La cryptologie, étymologiquement elle est la « science du secret », cet art ancien, une science nouvelle, la cryptologie est utilisée durant l’Antiquité par les Spartiates. Cette cryptographie est une « écriture secrète ». Cryptographie, isopséphie, numérologie isopsephie et la kabbale, une tradition ésotérique du judaïsme, une méthode de cryptographie.
Nous allons faire au plus simple l’histoire de notre frontispice où nous allons découvrir ou redécouvrir ce qui se trouve déjà sur le site internet. C’est à dire un frontispice où nous trois différents niveaux avec des bas-reliefs sculptés et où on va utiliser la cryptologie. Géométrie, mathématique.
De la géométrie avec notre « Une métope ou frise dorique ou une fausse frise dorique ». Un second niveau si nous pouvons ainsi décrire ce qui va suivre « La symbolique des lettres grecques archaïques », une sorte de méthode isopséphie unique en son genre. Notre maitre d’œuvre étant notre recteur, le Magister Joannes Levesque.
Nous allons terminer avec un dernier niveau avec l’emploi de l’alphabet hébraïque, d’éléments sculptés Avons nous dans ses éléments de bas-reliefs sculptés l’usage d’une troisième méthode liée à la cryptologie. L’emploi d’une kabbale ou de l’hébreu kabbalistique.
L’œuvre de notre recteur, le Magister Joannes Levesque est reliée à la bible, sa chère poésie, sa poétesse et son poète fétiche. Les chiffres jouèrent un rôle important dans la Bible.
« Un premier niveau »
« Une métope ou frise dorique ou une fausse frise dorique »

Dans cette frise nous pouvons constater des bas-reliefs, des rosaces marguerites au nombre de sept et les sept autres éléments similaires à une façade de temple. Donc quatorze éléments intercalés par des portraits.
Le chiffre 7 a une signification symbolique dans la Bible. Il représente la plénitude, la perfection, la puissance, la totalité, la gloire. Comme il est raconté, la signification symbolique est renforcée par l’utilisation des multiples. Sept fois sept : Jésus dit à Pierre qu’il doit pardonner à son frère « non pas jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à septante fois 7 fois ». La répétition du chiffre 7 sous-entend un pardon sans limites. Le chiffre sept dans la bible et dès le début, est identifié à quelque chose d’achevé ou de complet. Il y a trop à dire sur ce chiffre.
A partir de la gauche : nous avons sept rosaces sculptées, la première possède huit pétales, puis la suivante à sept, mais mise en mouvement vers la gauche, (un buste d’une jeune personne un portrait d’une adolescente, il s’agit de la fille du couple qui va suivre, Jeanne d’Albret). Son portrait est placé dans la grande frise entre deux rosaces une à 8 pétales et la seconde à 7, soit un total de 15, ce portrait nous donnerait son âge, 15 ans ! pour l’époque. Que nous pouvons aussi décomposer avec les sept faux triglyphes avec ses quatre piliers, soit 7 X 4 = 28. Jeanne d’Albret, est née le 16 novembre 1528.
Puis d’une autre rosace à huit, une troisième avec huit pétales en mouvement vers la gauche aussi, et une autre à sept, et la seule rosace à douze pétales, et une dernière à sept pétales. Des rosaces marguerite pour la reine-marguerite de la Renaissance, Marguerite d’Angoulême.
Huit est un octogone, dans l’art de la Renaissance, une rose à huit pétales est un message de renaissance et de renouveau. Le huit est aussi nombre symbole de la perfection divine. A douze pétales, elle est un dodécagone. En règle générale dans les grandes cathédrales les rosaces comportent douze pétales, douze étant est le nombre symbolique de l’incarnation de Dieu fait homme. Douze est le produit de trois (symbole de la trinité). Les douze apôtres. Comme il a été écrit en début de ce paragraphe, le recteur Joannes Lesvesque n’a rien laissé au hasard dans l’établissement de cette frise avec les rosaces, à moins qu’il s’agisse d’une coïncidence, mais quand même. Trois rosaces à 8 pétales = 24, ce chiffre correspond à l’âge de son second mari, Henri II d’Albret, au moment de son mariage et Marguerite en avait 33 ans.
Marguerite décède le 21 décembre 1549. Nous allons procéder à de petits calculs. Nous avons trois rosaces à 7 pétales, cela nous donne un total de 21. Nous avons aussi une seule rosace à 12 pétales. En additionnant dans les rosaces leur nombre en pétales, huit pétales fois trois, plus sept pétales, fois trois et la dernière à douze, nous obtenons un total de 57 pétales. 57, Marguerite avait 57 ans, au moment de son décès, hasard ou pas hasard ! Décédée le 21 décembre 1549. Nous aussi sept fois trois rosaces, donc 21 et l’unique à 12 pétales !

Nous avons ce dernier bas-relief de sculpté au nombre de sept. Nommé comme étant un triglyphe dans notre grande frise par des savants ! Mais notre bas-relief ne représente pas un triglyphe. Nos sept faux triglyphes sont visiblement la représentation d’une façade d’une temple, mais lequel, le Temple de Salomon ? La façade du Temple de Salomon possède une porte, mais le sanctuaire était divisé avec des « zones » pour la prière, le parvis des femmes, celui des hommes et des prêtres, et c’est éventuellement face à ce parvis réservé aux prêtres, que nous pourrions avoir la représentation de cette face.
Le temple de Salomon a été conçu par le roi pour centraliser le culte du Dieu Yahweh (ou Yahvé). Les travaux durent 7 ans. Il y avait dans le Temple de Salomon, trois, cinq et sept marches qui conduisaient à la Chambre du Milieu. Celui-ci comportait en outre trois parvis et sept enceintes……
De la cryptologie, de la géométrie et de la mathématique, naviguons nous sur le bon chemin !
La suite de Fibonacci
Et si avec cette frise nous pouvions allez encore plus loin, nous avons nos sept fleurons, que je préfère nommer les rosaces marguerite. A 8, 7, 8, 7, 7, 12 et 7 pétales, souvenons la somme totale étant de 57 pétales.
Une suite mathématique, ce qui me fait penser à cette fameuse suite de Fibonacci, Leonardo Fibonacci ou « Léonard de Pise » il est un mathématicien (1170 -1250). Le plus drôle que cette suite est qu’en botanique il est reconnu que le nombre de pétales d’une marguerite suit les nombres de la suite de Fibonacci. Soit : 1, 2, 3, 5, 8, 13, etc… Petite explication : on prend un nombre et on additionne le précédent. Zéro + 1 = 1. 1 + 1 = 2. 1 + 2 = 3. 2 + 3 = 5 . 3 + 5. L’histoire raconte que les marguerites, sont expertes en arithmétique et géométrie.
« Le second niveau »
« La symbolique des lettres grecques archaïques »

J’ai nommé cette frise, un rébus isopséphie. L’isopséphie est l’attribution d’une valeur numérique aux mots selon les lettres qui les composent. Les lettres grecques faisant office de chiffres. L’isopséphie est le nom grecque pour la gématrie. Branche de la cabale juive, qui s’occupe d’interpréter sur une base mathématique les données chiffrées du texte hébreu de la Bible. Placé sous la forme d’un tétragramme YHWH il pourrait être lié au théonyme de la divinité d’Israël, composé des lettres y (), h (), ww (), h (), et retranscrit YHWH en français. Certaines traductions chrétiennes de la Bible l’ont parfois transcrit par « Yahvé », « Yahweh », « Jéhovah » ou « Jéhova » (33). Érasme aussi bien que Philippe Melanchthon, le Docteur en théologie, associent la question de l’allégorie biblique à celle des hiéroglyphes, mais dans deux directions opposées. Et de dire que la culture hiéroglyphique de la Renaissance s’appuie elle-même, on le sait, sur la tradition des symboles pythagoriciens.(34).
Voici une corniche moulurée, ornée de quatre bandes avec chacune un dessin particulier. Dans la première ligne on dirait une lettre de l’alphabet phénicien, la lettre nun. Nous allons donc découvrir que ce symbole gravé est d’une importance capitale dans cette frise. Nun, noun, il est le père de Josué (en hébreu (Yhshúa), qui signifie « YHWH a sauvé »), Josué fils de Noun.
Nous devons avoir environ 40 à 47 noun, ce qui nous donnerait une date approximative de 2350 av J.C. Nous sommes dans la période dites des dynasties archaïques, soit 3500-2350 av J.C. Dans ce territoire de la Mésopotamie, il est dit qu’il s’agit du berceau pour l’invention de l’écriture. cunéiforme(36). L’autre système d’écriture est l’écriture hiéroglyphe. Mais parallèlement naît l’alphabet protosinaïtique. Un dialecte qui serait proche de celui de l’Hébreu(37). Puis par dérivations successives, naît entre autre l’alphabet phénicien. Puis l’alphabet araméen et Grec, Arabe. Dans anciennes traditions écrites en grec et hébreu, les lettres servaient de chiffres(38). Avec les alphabets phénicien, araméen ou hébreu, puis les alphabets grecs, ils ont été emprunté aux alphabets des pays des langues sémitiques, cités plus haut(39).
Il y a 2500 ans, c’est Hérodote, qui a permis l’introduction de l’alphabet en Grèce. Mais dans l’histoire de la genèse enseignée à Héliopolis, cité de la plus ancienne théorie sur la naissance du monde il y avait tout au sommet Noun, puis Rê, etc.. Au commencement était le Noun….. Platon à séjourné à Héliopolis d’Égypte pour s’y initier aux doctrines aux doctrines religieuses(40). La Grèce et sa culture elle a doit à l’Égypte. L’Égypte ancienne serait le berceau insoupçonné du christianisme. Pour les théologiens de la Renaissance l’étude de l’égyptomanie, l’enseignement des cultures antiques et des religions anciennes devait être intégré dans leur enseignement normal.
Dans la seconde moulure, le second symbole de la ligne suivante fut plus compliqué à résoudre. Dans la partie de la bande au-dessus de la partie moulurée. Une espèce d’empreinte, se terminant en arrondi. Voir le symbole de la lettre Het est la septième lettre de l’alphabet phénicien et hébreu. La lettre phénicienne donna l’êta de l’alphabet grec. Sa valeur numérique est de 8. Nous en avons 13 X 8 = 104. th = Cette lettre pourrait représenter le symbole d’un vase. Pourrait signifier l’obstacle, le péché. Mais y aussi le côté positif de la lettre Hêth : Hésed, la Miséricorde. Ou de Houmach, c’est l’étude de la Tora. th dans l’alphabet phénicien signifie mur. 13 X 8 = 104. Hymne à Aton dans le psaume 104. « Yhwh mon Dieu, tu es si grand ». Ce qui pourrait nous lier à la bible, au psaume 104 : il est un éloge de la Création divine qui s’achève par une évocation poétique et une louange de la Création divine. « Le poète rappelle que toute la Création est mue par Dieu, que chaque créature et les montagnes elles-mêmes ne peuvent être et vivre que par l’action du Créateur ».

En dessous, un symbole, une espèce de H avec un trait au milieu, accolé avec un second symbole qui est un rond bombé. L’alphabet grec dérive directement de l’alphabet phénicien, mais là nous tombons dans l’alphabet grec archaïque, appelé aussi alphabet épichorique. Une des nombreuses variantes de l’alphabet grec ancien, utilisé dans la Grèce antique. Dans les alphabets archaïques, les alphabets épichoriques sont divisés en quatre types majeurs. Nous n’allons pas parler de tous les types utilisés mais de celui où se trouve notre il est rattaché à la ville d’Argos(41/42). Et xi est est la 14ème lettre de l’alphabet grec, dérivée de la lettre samech, de l’alphabet phénicien et de l’hébreu. Devenue en grec moderne, la lettre xi, dans le système de numération grecque, xi vaut 60.
Il y a 22 lettres samekh, 22 X 60 = 1320, serait elle une date, celle de 1320, c’est l’humanisme le nouveau courant de pensée qui naît en Italie. La première œuvre, la Comédie ou la Divine Comédie, est un poème de Dante Alighieri, décédé en 1321, écrit en tercets enchaînés d’hendécasyllabes en langue vulgaire florentine. Dante Alighieri, où il parle de la neuvième sphère au centre même de la Terre où se trouve Lucifer.
Voici une explication possible de cette lettre xi en grec moderne. Mais nous savons que sa graphie descend de l’alphabet protosinaïtique, En grec moderne, la lettre xi représente une double consonne, ks : une consonne occlusive vélaire sourde, k, suivie d’une consonne fricative alvéolaire sourde, s(43). Ou l’enfer, le purgatoire et le paradis ! Selon la critique, il s’agit : du voyage parmi les morts, tableau politique de l’Italie, de l’Antiquité au XIVème siècle, manuel de théologie, réquisitoire contre la corruption des puissants et la décadence des papes. Dante, Pétrarque et Boccace, imposèrent le toscan comme langue littéraire. Boccace s’est son œuvre.
Nous avons notre première lettre noun, puis heth et samekh, le grand rond intercalé entre la lettre samekh, est elle l’oméga. Il est difficile de différencier ce rond, il se trouve en fin de compte de la même taille que notre samekh. Ce qui voudrait confirmer que ce rond soit la lettre ayin. Soit l’omicron qui est la 15ème lettre de l’alphabet grec, précédée par xi et suivie par pi. Dérivée de la lettre eyn, qui est dérivé de l’alphabet phénicien et hébreu. Ayin, qui signifie « il ». Dans le système de numération grecque, omicron vaut 70. 70 X 22 = 1540. Cette date de 1540, qui dans son libellé ne semble pas anodine du tout. Serait-elle le début de l’étude pour la construction de la façade.
Ou bien s’agit il de la lettre oméga, il est dit que cette lettre a été inventée au Moyen Âge, (ce qui est en fin de compte faux, car nous trouvons loméga entre 300 et 500 av. J.-C) . Lettre qui veut dire (« grand o », « o long »), pour la distinguer de la lettre de l’omicron (« petit o », « o court »). Ce grand « × » ne signifie rien de particulier en grec (le mot cependant existe, subjonctif de µ¼¯ « je suis » ou particule accompagnant le vocatif)(45). Nous revenons à la lettre gravée et identifiée comme étant la lettre xi, cette dernière ne se trouve pas dans le langage de la kabbale sous cette ancienne forme. Nous la trouvons sous le nom de samekh (appui, tuteur). Entre les deux versions nous savons qu’il s’agit dune même source. Et nous devons trouver pourquoi le recteur a employé ce samekh. La dernière ligne nous y voyons une série de six petits ronds, soit 11 fois 6, plus deux en fin de ligne. La valeur numérique de l’omicron étant de 70. 11 X 6 = 66. Donc 66 + 2 = 68. Ce résultat serait il l’âge du recteur au moment de la conception de son œuvre, de la façade. Nous avons la date de 1540, moins 68, cela nous donne une date, celle de 1472, date possible de sa naissance. Décédé en 1555, soit à l’âge de 83 ans, ce qui se trouve être fort pertinent comme raisonnement. Nous avons qu’il était recteur de la cure de Bais en 1502, il avait donc 30 ans. Diplômé en 1515, soit à l’âge de 43 ans.
La solution de la Symbolique des lettres Grecques dans ce grand bas-relief, ce rébus isopséphie, cette méthode à la manière d’une numérologie isopséphie est unique, une invention du recteur Magister Joannes Levesque. Tout est relié à la poésie. Nous retrouvons notre glyphe samekh ou xi sous cette forme ancienne dans la région d’Argos.

Le samekh ou xi
Les Muses delphiques à Argos. Noun, Samech, évoquent chacune des éléments féminins. Tantôt maternelle et rassurante Mem ou bien inquiétante Nun, à l’instar des Lilith, Melusine et autres Vouivres & les lettres de l’alphabet hébreu s’inscrivent toutes dans une succession d’ouvertures et de fermetures.
Horace, Plutarque et les Muses. Les prophéties ou aux oracles d’Apollon Pythien à Argos. Les Neuf Muses de la mythologie grecque. Les muses sont les filles que Zeus a eues avec Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Les neuf Muses et les arts.
Le philosophe grec Aristote écrivit, en se référant aux oracles de Delphes : « Il est difficile de croire, mais encore plus difficile de démentir ». Gnothi seauton. Connais-toi toi-même. Il fait partie des trois préceptes inscrits sur fronton du temple de Delphes, mot-clé de l’humanisme socratique assignant à l’homme le devoir de prendre conscience de sa propre mesure sans tenter de rivaliser avec les dieux.
Pour terminer cela nous ouvre la voie à des personnages tels que, Marsile Ficin, humanisme (néoplatonicien). Théologie, métaphysique, esthétique, magie, astrologie, occultisme.
Jean Pic de la Mirandole, était un philosophe et théologien humaniste italien. Il était à la recherche de la théologie première exposée par les Anciens. Il étudia les différentes doctrines philosophiques et religieuses de son époque. La théorie des Formes, théorie des Idées ou théorie des formes intelligibles est la doctrine de Platon. Et la doctrine dérivée des œuvres d’Aristote, l’aristotélisme. Et la scolastique, qui est l’étude de la philosophie développée et enseignée au Moyen Âge dans les universités. C’est l’apport de la philosophie grecque. Il est le fondateur de la kabbale chrétienne, ou de la Kabbale de la Renaissance ou Kabbale philosophique. Ce qui consiste à adapter les techniques d’interprétation kabbalistique au christianisme en général et au Nouveau Testament en particulier(50). La liste des œuvres sont assez longues. Comme De la dignité de l’homme. Que pouvons-nous trouver dans la kabbale chrétienne de la Mirandole et d’en retirer un enseignement avec notre frise. Il pourrait s’agir d’une guématria, une sorte de géométrie mystique qui est destinée à mesurer les noms divins.
Le philosophe et théologien allemand, Jean Reuchlin, va attribuer une valeur numérique à chaque lettre comme celles que nous connaissons déjà. Ce qui définit à donner une valeur à chaque mot. L’analyse finale portant sur l’étude des mots ou des groupes des mots de valeurs identiques, ce qui consiste en tirer un enseignement philosophique(51). Sans oublier les autres moyens, les auxiliaires comme le notarikon, dont les différentes lettres d’un mot deviennent les initiales de mots formant une phrase. La témoura, est une autre méthode qui se forme sur la permutation des lettres.
La kabbale, est un moyen de confectionner un rébus à base de l’écriture hébraïque. En guise de conclusion pour ce second niveau : L’architecte humaniste recommande l’écriture égyptienne pour conserver une mémoire éternelle, au titre des monuments et des inscriptions qu’ils peuvent recevoir, contre les risques de l’oubli et de l’effacement du message que comporte l’écriture alphabétique, sujette à la disparition des langues.
Peut-être que nous devons terminer ce niveau avec le personnage principal, tout en haut situé dans le grand portail, de notre frontispice. Nous avons le portrait d’Aristote, il semble être le grand patron de notre recteur le Magister Joannes Levesque.
On dit qu’Aristote est le Père de la logique et de la métaphysique. On parle de la rhétorique d’Aristote(53). C’est avec Aristote, que prend naissance l’art poétique « le moment où l’art se constitue est celui où l’improvisation naturelle se dépasse en production réfléchie »(54). « Les Sept Arts et Aristote ».
Nous avons donc sept rosaces et nos sept faux triglyphes. Les 7 œuvres d’Aristote : La métaphysique, La physique, La poétique, La politique, Traité du Ciel, De l’âme, Les catégories. Nous avons fait connaissance plus haut de Marguerite de Valois, d’Angoulême, d’Alençon ou de Navarre, son oeuvre maîtresse de recueil de contes inachevé : l’Heptaméron, qui fut publié après sa mort. A l’époque de la Renaissance, la reine Marguerite de Navarre, aurait été à la tête de rénovation philosophique dans propagation du platonisme en France. Comme d’ailleurs, Lefèvre d’Etaples, qui fut promoteur du platonisme moderne avec Marsile Ficin, qui se verront faire revivre la véritable pensée d’Aristote dans leurs corrections littéraires à la Renaissance(55).
« Le dernier niveau »
« Des lettres hébraïques »

Sur cette photo nous trouvons dans le grand rectangle, la frise cryptée. Rectangle bleu, La symbolique des lettres grecques archaïques. En rouge les deux derniers bas-reliefs cryptés, Des lettres hébraïques.

Jusqu’au mois de juin 2024, la symbolique de ses deux bas-reliefs sculptés, le personnage masculin à gauche et le féminin à droite, le sens donné aux deux portraits et surtout sur les éléments se trouvant sculptés, parallèlement au portrait masculin, des objets en 3D. Comme d’ailleurs les éléments en 3D aussi du portrait féminin, avec les tirages des premières photos prisent du bas cela nous apportait aucune réponse concrète, que signifiait donc ses étranges en objets en 3D. Il nous a fallut tout simplement prendre une échelle et avec de nouvelles prises de vues, ses éléments sculptés, des motifs apparurent plus parlant.
Cette page sur « Le frontispice de Bais, de la cryptologie », dans ce blog a été crée pour réveiller les esprits ! sur ce magnifique portail renaissance où nous naviguons dans une sorte de christianisme ésotérique, ou devons nous parler de l’œuvre d’un humaniste, notre recteur de Bais à la rencontre de la cabbale.
Cette page est là pour schématiser en page d’accueil sur notre site, démontrer cette œuvre de cryptologie. L’étude complète se trouvant sur la page : Le frontispice renaissance de l’église de Bais.
Du portrait masculin tenant un globe, il est le grand poète de la renaissance Clément Marot. Il sera le traducteur des Psaumes de David, Clément aurait été influencé par Marguerite de Navarre et par ses affinités avec l’humanisme et la Réforme. Il s’agit de 150 psaumes hébreux, Clément Marot décédé en 1544, Théodore de Bèze terminera de parachever cette grande œuvre.
Cette grande oeuvre exprime le « soupir de la pensée transpercée », « la harpe chanteresse » de David, « l’âpre saison » des persécutions ou « la douceur très humaine » du Seigneur pour son peuple, sa fidélité à l’Écriture Sainte.
Le premier groupe de sculptures situées à la gauche de sa tête serait des lettres de l’alphabet hébraïque, sous la forme stylisée de ses trois étranges petites sculptures. Parallèlement à la tête. Elle serait la lettre Shin. Selon le point sur la branche du haut, elle se prononce alors Sin.
Cette lettre shin, est la vingt et unième lettre de l’alphabet hébraïque. Sous cette forme d’un trident, fourche à trois dents, symbolisant la Trinité. Elle forme un tétragramme, en son centre la lettre Shin, YHSHWH permet de le lire le nom yéshoua ou Josué. Dans le livre de la genèse, cette lettre Shin initie également un des noms de Dieu ; El Shaddaï : « Dieu Tout-Puissant ». Il est le « Dieu puissant de Jacob » (Genèse, les Psaumes de David, mis en vers par Clément Marot). Lui que le ciel révère, que la terre préfère, et tout l’univers le vénère. D’où sans doute le symbole de Clément Marot teant dans ses mains ce globe terrestre. Dans la traduction des psaumes de Clément Marot, Psaume 94. Dieu tout-puissant, Dieu des vengeances. Prières contre les méchants et les hypocrites. Ce « Dieu tout puissant « , Clément Marot le placera maintes fois dans ses psaumes et Epistres.
Dieu tout-puissant te doint pour t’etrenner,
Les quatre coins du monde à gouverner,
Tout pour le bien de la ronde machine
Que pour autant que sur tous en es digne.

Il existe une variation dans l’écriture du shin ou sin comme la graphie au dessus. Elle était utilisée pour rendre deux sons, qu’on distingua par la suite grâce à un signe diacritique. Cette lettre se prononce “ s ” dur si elle a un point placé en haut à gauche, et “ sh ” si le point est placé en haut à droite.
Johannes Lévêque va jusqu’au bout dans ses sculptures comme toujours en employant les allégories. Nous voyons très bien sur la photo en dessous, dans la ce shin, cette lettre a la forme d’un trident ou d’un tricorne, sur la tête de la première dent nous trouvons un point.
Dans le carré nous voyons ce dernier élément de sculpture semble être attaché, lié par une lanière à partir du cou ou de l’épaule de Clément Marot. L’histoire de ce noeud que nous trouverons aussi lié à Marguerite de Navarre plus bas. Autour de son cou cette sorte de lanière et comme si cet ensemble formant un fardeau sur son dos, pour lui ce noeud semblant être fixé à la pierre. Voir la symbolique du noeud avec l’étude de ce noeud avec la sculpture de Marguerite de Navarre plus bas.
Il s’agirait selon des tephillin, (judéo-araméen) en hébreu : tefilla, aussi appelés phylactères (en grec ancien) « talisman, amulette ») dans les sources chrétiennes, ils sont des objets de culte propres au judaïsme. Dans notre époque actuelle, ce Tephillin du bras et de la tête constitués de deux petits boîtiers cubiques contenant quatre passages bibliques et attachés au bras et à la tête par des lanières de cuir, ils sont portés lors de la lecture du shema et de la prière matinale des jours profanes par les hommes ayant atteint leur majorité religieuse.
Ce noeud des Tefillins de la main et de la tête, est conforme à la loi hébraïque (Halakha) reçue par Moshé sur Le Mont Sinaï. Sur les tefillins de la tête il est fait d’une grande boucle pour tenir sur celci, ce nœud sous forme de la lettre « dalet ». Daleth signifie « porte » en hébreu. Elle est la lettre qui symbolise un point de passage décisif, une porte qui ouvre sur un nouveau monde : le « Royaume », la Terre promise.
Sur le tefillin du bras il a une boucle plus petite pour qu’on l’ajuste sur le haut du bras, ce nœud est sous forme de la lettre » ; yod. La lettre Yod, la Main de Dieu. Yod est la signature de Dieu dans la création. Ces deux lettres ensemble avec la lettre « shin » qui est collée sur les Tefillins de la tête, forment le mot « Shadai ».
EL Shaddaï
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EL-SHADDAÏ: « Dieu Tout-Puissant », le « Dieu puissant de Jacob » (Genèse 49.24, Psaumes 132.2, 5).
EL = il est le terme générique pour désigner Dieu. Shaddaï en hébreu, est formé des lettres shin, dalet et yod (lecture de droite à gauche).
Les deux lettres, Dalet et Yod

Il reste deux autres petites sculptures situées à la gauche, qui semblent être une seule et même lettre, sans doute la lettre Tzadi. C’est la lettre qui cache le secret du chemin. La valeur pleine du Tsadé est égale à 104, ce nombre exprime tout le potentiel du Roi David, qui a réuni les tribus autour du projet du Temple et en a posé les fondements.

Voici le portrait de Marguerite de Navarre, la muse poétesse de notre recteur. L’œuvre littéraire de la Marguerite des Marguerites est très importante. Le Dialogue en forme de vision nocturne, paru en 1524. Le Miroir de l’âme pécheresse, paru en 1527/1529. Les Marguerites de la Marguerite des princesses, publication entre 1531 et 1533. Les Chansons spirituelles : La Comédie de la nativité de notre seigneur Jésus-Christ (vers 1530). La Comédie de l’adoration des trois rois (vers 1530). La Comédie des innocents (vers 1530). La Comédie du désert (vers 1530). Ses récits ont été publiés après 1547 d’après cette étude de (Félix Roque Atance. Les comédies profanes de Marguerite de Navarre : aspects de la satire religieuse en France au XVIème siècle). Voir ce résumé de La polémique religieuse dans le théâtre de Marguerite de Navarre de Olga Anna Duhl.
Le Malade, farce écrite en 1535-1536. La Coche (1541). La Comédie des Quatre Femmes (février 1542). Trop, Prou, Peu, Moins, farce écrite en 1544. Le Navire, écrite à Tusson en 1547. La Comédie sur le trépas du roi date de fin 1547. La Comédie de Mont-de-Marsan, datée du Mardi-Gras 1548. Et la dernière parution, publiée à titre postume par Claude Gruget en 1559 ; L’Heptaméron, recueil de 72 nouvelles, bien qu’il est possible d’avoir des nouvelles publiées avant 1547.
Les sculptures sont liées à ses deux grands poètes, Clément Marot et Marguerite d’Angoulême, c’est l’hommage rendu par le passionné par la poésie, le magister Johannes Lévêque. Il a d’un coté un Clément Marot, il est sans conteste le poète le plus important de la cour de François Ier et de son époque dans cette grande Renaissance. Et une Marguerite de Navarre, nommée la dixième muse du Parnasse. Une femme plus que engagé pour l’époque.
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Ce qui nous cherchons c’est un lien pour faire parler cette dernière sculpture liée à Marguerite. Johannes Lévêque, sans doute initié à l’école de chez André Alciat en ce temps, il nous a laissé un rébus avec ses petites sculptures dans la grande. A gauche une branche de prunier en souvenir de la Reine Claude, cette branche est positionnée vers la gauche, symbole d’un passé. Marguerite tient à la main un objet, celui du miroir de l’âme pécheresse ? Ou bien une bible. Derrière sa tête un boudin/couronne qui nous renvoi à la sculpture du dais dédiée à Saint Jean l’Évangéliste. Mais ici ce boudin/courrone est orné de Marguerites, comme sur le portrait réalisé par Jean Clouet.
Cette sculpture prise sous un autre angle de vue nous apporte des précisions, que voyons nous, à gauche un espèce de noeud rattacher à une courroie ? qui semble s’accrocher à son épaule gauche avec une sangle qui passe sous sa robe, comme pour Clément Marot, nous trouvons ce même type sculpture. Photo de droite, que dire de ses deux étranges petites sculptures, celle de gauche semble monter en hauteur et la seconde qui semble parallèle à la première et tourner vers la gauche.
Cette sculpture pourrait se rattacher, à établir le lien entre Marguerite de Navarre et Guillaume Briçonnet, aumônier d’Anne de Bretagne en 1496 et François Ier, l’envoie à Rome, dans les années 1516-17. Il est abbé de Saint-Germain-des-Prés, il fait un grand ménage, éradiquer les abus, mettre fin aux désordres et revivifier la ferveur, la spiritualité, la règle et la vie monastiques. Il connait depuis 1505, Jacques Lefèvre d’Étaples. François Ier lui obtient l’élection au diocèse de Meaux. En 1521, il devient le directeur spirituel de la sœur du roi de France, Marguerite, reine de Navarre.
Guillaume Briçonnet va s’entourer de nombreaux théologiens et prédicateurs comme Jacques Lefèvre d’Étaples, Guillaume Farel, Gérard Roussel, François Vatable et les autres qui formeront l’école ou le cénacle de Meaux, foyer de réflexion et de réforme de l’Église de Meaux.
Ce qui nous intéresse est ce lien créé entre Marguerite et son directeur spirituel Guillaume Briçonnet. Il en résultera une grande correspondance qui sera échangée de juin 1521 à novembre 1524 entre Marguerite d’Angoulême, duchesse d’Alençon et future reine de Navarre, et Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux et tête du mouvement évangélique français. Entre Préréforme et mysticisme.
Que retenir de cette correspondance entre les deux personnes, les courriers de Marguerite seraient des lettres de confession, adhérante à la philosophie augustinienne. Guillaume Briçonnet, va participer à l’emploi de l’Écriture sainte, les Psaumes, et abondamment recours à Saint Jean, soit 230 mentions pour son l’Évangile dans ses traductions et interprétations essentiellement spirituelles. Il est le publicateur du travail de Jacques Lefèvre d’Étaples, rendu célèbre par sa traduction commentée du Nouveau Testament en 1523 et de l’Ancien Testament en 1528.
Lefèvre maîtrise mal le grec et encore moins l’hébreu. En 1517, Erasme édite le premier Nouveau Testament grec, tandis que paraît la première Bible hébraïque imprimée. Quand à Jacques Lefèvre, il se contente de traduire la Vulgate de saint Jérôme. Dès 1523, il fait paraître à Paris un Nouveau Testament en deux volumes.
Marguerite apprend, le latin, le grec, l’hébreu, mais aussi l’italien et l’espagnol. Les petites sculptures situées à la droite de son portrait pourrait être une symbolique, une série de lettres de l’alphabet hébraïque. Formant ainsi une phrase. Marguerite de Navarre restitue ainsi ce que sa foi lui promet écriture esquisse la vision d’elle-même que lui offre sa croyance inébranlable en Dieu et à laquelle elle aspire tant. Comme en exemple dans l’Epître de Paul aux Hébreux 11, 1.

Cette étrange sculpture, située à droite de l’épaule est un élément d’une écriture hébraïque ! Cette lettre pourrait être la lettre Ayin. Ce mot hébreu Ayin signifie « œil ». C’est le symbole de : vision, perception, point de vue, révélation, théorie, réflexion de l’âme, passage de l’invisible au visible. Nous apercevons sur la branche de gauche des ornements, il s’agirait d’un tag, elle est une ornementation qui peut décorer certaines lettres de l’alphabet hébreu. Elle est constituée d’un petit trait vertical surmonté d’un point.
Nous le voyons bien sur cette sculpture plus haut sur la photo, cette couronne dite de 3 taguim. Il s’agit d’une écriture ashouri, une méthode d’écriture de l’hébreu qui semble avoir été adoptée par les Juifs.
En 1531 était édité à Alençon, chez maitre Simon du Bois, Le miroir de l’âme pécherresse, pour Marguerite de Navarre, il était son premier poème mystique imprimé en vernaculaire français. Ce poème est nourri de sa correspondance avec Guillaume Briçonnet. Alors que l’évêque marie les idées novatrices de l’évangélisme aux fleurs de la doxa misogyne, l’autrice revisite la question de l’infériorité féminine. L’article, révélant un débat implicite entre eux sur les représentations de la femme, met en évidence un traitement inédit de la question féminine qui place Le Miroir en précurseur inattendu de L’Heptaméron.
Ce Miroir de l’âme pécheresse. Entre discord de l’esprit et de la chair. Oraison de l’âme fidèle. Oraison à Jésus Christ. Cette lettre hébraïque que l’on dit être « l’organe qui permet la perception du monde et qui est le « miroir de l’âme ».
En guise de conclusion, cette grande dame Marguerite, la poétesse, surnommée la dixième muse du Parnasse, très chère dame au yeux du Magister Joannes Levesque. Ce lieu, mont Parnasse, cette montagne du centre de la Grèce, qui surplombe la cité de Delphes où on parlait l’oracle d’Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie. Le temple d’Apollon, lieu du culte de Dionysos. Parnasse consacré à la fois au dieu Apollon et aux neuf Muses. Des neuf muses olympiennes, nous en connaissons au moins une dans l’œuvre de notre Joannes Levesque, Thalie, qui présidait à la Comédie. Calliope était la Muse de la Poésie épique, que nous devons avoir à défaut de l’avoir identifiée sans doute. Clio, la muse de l’histoire. Érato, la poésie lyrique et érotique, à voir ! sur ce frontispice. Euterpe, la muse qui présidait à la musique. Melpomène, la muse du Chant, de l’Harmonie musicale et de la Tragédie quand elle est associée à Dionysos. Polhymnie, la muse de la Rhétorique, de l’éloquence. Terpsichore, est la muse de la danse.
La symbolique de ses lettres hébraïques

Nous avons découvert avec ses deux grands poètes un hommage du recteur à deux grands traducteurs de l’hébreu. En mettant en scène cette symbolique des lettres hébraïques, mais pouvons nous interpréter ses deux bas-reliefs sculptés avec ce dernier niveau de cryptologie, avec un second niveau crypté.
Je vais prendre cette définition :
Dans la tradition hébraïque, chaque lettre est un voile qu’il faut soulever avec délicatesse pour voir apparaître son mystère. Formée à l’étude de la Torah et du Talmud.
La Kabbale nous explique qu’un mot hébreu est une boîte à bijoux ; il faut l’ouvrir avec attention pour découvrir sa beauté faite de mystères à priori insondables. Ainsi, la compréhension symbolique du mot hébreu nous permet de passer du voilé au dévoilement.
Le Tserouf est une combinaison en hébreu, elle est une des trois méthodes d’interprétation de la Kabbale développée par Abraham Aboulafia mais déjà connu du Talmud.
Serions nous aussi dans ce second niveau avec une thémoura. un des trois systèmes cabalistiques avec la gématrie et la notarique employé par les cabalistes pour déchiffrer la Torah, qui consiste à substituer les lettres d’un mot hébreu par d’autres selon diverses combinaisons. L’hébreu se lisant de droite à gauche.
Une gematria ou « kabbale numérique » au même titre que notre frise de cryptologie et notre rébus à une numérologie isopséphie ou une version inventée par le recteur. En hébreu, chaque lettre possède une valeur numérique comme pour l’écriture grecque. Gematria est dérivé du mot grec signifiant géométrie.