Ă 140 – Le vieux moulin | Ne se trouve plus en service sur le cadastre de 1827. Section de GouĂ©-B1 |
Le moulin Ă vent de Miliac | Parcelle n° 883 – Moulin Ă vent de Miliac | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section de Millac-G3 |
Le moulin Ă vent de la RenaudiĂšre | Parcelle n° 1038 – Moulin Ă vent de la RenaudiĂšre | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section de Millac-G4 |
Le moulin Ă vent de MontignĂ© | Parcelle n° 368 – Moulin Ă vent demontignĂ© | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section de MontignĂ©-D1 |
Le moulin Ă vent du tertre | Parcelles n° 838/839 – Ă la Pichonnais | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section du Teillais-C3 |
Le moulin Ă vent de Pouez | Parcelles n° 434/435 – Le domaine du moulin | Se trouve en activitĂ© sur le cadastre de 1827. Section du Teillais-C2 |

Voici une vue de lâemplacement sur cette butte oĂč devait ĂȘtre Ă©rigĂ©, « Le vieux moulin de Lâenhaut »


Voici la seule photo, de droite du moulin Ă vent, celui de la « Pichonnais » – Photo, collection de Jean Boutruche
Dessin : Section patrimoine des Amis du CIS.
CHAPITRE VIII
LES CROIX DE BAIS
Voici un inventaire non nĂ©gligeable concernant le toponyme la croix, qui se trouve donnĂ© 60 fois sur le cadastre. Attention, une parcelle ou des parcelles nommĂ©es la croix nous donne pas la possibilitĂ© dây avoir une croix sur son terrain, nom donnĂ© parfois Ă son lieu dit ou Ă son hameau.
Nous allons vĂ©rifier sur le terrain, rĂ©aliser ainsi un inventaire des croix encore en place dans la campagne de Bais. Il sâagit des croix de chemins sont des croix monumentales qui se sont dĂ©veloppĂ©es depuis le Moyen Ăge et sont destinĂ©es Ă christianiser un lieu. Il y eu diffĂ©rentes formes et dans diffĂ©rentes matiĂšres, comme le bois, pierre, schiste, granit et ciment. Elles sont dĂ©jĂ prĂ©sentes dans les campagnes dĂšs le XIĂšme siĂšcle, les croix de nos chemins, ont alors un double rĂŽle de guide et de protection (183). Il va de soi que beaucoup des croix Ă©noncĂ©es dans ce relevĂ©, ont actuellement disparues. Il serait rĂ©alisĂ© comme prĂ©cisĂ© plus haut un inventaire sur la commune et nous placerons des photos en tĂ©moignage.
- Section du bourg-H1. (N°30/31 : PrĂ© de la croix Brunet). (N°80 : De la croix). (N°198 : Champ de la croix). N°313 : (La piĂšce de la Croix. N°558 : La piĂšce de la croix. N°456. PiĂšce de la croix des 5 chemins). Personnellement je sais que cette croix, Ă©tait placĂ©e face au chemin de MarcĂ©, elle a aujourdâhui disparue. Il y a encore quelques annĂ©es des pierres Ă©taient encore prĂ©sentes.
- Section du bourg-H2. (N°678 : PiÚce de la croix). (N°874 : PiÚce de la croix de Bois). (N°916 : PiÚce de la croix). (N°962 : PiÚce de la croix couverte).
- Section du bourg-H3. (N°1019 : Croix de la pucelle). (N°1067 : La petite barre de la croix couverte). (N°1081 : De la croix de la Lucette).
- Section de La Fosse-F3. (N°944 : La piÚce de la croix). (N°945/950 : La lande de la croix).
- Section de Goué-B1. (N°8/11/12/13 : La croix caud). (N°176 : Le champ de la croix).
- Section de GouĂ©-B2. (N°537 : Champ de la croix). (N°538 : Champ de la croix Delif). (N°539 : PiĂšce de la croix.) (N°622 : Le passage de la croix de lâif). (N°623 : Champ de la croix de lâif). (N°624 : PiĂšce de la croix).
- Section de La Haye-E2. (N°464 : La croix contrie). (N°537 : PiĂšce de la croix). (N°688 : Croix dâAlliance).
- Section de Millac-G1. (N°83 : Le champ de la croix). (N°90 : croix de la JouaudiÚre). (N°101 : Le jardin de la croix). (N°103 : à la croix Pillard). (N°373 : Croix de la Rougerie). (N°408 : Croix Dom Georges).
- Section de Millac-G3. (N°542/543/545 : La croix Morel).
- Section de Millac-G4. (N°917/918/1250 : La croix Morel). (N°1063 : PiÚce de la croix).
- Section de Montigné-D1. (N°9 : PiÚce de la croix). (N°51 : PiÚce de la croix).
- Section de Nantillé-A1. (N°163 : La croix Caud). (N°430 : La piÚce de la croix). (N°551/552 : La croix Nourry). (N°665/691 : La piÚce de la croix).
- Section de Nantillé-A2. (N°814 : Le champ de la croix).
- Section du Teillais-C2. (N°536 : PiÚce de la croix). (N°537 : PiÚce de la croix des places). (N°601 : Pré de la croix des places). (N°638/661 : PiÚce de la croix).
- Section du Teillais-C3. (N°760 : PiÚce de la croix).
Vous allez retrouver un inventaire des croix dâaprĂšs le cadastre napolĂ©onien, et en comparaison avec des relevĂ©s du livre de paroisse de Bais, entre 1931 et 1953. DâaprĂšs les pages du registre des dĂ©libĂ©rations de la mairie de Bais. En comparaison avec celles retrouvĂ©es dans la campagne de Bais actuellement. Recherches faites par Dominique Taburet. Il sâagit lĂ dâun complĂ©ment trĂšs intĂ©ressant, ce qui va nous permettre pour certaines des huit croix, dâavoir une antĂ©rioritĂ© sur leurs installations.
Vous allez remarquez qu’en comparant le cadastre parcellaire avec les croix encore existantes aujourd’hui la disparition d’une grande majoritĂ© de celles-ci.

La croix de Bois
Anciennement, dans la plus vieille rue du bourg, sâĂ©levait une croix de bois qui avait donnĂ©e son nom a la rue : rue de la Croix de bois. Les plus ĂągĂ©s de la paroisse se rappellent en avoir vu le tronc. Un prĂȘtre de Bais a offert, pour la remplacer, lacroix de granit qui se dresse au nord de la maison dâhabitation des frĂšres de lâinstruction chrĂ©tienne. Plusieurs familles ont tenu Ă participer Ă lâachat du Christ de fonte qui la dĂ©core. Nous avons Ă©tĂ© heureux de la bĂ©nir solennellement ce dimanche deuxiĂšme jour dâavril, jour de la Passion. En ce dix neuviĂšme centenaire de la RĂ©demption du monde, il nous a Ă©tĂ© agrĂ©able de planter la croix et de la chanter. Au son des cloches et du « VĂ©xilla Regis Prodeunt », nous nous sommes rendus, clergĂ© et fidĂšles, en procession au petit monument. La foule des hommes et des femmes Ă©tait nombreuse; visiblement les cĆurs, prĂ©parĂ©s par une instruction sur les souffrances rĂ©demptrices du fils de Dieu, Ă©taient fortement Ă©mus en chantant : « Vive JĂ©sus. Vive sa Croix», cantique populaire du bienheureux PĂšre de Montfort.En terminant la cĂ©rĂ©monie, monsieur le curĂ© confia la nouvelle croix aux habitants du quartier, et la voua au respect et Ă la priĂšre de tous les passants. Cette croix existait en 1794 (*). « VĂ©xilla Regis Prodeunt ». VĂ©xilla = Ă©tendard. Lâhymne des VĂȘpres de la fĂȘte de lâExaltation de la Sainte Croix. LâĂ©tendard sous lequel se rangent les soldats du Christ, câest la Croix : « VexĂlla regis prĂłdeunt, fulget Crucis mystĂ©rium, les Ă©tendards du Roi sâavancent, le mystĂšre de la Croix resplendit ». Notre signe, câest le signe de la croix.

Route de « La Vauzelle », sur le talus dâun champ qui sera dĂ©sormais appelĂ© le Champ de la Croix, le propriĂ©taire Eugene Rubeillon a fait Ă©riger un calvaire en souvenir du dix-neuviĂšme centenaire de la Passion de notre Sauveur JĂ©sus. Le calvaire fut bĂ©nit par le curĂ© de la paroisse. Apres les vĂȘpres, le dimanche 16 septembre 1934, la procession sortit de lâĂ©glise au chant du « Vexilla Regis Prodent » et du cantique populaire : Vive JĂ©sus. Vive sa Croix. Les enfants des Ă©coles ouvraient la marche portant en mains un rameau, et une assistance assez nombreuse suivait le clergĂ©. Apres quelques mots prononcĂ©s par le pasteur de la paroisse, la nouvelle croix fut confiĂ©e Ă a garde et au respect des habitants du religieux quartier. Cette croix se trouvant route de TorcĂ©, mais ne se trouve pas rĂ©fĂ©rencĂ©e sur le cadastre.

Nous sommes toujours dans la Section du bourg-H1 comme les deux premiÚres photos des croix. Nommée De la croix, parcelle n°198.

Section du bourg-H3. Dite Croix de la pucelle. La petite barre de la croix couverte. De la croix de « La Lucette ». Elle se trouve en face la ferme de « La Gibauderie ».

La Croix du Hiaume
Le dimanche 13 aoĂ»t 1939 fut bĂ©nite une croix nouvelle Ă©rigĂ©e au sommet du tertre « Hiaume » par Pierre Tardif et son Ă©pouse LĂ©onie Hardy. Les Tardif sont, depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations, propriĂ©taires exploitants de la terre du « Hiaume ». ChrĂ©tienne famille composĂ©e de sept filles, marchant fidĂšlement sur les traces des ancĂȘtres. On peut exprimer le regret de voir sâĂ©teindre dans la paroisse le nom des Tardif si honorablement portĂ©. Il nây a pas de garçon dans la famille. Cette croix devait normalement se trouver dans la parcelle n°91, mais aucune des parcelles adjacentes ne font rĂ©fĂ©rence Ă une croix. Sans doute placĂ©e aprĂšs le XIIĂšme siĂšcle. PS : Il est notĂ© la croix du « Hiaume », il sâagit du nom de Guillaume en patois local.

La Croix de Villinco est datée de 1937
Le dimanche 29 aoĂ»t 1937, aprĂšs les vĂȘpres, fut bĂ©nite la Croix de Villinco, Ă©rigĂ©e par ThĂ©ophile Bagourd, propriĂ©taire en ce village, les habitants du village sâĂ©taient rĂ©unis autour de la croix gardienne et protectrice du lieu. AprĂšs la priĂšre, je lâai confiĂ©e au respect et aux soins des habitants du quartier. Section de La Haye-E2. Sans doute sous le N°537 : PiĂšce de la croix.

La Croix de Montigné est datée de 1931
Le 7 mai 1931 fut bĂ©nite la croix de pierre Ă©rigĂ©e en bordure de la prairie de MontignĂ©, a lâentrĂ©e du chemin nouveau. Cette Ă©rection est due a la piĂ©tĂ© de la famille Jean Tiriau. Les Tiriau Ă©taient originairement les mĂ©tayers de Millac, trĂšs honorablement connus clans la paroisse et recommandables par leur vie chrĂ©tienne et par leur charitĂ©. Trois garçons et cinq filles vivaient dans lâharmonie autour dâun pĂšre et dâune mĂšre universellement respectĂ©s. Les parents moururent ent 1928 et 1929. La famille est aujourdâhui dispersĂ©e clans les paroisses voisines ; il reste a Bais une fille mariĂ©e a Jules LanglĂ©, menuisier, un fils Jean Tiriau Ă©poux dâOctavie Berhaut, propriĂ©taire de la mĂ©tairie de Launay. Une fille, sĆur du Saint-Sacrement, est moniale de Notre-Dame du Refuge, au couvent de Saint-Cyr Ă Rennes. Section de MontignĂ©-D1. (N°9 : PiĂšce de la croix).

1938 : La Croix de Béru est datée de 1938
Le 10 avril 1938, dimanche des Rameaux, Ă lâissue des vĂȘpres, nous nous sommes rendu en procession a BĂ©ru pour la bĂ©nĂ©diction dâune croix nouvelle offerte par Mr Charles Pouchard sur son terrain, en remplacement dâune autre croix Ă©levĂ©e au mĂȘme endroit en 1865.Une trĂšs belle et pieuse assistance nous y accompagnait, chantant lâhymne a la croix le cantique populaire de Vive JĂ©sus. Vive sa Croix. Mr le curĂ© fit une allocution religieusement Ă©coutĂ©e. Section du Teillais-C3. (N°760 : PiĂšce de la croix).

La Croix du Bois-Heudret est datée de 1953
Le dimanche 29 septembre 1953, le clergĂ© bĂ©nissait une nouvelle croix dressĂ©e au croisement des routes du Bois-Heudret et de la chapelle dâAlliance. Elle a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e par les familles Mouezy, Renou, Couesme, et remplace celle qui en 1878 fut plantĂ©e par la famille Bodin. (Sur le cadastre napolĂ©onien on lit : Bois-Heudrin). Nous devrions trouver cette croix dans la section de La Fosse-F3, Mais elle se trouve absente.

La Croix de la Jarderie datée de 1936 a disparue
La Croix de la Jardrie, fut Ă©rigĂ©e sur le terrain de Marcel Galesne et taillĂ©e par le charron du village AndrĂ© DĂ©sille, elle fut bĂ©nite le lundi des Rogations, 18 mai 1936, au retour de la station Ă la chapelle de Notre-Dame dâAlliance. Blanche et lĂ©gĂšre, elle se dresse sur le talus fleuri, gardienne de ces parages paisibles, quatriĂšme jalon religieux sur la route de Bais Ă Moulins. Elle est la quatriĂšme croix que jâai la joie de bĂ©nir depuis mon arrivĂ©e dans la paroisse. La plantation dâune croix est un acte de foi et aussi un appel Ă la misĂ©ricorde du Dieu Sauveur des hommes. Nous devrions trouver cette croix dans la section de La Fosse-F2, Mais elle se trouve absente. Elle a aujourdâhui disparue sur le terrain de la Jarderie.

La Croix de la Vigne
Au village de la Vigne et de la Masure se trouve cette croix, nous sommes dans la Section de Montigné-D2, mais la croix se trouve inexistante sur le plan et rien dans le livre de la paroisse.

Nous sommes dans la Section de Millac-G1, cette croix était initialement placée sur la route de Louvigné de Bais, elle pouvait porter le nom de la croix Pillard.

Rien à cet endroit dans la Section du bourg-H2. Il y avait en prenant la rue en face de la JouiniÚre, en principe dans le virage, une parcelle nommée « PiÚce de la croix ». Collection Gilbert Chesnel .

La Croix du Champ Trican

La Croix de la Mandrie Cette croix se trouve sur un terrain privĂ©, elle ne se trouve pas rĂ©fĂ©rencĂ©e sur lâancien cadastre

La croix de Beauvais. Elle se trouve située en Section du Teillais-C2, mais non représentée sur le cadastre

Le monument, la croix de GethsĂ©mani Cette croix, ce monument se trouve sur un petit terrain Ă la Roche Bonnet, il ne se trouve pas rĂ©fĂ©rencĂ© sur lâancien cadastre. Ce monument fait rĂ©fĂ©rence au jardin du GethsĂ©mani, au Mont des Oliviers Ă JĂ©rusalem. Ce jardin est le lieu oĂč JĂ©sus a priĂ© avant son arrestation.

Croix derriĂšre l’Ă©glise de Bais, elle Ă©tait la croix du calvaire placĂ©e au cotĂ© sud
Voici la photo d’une ancienne croix qui se trouve cotĂ© nord de l’Ă©glise de Bais, elle semblerait pas ĂȘtre un modĂšle de la croix dite julienne. Nous avons encore dans la mĂȘme gamme de croix julienne, dite de Puceul, cette croix sommitale, elle se trouve dans la travĂ©e 3 du bas-cĂŽtĂ© nord. Selon monsieur Bernard BĂšgne, photographe, qui travaille pour le service de l’inventaire du patrimoine de la RĂ©gion Bretagne. Il est venu au mois de mars 2023, faire quelques photos d’Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs de l’Ă©glise, que nous aurons l’occasion de parler dans la rubrique Ă©glise de Bais. M. BĂšgne, a vu cette ancienne croix et il a Ă©tĂ© surpris de la voir, c’Ă©tait le premier modĂšle qui lui semblait ancien qu’il voyait en Bretagne. Cette derniĂšre carte postale est datĂ©e de 1962

Sur ce plan nous voyons en n° 833, la représentation du calvaire


Sur cette derniĂšre carte postale est datĂ©e de 1962, nous voyons l’ancienne croix calvaire en place derriĂšre l’Ă©glise


La derniÚre croix ou nous devons dire, le calvaire qui était situé dans le bourg a été déplacé dans le cimetiÚre
183 – Source : https://fr.wikipedia. Croix de chemin.
Les calvaires de Bais. Données tirées du Livre de paroisse de Bais. 1931/1953.
(*) – CitĂ©e dans le registre des dĂ©libĂ©rations: fin du 1er volume.
CHAPITRE IX
DES VOIES ROMAINES Ă BAIS

Fig. 1 – Voies romaines dans le cadastre de Bais
Nous arrivons ici avec le dernier chapitre, dĂ©diĂ© au cadastre napolĂ©onien. Ce chapitre est indispensable, car les voies Romaines, selon les archĂ©ologues, qui sont intervenus plusieurs fois Ă Bais, lâhistoire des routes et chemins qui parcourent notre campagne de Bais, les voies antiques et romaines, doit ĂȘtre inscrite dans les toponymes de notre cadastre. Selon le rapport de lâInrap, que nous connaissons plus haut avec son Ă©tude sur lâimplantation possible dâun site dĂ©diĂ© Ă mars Mullo dans le bourg ou Ă proximitĂ© immĂ©diate du centre paroissiale actuel, et nous verrons dans le tome suivant avec le bourg saint Pair (184). Les archĂ©ologues se posent des questions Ă propos de lâoccupation antique, ses structures, son peuplement et du bourg actuel, dâune dĂ©connexion avec le rĂ©seau rĂ©gional. Câest Ă dire quâil existe bien des espaces de circulation dans cet espace antique, mais avec des chemins modestes, qui participent seulement Ă la structuration endogĂšne de lâespace. Il y aurait eu une artĂšre qui pouvait Ă©ventuellement servir de lien avec le monde extĂ©rieur, non pas que sa structure se rĂ©vĂšle plus pĂ©renne que celle des prĂ©cĂ©dentes, mais cette voie aurait eu une fonction distributive qui correspondrait plus Ă un axe transcendant Ă lâimage des routes qui traversent et forment des villages rues.
Nous connaissons cette ancienne voie antique Rennes Angers qui court Ă 5 km au sud-ouest du site antique. Et dâaprĂšs les relevĂ©s de lâInrap, aucun indice ne permet actuellement dâenvisager le passage dâune quelconque voie antique Ă Bais (184). Il existe cependant un chemin qui se trouve avoir Ă©tĂ© mis en Ă©vidence par une prospection aĂ©rienne de la zone comprise entre la Vilaine, la Mayenne par Gilles Leroux entre 1989 et 1992. Il y aurait une portion de voie allant vers le nord, cette portion de voie se dĂ©tachant de la voie antique de Juliomagus Ă Condate, qui Ă©tait situĂ©e Ă 5 km au sud-ouest. Soit une portion de chemin de 2 km, filant au nord-ouest, vers notre site antique. Nous sommes donc en face dâun rĂ©seau dĂ©connectĂ© du rĂ©seau rĂ©gional et pourtant Bais se trouve bien organisĂ© avec sa nĂ©cropole et toute son activĂ©e du haut Moyen Age. Mis Ă jour avec les divers chantiers de fouille. Tout ceci ne mettant pas en Ă©vidence quâun simple domaine avec une vocation agricole avec la villa (184).
Les archĂ©ologues ont pourtant trouvĂ© une forte implantation dĂšs lâAge de Fer, ce site dit antique, ne fut pas implantĂ© sur zone vierge comme il bien fait remarquĂ© dans le compte rendu, mais tout se secteur se rĂ©vĂ©lant fort riche avec une implantation gauloise, un foyer de vie important. Nous le savons dĂ©jĂ avec lâorigine du toponyme de Bais avec sa racine gauloise. Avant lâimplantation des voies romaines, des voies rapides dâun rĂ©seau routier, conçues bien souvent en ligne droite. Il y avait ensuite les voies vicinales, qui partaient du mot vici, le vicus Ă©tant le gros bourg. Mais bien avant lâimplantation des ses voies romaines, il y avait dĂ©jĂ un rĂ©seau existant mis Ă jour par les archĂ©ologues, avec les itinĂ©raires prĂ© ou protohistoriques, câest Ă dire des chemins mĂ©diĂ©vaux.
Jean Claude Meuret en parle dans son ouvrage. La toponymie nous en donnant la preuve dans nos cadastres napolĂ©oniens. Il y a eu de nombreuses recherches faites Ă ce sujet, notamment avec lâĂ©tude de Paul Baneat sur les voies romaines du dĂ©partement de lâIlle & Vilaine en 1928 (185).
Nous nâallons pas vous parler ici du chemin des Sauniers, ce tracĂ© nous concernant pas Ă priori, qui relia SaulniĂšres au sud de la foret de la Guerche et qui passait par JanzĂ©, Le Theil, Retiers. Mais dans notre cadastre nous avons quand mĂȘme ce toponyme « Les SauniĂšres », il est reprĂ©sentĂ© pour 13 parcelles, toutes situĂ©es dans la section de la Haye-E1. Câest Ă dire au sud du village de Grac-Sac, en bordure de la route de Visseiche !
Nous savons que nos villages gaulois Ă©taient dĂ©jĂ desservis par un rĂ©seau de chemins depuis des temps fort ancien. Nous poursuivons avec nos voies romaines, nous allons pas passer en revue les diffĂ©rents itinĂ©raires, il y en a beaucoup comme il en fait mention par Jean Claude Meuret. Nous allons simplement voir comment notre village pouvait avoir Ă©tĂ© raccordĂ© Ă un endroit ou un autre avec des voies secondaires, reliant notre bourg antique. En analysant comme Ă lâaccoutumĂ©e, les toponymes. Des noms comme la chaussĂ©e, une chaussĂ©e Ă©tant une partie dâune route amĂ©nagĂ©e pour la circulation, mais aussi une Ă©lĂ©vation de terre pour retenir lâeau dâune riviĂšre, dâun Ă©tang.
Câest bien en Ă©tudiant le cadastre que nous pouvons en faire la diffĂ©rence entre ses deux possibilitĂ©s. Je ne vais vous apporter une rĂ©ponse ou une confirmation, nây mĂȘme prĂ©tendre avoir rĂ©solu le mystĂšre dâune voie ou de voies antiques reliant Bais, dâune confirmation, mais il sâagit plus dâune analyse faite Ă partir de ce que nous pouvons trouver dans un cadastre. Nous avons dĂ©jĂ une multitude de parcelles nommĂ©es, « La PerriĂšre », « Le Perray » etc… Mais avec la ChaussĂ©e, nous avons cinq parcelles, nommĂ©es « La petite chaufsĂ©e », « La grande chaussĂ©e », les parcelles sont situĂ©es dans la section de NantillĂ©-A2. Et dans la section de la Haye-E1, quatre parcelles.
Les quatre parcelles rattachĂ©es Ă la section de la Haye-E1, il est notĂ© le ruisseau de Villinco, (tantĂŽt nommĂ© de Vilaincoq), il passait Ă lâEst de la ferme de Villinco. Le ruisseau descendait dâune parcelle sans doute de la n° 390/391, son tracĂ© est en limite des deux parcelles. Il va se jeter dans le ruisseau de la Frenais, en prenant au passage la confluence du petit ruisseau nommĂ© sous le nom « Le vivier », (Bais). En marge du plan cadastral, il est notĂ© le moulin de « Grac-Sac » au Sieur Durand, Jean Durand qui Ă©tait cultivateur Ă Chelun. Il est Ă©tonnant de trouver ce moulin de Grac-Sac, aucune des parcelles sur le plan ne donne la prĂ©sence dâun moulin ? Mais des parcelles : La riviĂšre, Des riviĂšres, de la n°337 Ă 340, « Le prĂ© de la chaussĂ©e ». Selon son Ă©tymologie : ĂlĂ©vation de terre pour retenir lâeau dâune riviĂšre, dâun Ă©tang. Ou partie dâune route amĂ©nagĂ©e pour la circulation. Donc deux possibilitĂ©s. Quand Ă la prĂ©sence du toponyme chaussĂ©e dans la section de NantillĂ©-A2. Les parcelles sont situĂ©es entre la n°1217 et 1225, Ă La lande dâElberte. Et lĂ cela devient plus plausible dâun toponyme liĂ© Ă un passage dâune voie antique, les parcelles longent le chemin vicinal et nous n’avons pas de moulin dans le coin. Quelle conclusion en tirer avec cette derniĂšre trouvaille, que cette ancienne voir pouvait donner un accĂšs Ă la motte fĂ©odale que nous avons dĂ©couverte dans nos pages antĂ©rieures.

Mais les archĂ©ologues nâont pas Ă priori rĂ©alisĂ© une Ă©tude sur ce secteur, placĂ© bien au nord des fouilles que nous connaissons. Pourquoi extrapoler et y voir dans cette possible voie antique, un accĂšs venant du nord pour la nĂ©cropole et villa ? Les archĂ©ologues nâarrivant pas en faire une liaison du bourg par le sud, mais allons dĂ©couvrir avec la carte ci dessous avec ce parcours de cette fameuse voir antique mise en Ă©vidence dans le rapport de Gilles Leroux (186). Il a Ă©tĂ© assez facile pour moi de reconnaĂźtre sur les planches du cadastre, (voir dans le rectangle rouge), le secteur de Millac oĂč nous avons la route actuelle de « Millac » à « La BussonniĂšre », (carrĂ© bleu) qui nous mĂšne dans le bourg, plan ci-dessus.
Rappelons nous que mes rĂ©fĂ©rences sont cette carte, et le fruit de lâĂ©tude de lâInrap. Un peu plus haut au dessus du rectangle rouge nous avons le village de « Geuvert », dĂ©signant la passage sur un ruisseau ou une riviĂšre. Il est dit que dans les temps passĂ©s au Moyen Ăge, et AntiquitĂ©, alors que les ponts Ă©taient rares, les guĂ©s ont jouĂ© un rĂŽle Ă©conomique et militaire important. Ce GuĂ© vert est situĂ© un peu plus haut que la carte de lâInrap. LâInrap constate que lâhypothĂ©tique cheminement qui prend naissance Ă lâentrĂ©e de lâenclos primitif trouve dans son alignement et son prolongement vers le sud, aprĂšs avoir rencontrĂ© une suite de chemins et limites parcellaires qui pourrait en conserver le souvenir. Cela pourrait se confirmer sur 500 m et mĂšnerait au delĂ du bourg de Bais vers « La Quincampoix ». LâartĂšre distributive ne semble pas avoir Ă©tĂ© conservĂ©e vers le sud. Et cette ancienne voie devait traversĂ©e la riviĂšre par lâancienne route de Visseiche et Pierre PoilprĂ© auteur de cette Ă©tude dit que nous connaissons bien la pĂ©rennitĂ© des endroits de franchissement des cours dâeau. Nous allons donc reprendre ce cadastre qui nous donne le parcours supposĂ© de cette voie vicinale.
En prolongeant le trait en pointillĂ© orange sur notre plan, nous arrivons avec le passage dâun guĂ© sur la parcelle de la planche du Bourg-H2. La n°781, 779, la 781 Ă©tant nommĂ©e « Le grand prĂ© », la 781 bis, « Le prĂ© du passage », ce prĂ© donnait accĂšs au chemin allant sur Moulins/Bais au bourg ! La petite rote tombait dans la n°782 aux n°786 : « PrĂ© des planchettes ». Cet itinĂ©raire est fort concluant, je dirais mĂȘme que le tracĂ© Ă pointillĂ© est par contre pas trop Ă sa place, mais il faut prendre le prolongement du chemin oĂč sâarrĂȘte les pointillĂ©s, puis avec le trait/flĂšches en bleu, et lĂ nous tombons pile sur la parcelle 782. Quand Ă ce toponyme des planchettes cela viendrait du mot planche : viens de plance, petit pont de bois.Ensuite cette ancienne voie vicinale romaine pouvait rejoindre Visseiche par le chemin le plus court. Il y a certainement eu plusieurs voies dâaccĂšs dans lâantiquitĂ© comme nous pouvons lâenvisager avec un accĂšs par le nord-ouest, le nord et sans doute par lâEst. Il existe un autre toponyme important dans les Ă©tudes parcellaires, sous le nom de « La PerriĂšre ». On trouve souvent ces noms sur les anciens cadastres. Ils correspondent Ă des localitĂ©s et de lieux encore existants de nos jours. Le dallage, le pavage, ou en tous cas un fort empierrement, sont parmi les caractĂšres les plus frappants des voies romaines. Nous avons des Chemin PavĂ©, le Champ du PavĂ©, le PavĂ© du…, la Paveillais, la commune de Saint-Aubin-du-Pavail, puis des noms comme le Chemin PerrĂ©, le Pierray, le Pierreux, la PerriĂšre, Peroux, PerrĂ©, le Peroux, Perray (187).
Ce toponyme nous renvoi au dossier des fouilles de lâInrap de Philippe Guigon, en juin 2009 Ă janvier 2010, Ă Bais, et entre autres pour lâĂ©tude concernant le culte de Mars Mullo Ă Bais, et dâen faire lâĂ©glise Saint-Mars le lieu de culte paroissial, de la prĂ©sence dâune implantation antique en ce lieu. Une partie de cette Ă©tude nâa pas forcĂ©ment sa place dans ce premier tome, mais il se trouve associĂ© Ă ce toponyme, donc nous en parlons.
Selon le dossier Inrap, page 450, si lâapport du cadastre napolĂ©onien se rĂ©vĂšle ici limitĂ©, celui de ces Ă©tats de section est peut ĂȘtre plus intĂ©ressant. Selon son chercheur, on y trouve en effet cinq parcelles nommĂ©es « La PerriĂšre » entourant Ă distance le bourg de Bais. Section du bourg-H2. Parcelles n° 715, 776, 777, 778, 875. Ce microtoponyme dĂ©signant une terre servent de pourvoyeuse de pierres antiques qui au cours des siĂšcles ont appliquĂ© Ă des parcelles contenant des ruines antiques qui au cours des siĂšcles ont Ă©tĂ© assidĂ»ment Ă©pierrĂ©es. Selon Ph. Guigon, il dit : la concentration de ces cinq parcelles est signifiante puisque ce microtoponyme ne se trouve quâune seule fois autre fois Ă Bais (la n°875).
Je vais peut ĂȘtre contredire Ph. Guigon quand il dit que microtoponyme « PerriĂšre » est reprĂ©sentĂ© quatre fois dans un mĂȘme lieu, et la parcelle (n°875) quâune seule fois autre fois Ă Bais. Ayant dĂ©pouillĂ© entiĂšrement le cadastre napolĂ©onien je peux confirmer que ce microtoponyme est reprĂ©sentĂ© dans la majoritĂ© des sections. « PerriĂšre », « Perriers » et une « Perray ». 46 fois exactement pour « La PerriĂšre », dont 13 fois en GouĂ© B-2. « Les Perriers », cinq fois.
En bleu les parcelles nommées « Planchettes» et le « Passage ».
Ph. Guigon dit : cela pourrait ĂȘtre trĂšs pertinent comme un Ă©lĂ©ment englobĂ© dans un centre liĂ© au culte de Mars, mais les parcelles citĂ©es se trouvent situĂ©es bien loin au sud de lâĂ©glise. Nous sommes prĂšs de la route, la voie principale venant de la Guerche, de Visseiche Ă Bais.
Ce qui se trouve Ă©tonnant, sont les quatre parcelles, n°776-777-778, bordent toutes la route actuelle menant au bourg. Puis cette parcelle n° 715, situĂ©e Ă lâEst. Nous apercevons sur cette carte un chemin venant de lâouest et sâarrĂȘtant en n°710, la 715 et 716 avec le passage interrompu et sans doute reliĂ© autrefois Ă la 714. Selon Gilbert Chesnel, bien connaisseur du patrimoine archĂ©ologique de Bais. Il aurait remarquĂ© autrefois lors des constructions dans la partie du lotissement des oiseaux ! au sud de la rue du docteur Lebreton, ce qui pouvait ĂȘtre un chemin antique, une voie de circulation romaine. Ce qui pourrait ĂȘtre accrĂ©ditĂ© par ce toponyme « La PerriĂšre » en n°715.
Dans la figure 2, nous avons une planche avec une projection, une hypothĂšse du passage dâun chemin supposĂ© dâune origine romaine, se prolongeant vers le sud, traits verts, deux possibilitĂ©s de trajet vers « La Quincampoix » et son franchissement. Il semblerait bien que cette projection soit aussi plausible vers le sud dans un ancien passage en bordure des parcelles n°797 et 775. Et aboutir, ligne rouge vers un franchissement vers les parcelles sus nommĂ©es « les planchettes » et « le passage ». Quand Ă la parcelle n°781 bis, serait une jonction vers la route de Moulins, plus tardive au moyen-Ăąge. Ou bien une des trois hypothĂšses suivantes, vert et rouge pour le passage de la voie vers le bourg se trouve erronĂ© et nous envisageons une entrĂ©e vers le nord-ouest, parcelles en bleu. Puis cette voie passant par « Le Bas Moncel », « Le Champ Renou » et Visseiche.
Nous allons devoir apporter une conclusion dans lâĂ©tude des voies romaines, out plus simplement des voies de cheminement, ou les chemins vicinaux. Si nous nous rĂ©fĂ©rons toujours Ă la figure 2 du plan, en jaune les axes structurant menant au Bourg Saint Pair. Et sur ce montage avec les planches du cadastre, en vert, voir le tracĂ©, en pointillĂ©, une limite non datĂ©e pouvant participer Ă une structuration dâune voie de circulation. En vert vers Saint Pair et sans doute une liaison vers le nord-ouest , un cheminement vers LouvignĂ© de Bais, et Ă droite vers VergĂ©al. Le hameau de Cap offrant un plan dâensemble historique remarquable. Nous connaissons ses toponymes, « La PerriĂšre », « Les planchettes », « Le ponceau », nous le retrouvons sur lâensemble du cadastre. Pour le franchissement de nos ruisseaux et riviĂšres.
184 – Un domaine rural de la campagne rural des Riedons. Dominique Pouille. Inrap Grand Ouest, septembre 2011.
185 – Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au Moyen-Age). SociĂ©tĂ© dâArchĂ©ologie et dâHistoire de la Mayenne. Jean-Claude Meuret – 1993.
Fig. 1 – Voies romaines dans le cadastre de Bais.
186 – Gilles Leroux (INRAP, CREAAH). Chemins et circulations en Bretagne de lâĂąge du Bronze Ă nos jours.
187 – LA TOPONYMIE DES VOIES. Par Philippe Saint-Marc.
– Un domaine rural de la campagne rural des Riedons. Dominique Pouille. Inrap Grand Ouest, septembre 2011. Page 440.
LES CHEMINS VICINAUX DE BAIS
AU DĂBUT DU XIX ĂME SIĂCLE
Voici un rĂ©cit dâun travail rĂ©alisĂ© par lâabbĂ© Guet sur lâhistoire de Bais. TirĂ© des bulletins paroissiaux. Nous avons racontĂ© jadis les fĂȘtes triomphales qui accompagnĂšrent la translation des reliques de notre saint patron, et tout spĂ©cialement depuis Mesbier jusquâau bourg de Bais. Le rĂ©cit lui-mĂȘme du retour des restes de notre saint Marse indique de façon absolue le trajet accompli par les paroissiens de Bais en cette journĂ©e mĂ©morable. Si lâidĂ©e a Ă©tĂ© Ă©mise que les reliques de saint Marse Ă©taient passĂ©es par le bourg de VergĂ©al, la cause en est sans doute lâerreur que nous sommes portĂ©s Ă faire en croyant que la route de Bais Ă VitrĂ© passait par VergĂ©al et TorcĂ©, Ce nâest pas juste ; les deux routes de Bais Ă VitrĂ© et de Bais Ă VergĂ©al Ă©taient alors trĂšs diffĂ©rentes. Nos registres signalent ces deux chemins vicinaux en maintes occasions, et toujours ils distinguent la route de VitrĂ© et celle de VergĂ©al. Nous trouvons du reste, Ă la date du 22 dĂ©cembre 1822 un classement de tous les chemins vicinaux de Bais. Il ne manque pas dâintĂ©rĂȘt.
Le Conseil municipal a arrĂȘtĂ© pour chemins vicinaux de 1Ăšre classe
- 1 – Le chemin qui conduit de Bais Ă La Guerche, Ă partir du Bourg par Champ-de-Pie, par sur le Pont de « BĂ©rue », par au proche du village de « La PichonnĂ is » par sur « Le Tertre du Moncel » et finit proche le village de « Lâairie » Ă la limite de Domalain ;
- 2 – Le chemin qui conduit de Bais Ă Moulins, route de Rennes, Ă partir du Bourg par « Le Champtrincant », qui traverse la riviĂšre de « Bretel Ă Millac » proche le village de « La Haute-Planche », traverse le village, des « Nerie », par celui de « La Jardrie », traverse le village « Du Coudray », et va finir aux limites de la commune de Moulins ;
- 3 – Le chemin de Bais Ă VitrĂ©, Ă partir du Bourg par lâEcu, par devant le village de « La MaĂźtrie », celui de « La Veauzelle », par au proche celui de « La BordiĂšre », celui du « Rochet » et de « La Buraiserie » et va finir Ă la chĂątaigneraie de « Mesbier », limites de TorcĂ© et de VergĂ©al.
Remarque : (Bais et TorcĂ© sont limitrophes, et dĂšs lors, la route dont nous parlons longeait peut-ĂȘtre le territoire de VergĂ©al, elle ne le traversait pas).
Ces trois chemins auront 5 mÚtres au moins (15 pieds) et 6 mÚtres au plus (18 pieds) entre les fossés ou rigoles. En outre les fossés ou rigoles auront de chaque cÎté 40 décimÚtres au moins, 30 pouces de largeur à la superficie et autant au moins de profondeur suivant que les terrains seront bas on élevés.
Chemins vicinaux de 2Ăšme classe :
- 4 – Le Conseil dĂ©signe pour chemin vicinal de 2Ăšme classe, le chemin de Bais a LouvignĂ©, Ă partir du Bourg par lâEcu, par le Bourg Saint-Pierre (sic), par au proche du village de « Cape », celui de « La Croix-Brunel », par « Le Paty Edeline », « La Lande-dâElberte », et va finir sur la ChaussĂ©e du moulin de Daniel, limite de LouvignĂ© ;
- 5 – Le chemin de Bais Ă MarcillĂ©-Robert Ă , partir du Bourg par « Le Champtrincant », par « Bretel », « La Jubeaudrie » (sic), « La Touche-Pierre », « Le moulin Ă vent de MontignĂ© », par au proche du village de « La Chaire », par « Petit-Mois » (sic), « Bellevue », et va finir Ă la Chapelle dâAlliance, limite de MarcillĂ©.
- 6 – Le Chemin de Bais Ă Domalain, Ă partir du Bourg par « La Croix-de-Bays », par « lâEcu », par au proche de « La BassiniĂšre » (sic) et à « Beauvais » oĂč il finit aux limites de Domalain ;
- 7 – Le Chemin de Bais Ă VergĂ©al, Ă partir du Bourg par « La Croix-de-Bais », par « La Croix-des-Cinq-Chemins » proche « Le Fresne », par le guĂ© de « La Baronnie », et va finir proche le village « De GouĂ© » aux limites de VergĂ©al.
– Bulletins paroissiaux de Bais. Page 115.
CONCLUSION
Nous voici arrivĂ© au terme de cette Ă©tude consacrĂ© au cadastre napolĂ©onien. Il a Ă©tĂ© dĂ©cortiquĂ© analysĂ© avec tout ce que celui-ci recĂšle dans ses vingt planches, nous avons divisĂ© son trĂ©sor en neuf chapitres. Il va de soi que nous nâavons pas rĂ©ussi Ă apporter des rĂ©ponses Ă tous nos anthropotoponymes et toponymes, nos hydronymes, phytotoponymes et de la microtoponymie de notre commune de Bais.
Il y a pour moi dans ce cadastre napoléonien, une source importante manque, voir deux dans les inventaires, les fours à pains qui devaient ne pas manquer dans la campagne. Un autre inventaire est ou trÚs lacunaire, est celui des puits.
Il nous reste encore des recherches à publier, de ce riche passé de la commune de Bais, ce que notre cadastre aurait put nous restituer mais dont il nous parle pas directement, comme par exemple les nombreux manoirs présents, il existe un recensement des propriétés et de ses nobles propriétaires en 1427 et 1513.
Un manoir est avant tout le siĂšge dâun domaine territorial dâorigine seigneuriale, il se place en intermĂ©diaire entre le chĂąteau et la ferme. Leur construction remonterait le plus souvent au XVĂšme ou XVIĂšme siĂšcle. En voici la raison pour son appellation tardive, le cadastre nous donnant en finalitĂ© des maisons, ceci sans doute liĂ© Ă lâaprĂšs rĂ©volution. Cela nâempĂȘche pas dâavoir de nombreux toponymes avec le nom de domaine, qui se trouve ĂȘtre un adjectif du mot seigneurial, domanial, qui appartiens en propre. Mais le simple est dâĂ©tudier ses manoirs en mĂȘme temps que ses seigneuries avec la rubrique archĂ©ologie de la commune.
Sa cĂ©lĂšbre nĂ©cropole mĂ©rovingienne. Dans la rubrique archĂ©ologie, nous allons dĂ©couvrir, le domaine rural de la campagne des Riedons. Qui justement dans sa toponymie de ce domaine rural antique de 2 hectares, qui sâest dĂ©veloppĂ© de la fin du 1er siĂšcle avant J.-C. au 1 VĂšme siĂšcle ap. J.-C. Notre cadastre napolĂ©onien nâen en restituant aucun Ă©lĂ©ment. Son aussi cĂ©lĂšbre trĂ©sor, la trouvaille de Bais, de lâĂ©poque mĂ©rovingienne. Du second trĂ©sor, la trouvaille de la Houssaye, un trĂ©sor de monnaies du XIIĂšme siĂšcle.
LâĂ©tude de notre cadastre napolĂ©onien, nous suivra dans nos diffĂ©rentes pages
« Les demi-mesures font toujours perdre du temps et de lâargent. Le seul moyen de sortir dâembarras est de faire procĂ©der sur le champ au dĂ©nombrement gĂ©nĂ©ral des terres, dans toutes les communes de lâEmpire, avec arpentage et Ă©valuation de chaque parcelle de propriĂ©tĂ©. Un bon cadastre parcellaire sera le complĂ©ment de mon code, en ce qui concerne la possession du sol. Il faut que les plans soient assez exacts et assez dĂ©veloppĂ©s pour servir Ă fixer les limites de propriĂ©tĂ© et empĂȘcher les procĂšs. » Câest en ces termes quâen juillet 1807, lâEmpereur NapolĂ©on Ier dĂ©clare Ă son ministre du TrĂ©sor, Mollien, son intention et sa volontĂ© de mettre en place un cadastre parcellaire. VotĂ© dans La loi de finances du 15 septembre 1807 est Ă lâorigine du cadastre parcellaire français, appelĂ© Cadastre NapolĂ©onien ou encore Ancien Cadastre(188).
188 – LE CADASTRE PARCELLAIRE DE 1807 – Recueil mĂ©thodique des lois, dĂ©crets, rĂšglements, instructions et dĂ©cisions sur le cadastre de la France, Imprimerie impĂ©riale. Gr. In-folio de 183 p., 3 planches, 1811. (NumĂ©risation Google dâun exemplaire de lâUniversitĂ© du Michigan – DĂ©troit transmis en 1871 par lâUniversitĂ© dâHeidelberg).
Daniel Dahiot – Septembre 2016/2024 – LES AMIS DU PATRIMOINE DE BAIS